Le premier ministre Anicet-Georges DOLOGUELE rencontre le président du PUN, Jean-Paul NGOUPANDE, le 13 juillet 2000

 

PARTI DE L'UNITE NATIONALE

Unité - Discipline - Progrès

Communiqué de Presse

Le jeudi 13 juillet 2000, Monsieur Jean-Paul NGOUPANDE, Ancien Premier Ministre, Député, Président du Parti de l'Unité Nationale, a été reçu par Monsieur Anicet-Georges DOLOGUELE, Premier Ministre, à la demande de ce dernier.

L'entretien s'est déroulé au bureau du Chef du Gouvernement, de 12 h à 12 h 45 mn.

D'entrée de jeu, le Premier Ministre a fait part à Monsieur NGOUPANDE des préoccupations qui l'ont conduit à vouloir le rencontrer : il s'agit des prises de position du Président du PUN relatives à la démission du Président PATASSE.

Pour justifier ses interrogations, le Premier Ministre a exhibé un "Appel à la mobilisation" fait par un "collectif de l'opposition" dont feraient partie le PUN et ses alliés (ASD, FC, MDI/PS). Ce texte appelait à un meeting au stade BONGA-BONGA pour le samedi 15 juillet 2000.

Après avoir rétabli la vérité sur cet appel qui n'était qu'un projet avancé par une partie de l'opposition et non encore approuvé par les instances dirigeantes du PUN et ses alliés, M. NGOUPANDE a réitéré la position selon laquelle le Président de la République, M. Ange-Félix PATASSE, porte la responsabilité pleine et entière de la grave situation que vit le pays.

Il a précisé que la demande de sa démission participe de l'exercice normal des droits démocratiques du peuple, face à la faillite du régime.

Lorsqu'un Chef d'Etat se révèle incapable de tenir les engagements qu'il a pris vis-à-vis de ses concitoyens et qui sont compris dans le serment constitutionnel qu'il prête au moment de son investiture, c'est normal que les citoyens lui demandent de démissionner.

C'est le lieu de préciser, en réponse au médiocre communiqué du Bureau Exécutif du MLPC en date du 10 juillet 2000, que le mot d'ordre de démission issu de la Journée Nationale de Concertation des partis ASD, CNP, FC, MDI/PS, PUN et UPR découle d'une analyse objective de la situation en forme d'impasse totale où le régime a conduit le pays.

Ce communiqué, qui ne dit pas un seul mot des souffrances actuelles du peuple centrafricain, prouve que ce parti n'est plus à l'écoute de ce peuple. Il parle de manoeuvre de déstabilisation, alors que le mot d'ordre de démission ne fait que traduire le ras-le-bol de l'immense majorité de la population.

Demander la démission d'un Chef d'Etat qui plonge son pays dans une telle situation, n'a rien à voir avec un coup d'Etat. Nulle part au monde on a vu la préparation d'un coup d'Etat faire l'objet d'un débat public, avec des résolutions et des recommandations en Assemblée Générale.

Ce n'est pas en faisant interrompre les émissions en FM de RFI et Africa n°1 que le pouvoir pourra empêcher le peuple de demander la démission de M. PATASSE.

Ce n'est pas en proférant des menaces de mort contre M. Jean-Paul NGOUPANDE que les durs du régime vont apaiser la colère qui monte au sein de la population.

Fait à Bangui, le 17 juillet 2000

 

LA SECRETAIRE GENERALE

Léa-KOYASSOUM-DOUMTA

(17 juillet 2000)

Actualité Centrafrique - Dossier 2