Le nord de la République centrafricaine déclaré zone sûre par la force régionale

BANGUI, le 1er août 2003, Nations Unies (IRIN) - Le nord de la République Centrafricaine (RCA) a été déclaré zone sûre, et toutes les routes principales ont été ouvertes, suite à une opération conjointe menée par l'armée et les troupes de la force de maintien de la paix de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) pour sécuriser la région, a indiqué vendredi à IRIN le colonel Augustin Bibaye, porte-parole de la CEMAC.

Les détenteurs d'armes illégales dans la région ont été neutralisés durant la mission conjointe de sécurité, a dit M. Bibaye. Les troupes ont chassé les bandits armés des axes de transport, a-t-il ajouté. "Les bandits de grands chemins et les voleurs armés opèrent désormais dans les régions inaccessibles," a-t-il dit. Il a expliqué que les ponts détruits et le mauvais état des routes avaient empêché les soldats de poursuivre les malfaiteurs armés dans les régions éloignées, précisant que des bandes armées avaient été signalées à Bogangolo, à 176 km au nord-est de la capitale Bangui, et à Sibut, à 286 km au nord de la capitale. Un total de 100 éléments de la CEMAC opèrent à Bouca
depuis lundi.

Le porte-parole de la CEMAC venait d'arriver à Bangui, après une mission de quatre jours au cours de laquelle il avait conduit une centaine d'hommes vers les villes septentrionales et orientales de Damara, à 75 km au nord de Bangui ; Bogangolo, Bouca et Batangafo, à 386 km au nord de Bangui ; Kaga, Bandoro, à 342 km au nord est de la capitale ; Dekoa, à 259 km au nord-est de Bangui ; et Sibut à 185 km au nord-est de Bangui.

M. Bibaye a indiqué qu'aucun incident n'avait été rapporté et qu'aucune cachette d'armes n'avait été signalée par les populations locales depuis l'opération du 28-31 juillet. "La plupart des gens rentraient dans leur village natal", a-t-il dit.

Des milliers de personnes dans le nord ont fui leurs maisons lorsque les combats ont éclaté en octobre 2002 entre les troupes du gouvernement et les rebelles. Le conflit a cessé lorsque l'ancien chef d'Etat major de l'armée, François Bozizé, a renversé le président Ange-Félix Patassé le 15 mars dernier. Cependant, l'insécurité a persisté dans tout le pays, des bandes armées terrorisant les populations locales.

La prochaine mission de la force de la CEMAC se dirigera vers les villes de Bambari et Bria, à 385 km et 597 km au nord-est de Bangui. Les missions ont pour objectif de rassurer les personnes déplacées, qui ont déjà commencé à rentrer chez elles. Les opérations de sécurité ont également permis au gouvernement d'envoyer des responsables administratifs et militaires dans les provinces. "Ces opérations sont menées chaque semaine," a souligné M. Bibaye.

(Mise en ligne : 05 août 2003)

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17