COMITE D'ACTION POUR LA CONQUETE DE LA

DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE

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De la représentativité des Centrafricains de l'Etranger

I- RAPPEL HISTORIQUE

Depuis des années, les Centrafricains établis hors de la République Centrafricaine n'ont cessé d'œuvrer pour se doter démocratiquement d'une structure organisationnelle autonome qui pourrait valablement les représenter :

- et d'autre part, ils se sont toujours préoccupé de leur représentativité au sein des institutions étatiques centrafricaines.

Jusque dans les années1980,ce sont les Unions Nationales des Etudiants Centrafricains ( U.N.E.C.A) qui représentaient les différentes communautés centrafricaines dans chaque pays étranger où il y avait des centrafricains. Les délégations de l'U.N.E.C.A, démocratiquement élues, lors des Assemblées Générales, représentaient tous les étudiants et stagiaires sans discrimination aucune, à la Commission Nationale des Bourses ( CNB )qui se tenait tous les ans à Bangui, pour y défendre leurs dossiers . L'avènement du multipartisme qui a suivi le renversement, en 1979, de l'odieux régime de barbarie qui a sévi sur notre pays depuis 1966, a sonné le glas des Unions Nationales des Etudiants Centrafricains. Le deuxième régime de dictature militaire que la République Centrafricaine va subir les affres pendant la décennie 80, en procédant à la liquidation de la Commission Nationale des Bourses, a par la même occasion réussi la dislocation définitive des Unions Nationales des Etudiants Centrafricains dans le monde. La conséquence de cette politique anti-nationale est que des centaines de nos compatriotes, poursuivant des études ou ayant achevé leur formation sont abandonnés dans divers pays comme en Russie, en Chine, au Sénégal, au Maroc, au Mali, en Côte d'Ivoire...

En réaction à la politique de destruction nationale entreprise en 1980 par le régime dictatorial d'alors, les centrafricains établis hors de la République Centrafricaine ont crée, en 1980, à Paris, le Collectif des Centrafricains en France ( CCF ) dont le général François BOZIZE était membre pendant son séjour en région parisienne jusqu'en 1993, lorsque monsieur PASSEMA ENDJIAGO, aujourd'hui président du Comité d'Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique, en était le Secrétaire Général.

La fin de la décennie 80 a été marqué par une participation remarquable des centrafricains établis hors de la République Centrafricaine à tout ce qui pouvait contribuer à l'évolution positive de leur pays ; ils ont joué un rôle non négligeable dans l'instauration du multipartisme et l'organisation des élections pluralistes de 1993.Mise en place et animation du Comité Ad Hoc pour la convocation de la Conférence Nationale, relais efficace des quatre CN de Bangui. La Commission Electorale Mixte et Indépendante ( C.E.M.I ) de Paris dont le vice-président était monsieur PASSEMA ENDJIAGO avait efficacement travaillé pour l'élaboration de la liste électorale et une bonne organisation des élections présidentielles à Paris, ce qui avait abouti à une participation sans précédent des centrafricaines et des centrafricains établis hors en Europe.

Les centrafricains établis hors de la République Centrafricaine ont pris activement part aux débats relatifs à la constitution centrafricaine de 1994 et le président du Collectif des Centrafricains en France, monsieur OUANGANGO Léon, s'était rendu à Bangui dans ce sens.

La même année 1994,avec l'accord arraché des autorités centrafricaines et de l'ambassade, les centrafricains établis en Europe avaient procédé, de la manière la plus démocratique et sous l'égide du Collectif des Centrafricains en France, à l'élection d'un des leurs ( monsieur MAGEOT Manuel ), lequel devrait siéger en leur nom au sein du Conseil Economique et Social à Bangui ; allergique à toute démarche démocratique, monsieur Mustafa PATASSE avait décidé de nommer son ami et acolyte KITICK I- KOUAMBA Joseph aujourd'hui ministre.

