Nous, Collectif des Opposants CentrAfricains en Exil (C.O.C.A.E.), sections Afrique de l'Ouest, Amérique du Nord et Europe Occidentale, par la présente action solidaire, venons apporter notre soutien inconditionnel et indéfectible à la grève générale d'avertissement de quatre (04) jours, déclenchée par les syndicats de la Fonction publique centrafricaine.

• Notre motion de soutien s'adresse :
• aux fonctionnaires en grève pour la reconquête de leurs droits et dignité bafoués par les autorités politiques et administratives centrafricaines,
• à tous les travailleurs de Centrafrique, qu'ils soient actifs ou non-actifs, en lutte pour la justice sociale, la démocratie et la citoyenneté en Centrafrique.

• Avec les travailleurs en lutte :
• Nous reconnaissons que le président Patassé n'a pas du tout honoré les engagements sociaux annoncés en grande pompe lors de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Anicet Georges Dologuélé. Déclaration censée traduire les ambitions du vainqueur du "Premier tour K.O. " pour une Centrafrique de Paix et de Progrès, en vue de répondre aux attentes des Centrafricaines et des Centrafricains dont la vie n'est plus que le reflet cadavérique du masque de la misère noire.
• Nous admettons que le gouvernement Dologuélé érige le mensonge et l'intoxication maladive et déstabilisatrice en système de gouvernance afin de déjouer la vigilance des citoyens centrafricains pour la revendication constitutionnelle légitime de leurs droits sociaux et civiques.
• Nous affirmons que l'actuel régime pseudo-démocratique d'Ange-Félix Patassé en excellant dans la dépravation, la gabegie, la rente mafieuse, le clientélisme et la corruption chronique et notoire, se retrouve au summum de son incapacité de trouver les voies et moyens simples et novateurs de sortir le "pays de Boganda " de l'état de crise avancée dans lequel les Centrafricains se meurent.

• Pour que la victoire soit effective, l'unité de toutes les composantes de la nation centrafricaine est nécessaire. Les revendications corporatistes y trouveront certainement leurs solutions dans l'intérêt de la nation.
• Pour que les solutions s'inscrivent dans la durée :
• Les grévistes doivent exiger la création d'une commission paritaire permanente consacrée à la question salariale.
• les grévistes doivent intégrer les revendications :
• des retraités de la Fonction publique centrafricaine et du secteur privé, qualifiés d'improductifs par les autorités centrafricaines qui les réduisent à l'état de parias malgré leurs engagements dans la construction nationale ;
• des étudiants boursiers de l'État centrafricain qui subissent dans l'ignorance totale le non paiement de leurs bourses et frais de scolarité par les autorités centrafricaines qui vivent dans l'opulence.
• les syndicats, les partis politiques de l'opposition et la Société civile doivent se retrouver, au-delà du "Front uni ", dans un forum permanent de réflexion et de propositions afin préparer sérieusement l'alternance politique dont le pays a besoin.
• La Société civile doit assumer pleinement sa place et son rôle dans la transition démocratique centrafricaine pour une alternance pacifique.

Actualité Centrafrique - Dossier 3