Le "Patrie", nouveau parti sur la scène politique en Centrafrique

BANGUI, 02 sept 2003 (AFP) - 19h09 - Un étudiant centrafricain en droit aux Etats-Unis, Crépin Mboli-Goumba, a créé un nouveau parti politique en Centrafrique, le Parti africain pour une transformation radicale et l'intégration des Etats (Patrie), a-t-il annoncé mardi à l'AFP.

Cet ancien syndicaliste étudiant de 32 ans est récemment rentré à Bangui où il s'est fait connaître depuis 1993 par ses prises de positions hostiles au régime du président Ange-Félix Patassé (1993-2003), renversé le 15 mars dernier par le général François Bozizé.

Le bureau politique du Patrie, nommé la semaine dernière, est composé de 14 étudiants et jeunes cadres de 3O à 4O ans, dont le principal dirigeant des mutineries militaires d'avril et mai 1996, le sergent Cyriaque Souké.

Quelques jours avant la création de son parti, M. Mboli-Goumba a publié un essai intitulé: "A contre courant des compromissions centrafricaines", préfacé par le Premier ministre de l'actuel gouvernement de transition, le vieil opposant Abel Goumba, son mentor en politique.

Citant "un exemple parmi mille" de son programme, le jeune chef de parti a suggéré "la mise aux enchères des grosses cylindrées de la présidence et leur remplacement par des petites voitures que les fonctionnaires n'auront pas le droit d'utiliser après les heures de travail".

Tout comme la quarantaine de partis centrafricains, le Patrie a décidé de participer à la "transition consensuelle", initiée par le président Bozizé.

"Mon ambition est de m'accaparer de la machine politique et administrative du pays pour la transformation de la société" a déclaré à l'AFP Crépin Mboli-Goumba, évoquant sa probable candidature aux élections présidentielles promises fin 2004 par le régime Bozizé.

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17