De 1992 jusqu'aux élections législatives centrafricaines de 1998, la demande d'une représentativité des centrafricains établis hors de la République Centrafricaine au sein de l'Assemblée Nationale, a été constamment formulée. Le professeur Abel GOUMBA, interpellé à cet effet lors d'une conférence-débat qu'il animait à la Bourse du Travail de Montreuil près de Paris, en tant que président du Front Patriotique pour le Progrès ( F.P.P ), en présence de monsieur Pierre KALCK conseiller du président Barthélemy BOGANDA, y était totalement favorable.

Toutes ces démarches étaient guidées par un seul fil conducteur, à savoir la démocratie. Il a toujours été question de prendre en compte le point de vue du grand nombre des centrafricains établis hors de la République Centrafricaine. Même celles et ceux des centrafricaines et des centrafricains qui pour une raison ou une autre ne veulent ou ne peuvent pas prendre part à l'élaboration de ces structures de représentativité doivent être tenus informés de quelque manière que ce soit : c'est cela la démocratie.

Parallèlement à ce qui précède, il est indispensable de préciser que s'il y a des centrafricains établis hors de la République Centrafricaine qui sont animés d'ambitions visant des postes dans la haute administration de l'Etat centrafricain, nous ne pouvons les en empêcher car c'est leur droit en tant que centrafricains ; une fois installés au pouvoir à Bangui, ils ne peuvent plus se prévaloir du statut de centrafricain établi hors de la république Centrafricaine pour semer le trouble dans les esprits, car on ne peut pas prétendre aller se mettre au service de la nation juste pour assouvir ses fantasmes et prendre le large dès lors qu'on est jugé inapte à occuper le poste pour lequel on s'est précipité d'aller au pays ;quand on est au pays, on doit y rester quoiqu'il arrive et ce n'est que comme ça que le pays pourra prendre au sérieux ses fils établis à l'étranger. Lorsque la mise en œuvre de ses ambitions risque de nuire aux efforts des uns et des autres tendant à créer les conditions idéales pour une réelle représentativité de l'ensemble des établis hors de la République Centrafricaine, on ne peut que s'élever pour les empêcher de nuire . Il ne faut pas confondre la démarche de ceux qui cherchent à aller occuper des postes juteux dans la haute administration d'Etat tel le cas des membres du groupe dit " la coordination des patriotes centrafricains " créée à Paris le 7 décembre 2003et les efforts de ceux qui à titre individuel ou associatif, cherchent à permettre aux différentes communautés centrafricaines établies hors de la République Centrafricaine à se structurer pour se faire démocratiquement représenter auprès des autorités et des administrations centrafricaines et aussi au sein des institutions démocratiques de la République Centrafricaine.

 

II- QUELQUES ORGANISATIONS CENTRAFRICAINES

A ce jour, le Comité d'Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique ( C.A.C.D.C.A ) a relevé qu'il y a toute une multiplicité d'organisations de centrafricaines et de centrafricains dans le monde qui interviennent dans différents domaines d'activité aussi diverses que l'humanitaire , le social, le culturel, l'économique, le civisme etc. Il s'agit de :

