Bras de fer avec les autorités pour le maintien du meeting des syndicats et partis politiques du mardi 19 décembre 2000

Bangui, Lundi 17 h 15 mn : arrestation
Le véhicule de sensibilisation pour le meeting a été arrêté, conduit au Commissariat Central avec chauffeur.
Le Procureur doit arriver d'un moment à l'autre pour l'inculpation. Il s'agit pourtant d'un meeting qui a fait l'objet d'une déclaration conforme à la loi.
"La sensibilisation continuera ce soir et demain par tous les moyens. C'est de l'intimidation qui n'impressionne pas l'opposition. La police n'a qu'à garder le véhicule et le Chauffeur", clame un organisateur

Bangui, Lundi 18 Décembre 2000 17 h
Les 15 partis politiques ont décidé de braver l'injustifiable réponse négative de la Présidence de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui.
Leur meeting aura lieu coûte que coûte demain mardi 19 Décembre 2000 à 14 h 00 au Stade Bonga-Bonga. Le travail de mobilisation se fait avec l'appui très actif des jeunes et des syndicats.
Un seul mot d'ordre : le DEPART IMMEDIAT de Patassé. Le meeting sera l'occasion de la jonction de tous les fronts de lutte (partis, syndicats, jeunes, associations de la société civile, etc.)
Seront annoncés demain au meeting :
1°) La mise en place du Directoire de Front Uni des Forces Vives
2°) Une marche nationale de toutes les forces vives le vendredi 22 Décembre pour exiger le DEPART IMMEDIAT de Patassé. La détermination de tenir le meeting coûte que coûte est totale.

Autres nouvelles brèves en provenance de l'etat-major des organisateurs :
- Les étudiants ont séquestré le Recteur de l'Université de Bangui ce matin dans son bureau.
- Le MLPC veut organiser une marche demain pour brûler le drapeau français.
Pourra-t-il trouver des gens à mobiliser ? Cela fait au moins trois fois qu'il ne réussit pas à mobiliser.
- Tension maximale dans l'armée, où circule le bruit d'une arrestation imminente du Ministre de la Défense J. J. DEMAFOUTH et de hauts gradés comme BOZIZE (CEMGA) et MAZI (CEMGA/Adjoint)
- Deux sous-officiers de l'USP et un lieutenant ont été arrêtés -
Motif : prépareraient un coup de force sous les ordres des précités. Derrière ces accusations : le clan familiale (Ndjadder)


Les syndicats réclament la démission de deux membres du gouvernement (Afp,18 décembre 2000 - 19h02)

Les syndicats de la fonction publique centrafricaine, en grève depuis début novembre pour réclamer le paiement d'arriérés de salaire, ont ajouté lundi à leurs revendications la démission de deux membres du gouvernement, a-t-on appris de source syndicale.
Ces syndicats ont "exigé la démission du ministre de la Fonction publique", Denis Wangao Kizmalé, et de son collègue de l'Education nationale, M. Eloi Anguimate, qui ont eu, selon eux, des comportements "de nature à jeter de l'huile sur le feu".
Ces démissions sont considérées par les syndicats comme un nouveau préalable - avec le paiement immédiat de 12 mois d'arriérés de salaire - à la reprise du dialogue avec le gouvernement, ont expliqué deux de ces responsables à l'AFP.
En cas de refus du président Ange-Félix Patassé à accéder à cette nouvelle requête, ils envisagent de réclamer le paiement de 30 mois d'arriérés de salaire, ont-ils ajouté.
Les syndicats ont par ailleurs annoncé vouloir intenter une action en justice contre le gouvernement pour "violation" du code international du travail en "déposant plainte au tribunal contre le gouvernement pour violation la résolution 152 de l'Organisation internationale du travail (OIT) par le ministre de la Fonction publique".
Dans une note circulaire adressée récemment aux membres du gouvernement, M. Wangao Kizmalé avait demandé à ses collègues de "tenir à jour la liste de leurs agents en grève, en vue de leur communication au ministre des Finances qui procèdera à des retenues de salaires au prorata du nombre de jours non oeuvrés, conformément à la loi".
Les centrales syndicales ont enfin rappelé qu'elles entendaient organiser "dans les jours à venir" un sit-in devant le palais présidentiel, ainsi qu'une marche populaire.
Une partie des quelque 19.500 fonctionnaires du pays se sont mis en grève depuis le 2 novembre pour exiger le paiement d'arriérés de salaire qui s'élèvent jusqu'à 30 mois selon les catégories professionnelles.

Actualité Centrafrique - Dossier 3