Communiqué

(A propos du mandat d’arrêt international délivré à l’encontre de monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH)

Le 14 janvier 2004 nous avons été informés par dépêche de l’AFP qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré à l’encontre de monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH ancien Ministre de la Défense de la République Centrafricaine pour complicité d’assassinat par le tribunal militaire de Bangui au motif que des témoins auraient déclaré à la barre que c’est lui qui aurait préparé et orchestré l’assassinat de l’ex lieutenant Bodo.

Monsieur DEMAFOUTH est déclaré coupable avant même d’avoir été entendu.

Rappelez vous que monsieur DEMAFOUTH avait été arrêté en 2001 et jugé par la Cour Criminelle de Bangui pour son implication présumée dans la tentative de coup d’Etat qui avait eu lieu dans la nuit du 27 au 28 mai 2001. Après un procès épique il avait été reconnu innocent et acquitté.

Aujourd’hui on tente de récidiver en l’accusant cette fois-ci d’assassinat. A un an d’intervalle on veut le traduire deux fois devant la Cour Criminelle. L’on se demande pourquoi cet acharnement politico-judiciaire contre un homme qui  a choisi pour l’instant de se tenir à l’écart de la vie politique Centrafricaine.

Apparemment les nouvelles autorités ont choisi de faire la paix avec tout le monde sauf avec Jean-Jacques DEMAFOUTH.

Hier on lui reprochait de vouloir s’allier à Kolingba et ses mutins pour faire un coup d’Etat et il comparaissait devant la Cour Criminelle avec 80 ex mutins qui étaient soit disant ses complices et aujourd’hui on l’accuse d’avoir commandité l’assassinat d’un ex-mutin ! Où est le sérieux !

En ce qui concerne l’affaire Bodo il a été démontré pendant tout le procès de Jean-Jacques DEMAFOUTH que le Ministre de la Défense n’avait pas autorité sur la garde présidentielle placée directement sous les ordres du Chef de l’Etat et du Directeur Général de la Sécurité Présidentielle qui était au moment des faits le Colonel ALLAM.

En outre les faits se sont déroulés le 19 novembre 1999 soit 18 jours seulement après la nomination de Jean-Jacques DEMAFOUTH au poste de Ministre de la Défense.

En accusant l’ex Ministre de la Défense, absent du territoire Centrafricain, certains ont voulu probablement se disculper et fuir leurs propres responsabilités ; et d’autres profitent de l’occasion qui s’offrent à eux pour tenter d’écarter un adversaire politique.

Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH a la conscience parfaitement tranquille tout comme il l’avait en 2001 lorsqu’on l’accusait de tentative de coup d’Etat.

Quelque soit la longueur de la nuit, le matin viendra…..

Le Comité de Soutien.

(diffusion à la presse en date du 17 janvier 2004)

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 18