1-Action pour la Centrafrique,

2-Association Convergence et Solidarité 2000,

3-Association des Centrafricains France, Europe, Monde,

4-Association des Centrafricains de Bordeaux,

5-Association des Centrafricains de Nantes,

6-Association des Etudiants et Stagiaires Centrafricains au Maroc,

7-Association des Familles des Victimes de la Dictature en Centrafrique,

8-Association des Femmes Centrafricaines d'Ile-De-France,

9-Association Solidarité des Familles centrafricaines,

10-Association A Vu Vu,

11-Association pour l'Insertion des Migrants Centrafricains France, Europe,

12-Centrafrique-France Solidarité,

13-Centrafrique Sans Frontière,

14-Cahier politique centrafricain,

15-Cercle Perspectives et Actions,

16-Collectif des Centrafricains en France,

17-Comité d'Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique,

18-Comité pour l'Information et la Défense de la Démocratie,

19-Convivialité,l'Amitié, utiles à la solidarité et à l'entraide,

20-Front pour la Restauration de l'Unité Nationale et la Démocratie,

21-Groupe de Réflexion, d'Action et de Proposition,

22-Groupe de discussion sur internet Kodro,

23-Initiatives Economiques Centrafricaines,

24-Jeunesse Patriotique Centrafricaine de Côte d'Ivoire,

25-Mouvement pour l'Unité et le Renouveau,

26-Organisation Centrafricaine d'Actions Sociales,

27-Santé et Vie pour les Enfants de Centrafrique,

28-Solidarité contre le Sida en Centrafrique,

29-Sodeboss,

30-Union des Etudiants et Stagiaires Centrafricains au Sénégal,

31-Union France Afrique contre la Faim pour l'Education et la Santé,

32-Yanga Ti Bê Africa,

Cette multiplicité d'initiatives montre que les centrafricains établis hors de la République Centrafricaine ont un sens patriotique élevé, c'est la preuve qu'ils ne sont pas indifférents face au sort des populations centrafricaines restées au pays, leur pays. Sur le plan de la promotion de notre pays, ce sont les centrafricains établis hors du territoire national qui sont les premiers à créer et animer des sites internet sérieux où peut facilement trouver des informations sur la République Centrafricaine : c'est le cas de sangonet, de bêafrica, pour ne citer que ceux-là. Si la plus part des associations centrafricaines envisagent à chaque fois d'agir au nom de l'ensemble de la communauté centrafricaine établie dans tel ou tel pays, c'est sans doute parce qu'elles sont toutes guidées par le principe de l'unité nationale. Mais la difficulté à ce jour reste à passer du principe à la réalisation de l'unité.

La rencontre centrafricaine qui aura lieu le samedi 14 février 2004 à partir de 14 heures au 21ter Rue Voltaire 75011 Paris Métro Rue des Boulets, sera l'occasion de concrétiser cette volonté unitaire d'organisation.

III- PROPOSITION DU C.A.C.D.C.A

Le Comité d'Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique ( C.A.C.D.C.A.), pour sa part s'est inscrite dès le départ, dans la logique unitaire, sans accepter que telle ou telle association centrafricaine puisse injustement perdre son autonomie et/ou son essence propre sans être préalablement consultée. Il n'est pas question non plus, pour le C.A.C.D.C.A., d'accepter que les différentes communautés centrafricaines se fassent embrigader comme des mineurs incapables par le ministre centrafricain des Affaires Etrangères, à l'instar des Français dans le monde. C'est pourquoi le C.A.C.D.C.A rejette catégoriquement l'idée de faire du Conseil Supérieur des Français de l'Etranger ( CSFE) un soit disant Conseil Supérieur de Centrafricains de l'Etranger ( CSCE) et propose que tous les centrafricains établis hors de la République Centrafricaine et résidant en Afrique, en Amérique, en Asie, en Europe et en Océanie se regroupent au sein d'une Organisation Internationale Non Gouvernementale appelée CONGRES MONDIAL DES CENTRAFRICAINS DE L'ETRANGER ( CMCE).

Le Conseil Supérieur de Français de l'Etranger qu'on veut nous imposer avait été crée en 1948 par le gouvernement français dans un contexte historique particulier propre à la France et ne saurait être transposer comme tel en République Centrafricaine puisque le ministre français des Affaires Etrangères qui en est le président fixe les objectifs, l'ordre du jour des assemblées plénières et nomme vingt et un ( 21 ) membres du C.S.F.E. D'ailleurs, lors de son 56e assemblée plénière tenue en septembre 2003 à Paris, il était question d'y introduire des réformes afin de le rendre plus démocratique, et il prendra probablement le nom d'Assemblée des Français de l'Etranger. Alors, le Comité d'Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique ( C.A.C.D.C.A ) ne peut accepter, pour sa part, et par un silence ou une indifférence complice qu'on impose aux centrafricains établis hors de la République Centrafricaine une institution qui en elle-même n'est pas considérée par ses propres membres de suffisamment démocratique.

Fait à Paris le 5 Janvier 2004

Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 18