Grand meeting à la Bourse du Travail à Bangui par la coordination syndicale et les partis politiques, le 17 janvier 2001. Opération "Pays mort" à partir du 19


1- COLLECTIF DES PARTIS D'OPPOSITION - GROUPE DES SIX

APPEL

aux militants et sympathisants

Les travailleurs centrafricains ont décidé d'organiser un grand meeting à la Bourse du Travail le mercredi 17 Janvier 2001 à 8 h 00 et une nouvelle opération " Centrafrique, pays mort " le vendredi 19 Janvier 2001.

Ces actions sont la réponse justifiée à l'attitude inqualifiable de Monsieur PATASSE et son parti le MLPC, lesquels ont choisi la répression barbare pour museler toute velléité de contestation dans le pays.

Les partis politiques d'opposition apportent tout leur soutien à ces actions de protestation. En conséquence, ils demandent à leurs militants et sympathisants de se mobiliser pour traduire ce soutien en participation concrète et massive.

Par ailleurs, le jeudi 18 Janvier 2001 marque le 22è anniversaire du massacre de jeunes par le régime impérial dont le Ministre d'Etat à la Défense était un certain Jean-Robert ZANA. C'est ce sinistre boucher que M. PATASSE a exhumé pour rééditer ses exploits d'antan.

Les partis politiques d'opposition appellent toute la jeunesse centrafricaine à marquer cette journée dite " Centrafrique, pays en deuil " d'un sceau particulier, à savoir une grande mobilisation pour dire NON à la dictature

Fait à Bangui,16 janvier 2001

Pour le Collectif des Partis d'Opposition :

(ADP, FND, FODEM, FPP, MDD, MESAN-BOGANDA, MNR, RDC, UNDD)

Paul BELLET

Pour le Groupe des Six :

(ASD, CNP, FC, MDI/PS, PUN, UPR)

Jean-Paul NGOUPANDE


2 - LA COORDINATION NATIONALE DES CENTRALES SYNDICALES

APPEL

Un deuxième grand meeting des centrales syndicales le 17 janvier 2001. Pourquoi ? Parce que :

Les fonctionnaires et agents de l_Etat continue de totaliser 29 mois d_arriérés de salaires et bientôt 40&

Les travailleurs du secteur parapublic sont victimes de privatisations sauvages ;

Les travailleurs du secteur privé sont régis par des conventions collectives obsolètes ;

les travailleurs des secteurs informels : commerçants, commerçantes, boubanguérés, koli-gara et wali-gara font chaque jour des recettes de misère ;

Les retraités sont totalement oubliés ;

Les élèves et étudiants cumulent des arriérés de bourse et vont bientôt consommer une nouvelle année blanche ;

Les transporteurs, conducteurs de taxis et de bus, subissent quotidiennement des tracasseries policières et fiscales sur fond de hausse constante du prix du carburant ;

Les professions libérales et les entrepreneurs tournent à vide et croulent sous le poids des impôts ;

Le monde rural perd tout espoir !

Que faire ?

venez nombreux vous prononcez le mercredi 17 janvier 2001à la Bourse du Travail à 09h00

La Coordination Nationale des Centrales Syndicales

CNTC USTC CCTC CSTC UGTC

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L'opération "Centrafrique pays mort" débutera le 19 janvier

BANGUI, 14 jan (AFP) - 11h21 - La nouvelle opération "Centrafrique pays mort" organisée par les syndicats de fonctionnaires, en grève depuis le 2 novembre, débutera vendredi 19 janvier pour durer trois jours, a-t-on appris dimanche de source syndicale.

La décision a été prise samedi à l'issue d'une longue assemblée générale au cours de laquelle les syndicats ont convenu de tenir un grand meeting mercredi à la Bourse du travail de Bangui.

Les dates de cette nouvelle opération annoncée le 7 janvier et qui fait suite à celle du 11 décembre dernier, avaient jusqu'à présent été tenues secrètes.

L'opération visera selon les syndicats "à paralyser l'activité économique en guise de protestation à l'attitude du gouvernement qui ne donne toujours pas de réponse satisfaisante aux revendications salariales des travailleurs".

Les fonctionnaires centrafricains revendiquent toujours le paiement d'au moins 12 mois d'arriérés de salaires.

Le Fonds monétaire international (FMI) a accepté mercredi le programme proposé par la République centrafricaine pour 2001, ce qui va permettre à la RCA d'obtenir 10 millions de dollars.

Mais il apparaît peu probable que cette somme serve intégralement à éponger les arriérés de salaires des fonctionnaires centrafricains qui s'étalent sur plusieurs années.

Actualité Centrafrique - Dossier 3