Une folie meurtrière saisit les gouvernants en Centrafrique


"Il faut en découdre une fois pour toute avec des opposants comme Ngoupandé, Massi ainsi que du syndicaliste Sonny ". Voilà ce qui se dit et se passe dans les rangs de la sécurité présidentielle et des Renseignements généraux à Bangui. Mais Qui ordonne ces opérations ? Qui commandite le meurtre programmé des leaders politiques du 15 janvier 2001.? Les députés Pouzère, Méléndoma, Papéniah se sont présentés ce mardi 16 janvier chez le procureur de la République; ce dernier assure les comprendre mais indique que "les ordre viennent d'en haut" ? Qui brûle alors de l'envie de voir le sang couler sur le sol de nos ancêtre?.

 

TENTATIVE D'ASSASSINAT DES LEADERS DE L'OPPOSITION

Ce lundi 15 janvier 2001, à 20h30, une expédition orchestrée par le régime PATASSE, avait pour mission l'exécution sommaire des députés MASSI et NGOUPANDE, respectivement présidents du FODEM (Forum Démocratique pour la Modernité) et du P.U.N. (Parti pour l'Unité Nationale).

Charles MASSI, averti par la population en éveil a pu se soustraire à la répression. Jean-Paul NGOUPANDE a du enjamber la clôture de sa concession.

De source confidentielle, l'ordre a été donné d'éliminer par tous les moyens ces deux représentants de partis politiques avant la tenue du sommet de Yaoundé et avant la tenue d'une conférence par les principales centrales syndicales de demain, mercredi 17 janvier 2001.

Nous savons que leur tête est mise à prix pour 20 millions de francs CFA depuis le 19 décembre 2000.

Voilà encore une fois une violation flagrante de la Démocratie, connue par la communauté internationale qui préfère jeter un voile opaque sur le dossier centrafricain et qui dira, demain, comme à son habitude "on ne savait pas".

Ces deux personnalités ont eu la vie sauve grâce à certains éléments de la Garde Présidentielle déguisés en gendarmes qui n'ont pas voulu exécuter leur mission. Bravo à ces concitoyens qui oeuvrent également à la restauration de la Démocratie et à l'Etat de Droit dans leur pays.

Madame MASSI.


LA TENTATIVE D'ENLEVEMENT DE JEAN PAUL NGOUPANDE

(COMMUNIQUE DE PRESSE)

Le 15 janvier 2001 à 20h 45mn, un commando spécial armé jusqu'aux dents à tenter d'enlever de nuit, à son domicile Jean Paul NGOUPANDE, ancien Premier ministre, député de DEKOA et président du Parti de l'Unité Nationale (PUN).

Ayant échoué dans leur tentative d'assassinat de Mr NGOUPANDE, ils ont appréhendé Mr INOUSSE, Directeur de cabinet de ce dernier et trois autres militants du Parti de l'Unité Nationale.

Cette tentative d'enlèvement de Jean-Paul NGOUPANDE venant après la détention arbitraire de 65 compatriotes et la condamnation de 4 députés de l'opposition nonobstant leur immunité est grave à plus d'un titre. Elle traduit la volonté politique du Président PATASSE de bâillonner définitivement le peuple centrafricain en supprimant la totalité des libertés individuelles et publiques consacrées par la Loi Fondamentale de notre pays. Non content de confisquer les libertés fondamentales et de violer systématiquement les droits élémentaires du citoyen centrafricain (main mise totalitaire du MLPC sur les médias d'État, interdiction aux partis politiques d'opposition d'animer la vie politique conformément à la loi organique sur les partis politiques, nombreux crimes d'État impunis etc. ), le régime dictatorial de Mr PATASSE vient de monter d'un cran dans la répression en organisant des commandos pour s'en prendre directement aux députés pourtant couverts par leur immunité.

Le crime de Jean Paul NGOUPANDE et les autres députés de l'opposition est d'avoir dénoncer inlassablement à l'Assemblée nationale, comme dans d'autres instances le régime policier et corrompu de Mr PATASSE. L'objectif recherché par Mr PATASSE est de parvenir à museler l'opposition parlementaire aux fins d'une Assemblée nationale qui demeure le dernier espace de liberté en dépit de la majorité factice acquise au MLPC.

Les partis politiques de l'opposition rappellent au Président PATASSE, qui feint de l'ignorer, que les libertés fondamentales qu'il ne cesse de piétiner depuis son élection sont des acquis de luttes multiformes menées par le peuple centrafricain qui a payé pour cela un lourd tribut. Est-il besoin de souligner à nouveau les sacrifices suprêmes consentis par le peuple centrafricain notamment les jeunes qui n'ont pas hésité en 1979 à payer de leur vie en affrontant courageusement la dictature sanguinaire de BOKASSA à la construction de laquelle le Président PATASSE a pris une part active, comme chacun le sait ?

Ces sacrifices imposent au peuple centrafricain de se mobiliser comme un seul homme pour s'opposer farouchement au retour de la dictature méthodiquement planifié par Mr PATASSE. Après les partis politiques privés de l'exercice de leurs droits élémentaires, c'est aujourd'hui le tour des députés dont l'immunité est foulée aux pieds. Demain ce sera le tour des libertés syndicales et associatives et la boucle sera bouclée.

Les partis politiques de l'opposition exigent que cesse cette oppression contre les députés Jean Paul NGOUPANDE et Charles MASSI qui d'ores et déjà s'étend à d'autres députés et menace toute l'opposition politique.

Ils exigent la libération des personnes arbitrairement arrêtées.

La dictature ne passera pas !

Pour le collectif, Paul Bellet - Pour le groupe des six, Daniel Nditiféï-Boysembé

 


 

CENTRAFRIQUE - EXPLOSION SOCIALE, TRAQUE HUMAINE : LE DIRECTEUR DE CABINET DU PRESIDENT DU PARTI DE L'UNITE NATIONALE, M. INOUSSE, EST EN DANGER DE MORT

A Ita ti Kodro,

Un wakodro est en danger de mort!

Notre frère INOUSSE a été arrêté le lundi 15 janvier 2001 sur intervention d'un commando dirigé par l'officier de Police YANDJIA. Cet officer, YANDJIA, est depuis longtemps chargé de la sécurité du Premier ministre Dologuélé...

Alors que faisait-il à la tête de ce commando?

Le régime dictatorial de Bangui n'a pas encore donné sa version... Cependant nous savons depuis ce soir là (Kodro fut alerté aux environs de 22h00, le lundi 15 janvier 2001) que les Ripoux du "Quatuor criminel" agissaient sur mandat d'un nouveau procureur de Bangui (sic!). Après investigations, il s'agit du remplaçant du juge Féïndjiro, lui-même agissant sur ordre du Procureur Bindoumi-le-Véreux...

L'opposition s'est saisie du dossier et s'en est inquiétée auprès des autorités judiciaires centrafricaines, ce mercredi 17 janvier 2001. Après deux rencontres, parquet de Bangui et Garde des Sceaux, elle communique (Voir communiqué de presse, ci-dessous)...

@Kodro


Actualité Centrafrique - Dossier 3