La visite de Mme Monique Bozizé à Boy Rabbe (Bangui) tourne au drame: 2 morts

Une foule dense en liesse se presse ce jeudi 1er janvier 2004 autour de Mme Monique Bozizé pour la saluer, la toucher du doigt. Mais catastrophe, dans la panique, une aide de camp connue sous le nom de "Chimène", sort son arme et tire. Résultat: 4 personnes atteintes dont l'une devait succomber sur le coup et une seconde touchée à la tête qui moura par la suite. Il s'agit de:
- Pascal Manga, 35 ans, bachelier;
- Chérubin, 17 ans, photographe.

Paradoxalement, l'incident s'est produit quelques heures après le message à la nation par M. Bozizé selon lequel 2004 serait l'année de la "renaissance de la sécurité".

Des témoins rapportent que le mouvement de foule a été provoqué par le geste de générosité de Mme Bozizé qui n'a pas hésité à distribuer quelques billets de 500 (cinq cent) FCFA. Quand on sait la précarité et le dénuement dans lesquels vivent la population, c'est une occasion rêvée d'avoir à bénéficier d'un de ces nouveaux et beaux billets de la Banque centrale. De cette bousculade bon enfant, "Chimène" se fit une autre idée de la situation et n'hésita pas à dégainer.

Pourtant, M. Mbay, ministre chargé de la communication, affirmait qu'"Il ne s'agit pas d'une attaque contre Mrs Bozizé,". Dans ce cas, l'on s'interroge, un coup de feu en l'air aurait pu discipliner le public venu saluer et ovationner la première dame centrafricaine.

Les bavures à répétitions soulèvent la question du rôle et de la formation des agents de sécurité, de l'entourage du président et d'une façon générale des exactions que commettent sans cesse les "libérateurs" tous confondus.

Une précision: L'aide de camp, Chimène, est cousine du président Bozizé. C'est en 2001 qu'elle a été recrutée par le général Bozizé, Chef d'Etat-major à l'époque.

(Lundi 05 janvier 2004)

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 18