Des Congolais continuent à se réfugier en Centrafrique, selon le HCR

Des Congolais de la province de l'Equateur, en République démocratique du Congo (RDC), ont continué à traverser le fleuve Oubangui pour se réfugier en Centrafrique, a rapporté mardi le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) à Bangui.

Ces nouveaux réfugiés se rendent dans les villes de Zinga et Mongoumba, situées sur le bord de l'Oubangui à environ 80 km au sud de Bangui, pour fuir les récents bombardements de l'armée congolaise sur la ville de Libenge (RDC), de l'autre côté du fleuve, a expliqué le délégué du HCR, Eusèbe Honsoku, sans préciser le nombre de réfugiés concernés.

Une mission du HCR s'est rendue mardi à Mongoumba pour évaluer la situation, a-t-on appris de même source.

"Les gens ont peur et continuent à traverser le fleuve", a indiqué M. Honsoku, précisant que les derniers bombardements sur Libenge remontaient au 29 juillet.

Depuis cette date, aucun bombardement n'a eu lieu sur la ville, ont indiqué à l'AFP des missionnaires catholiques de Bangui en relation avec leurs confrères de Mongoumba.

La situation militaire dans la province de l'Equateur reste stationnaire aux abords du fleuve Oubangui entre Zongo et Libenge, ont assuré de leur côté les autorités centrafricaines.

Un officier centrafricain ayant requis l'anonymat a cependant affirmé à l'AFP que le Mouvement de Libération du Congo (MLC, rébellion dirigée par Jean-Pierre Bemba) renforçait ses positions à Libenge avec des éléments de Gemena et de Basangusu.

Les combats qui se sont déroulés fin juillet entre les forces loyalistes et la rébellion pour le contrôle de Libenge ont contraint près de 6.000 Congolais, essentiellement des femmes et des enfants, à se réfugier en Centrafrique, rappelle-t-on.

Toute cette région (nord de la RDC et rive centrafricaine du fleuve Oubangui) compte environ 65.000 réfugiés, selon le HCR qui estime n'avoir accès qu'à 14.000 d'entre eux seulement

BANGUI, 1er août (AFP) - 19h59 -


Actualité Centrafrique - Dossier 2