Interdiction de sortir de Bangui avant le 29 août 2004

 

Avant de quitter le pays pour la France puis la Chine, le Général Bozizé a donné des instructions non écrites aux services de sécurité pour qu'aucun leader politique ne quitte le territoire avant son retour prévu pour le dimanche 29 août 2004.

Le ministre de l'éducation nationale, Karim Meckassoua, n'a pu quitter la capitale centrafricaine le week-end dernier pour Paris sans une brève séance d'échanges avec les hommes du chef de l'Etat chargés de l'exécution de la décision.

Cela veut simplement dire que les centrafricains, notamment les élites, les responsables politiques, les syndicalistes, sont désormais prisonniers chez eux.

Pour sa part, Jean-Paul Ngoupandé, Président du Parti de l'unité nationale (PUN), ancien premier ministre, interrogé sur la question déclare que "cela n'est évidemment pas acceptable. J'ai saisi officiellement le Bureau de l'ONU à Bangui.".

Cette situation augure un malaise  qui risque de se transformer en dérapage, en règlement de compte, en  suspicion de coups montés. La République Centrafricaine a-elle besoin en ce moment d'un conflit en plus? Il faut le craindre, car le général Bozizé vient de déclarer que les élections présidentielle et législative auront bien  lieu aux dates convenues. (Bangui, 15 Aug 2004)

Actualité Centrafrique de sangonet