La "marche pacifique" des fonctionnaires a lieu à Bangui, 24 novembre 2000

Malgré la tentative du ministre de l'intérieur, le Colonel Maurice Régonessa, qui décide tard dans la nuit d'empêcher le rassemblement des fonctionnaires centrafricains, l'élan syndical se déroule comme prévu dans la capitale. Des milliers de personnes scandent des slogans en Sango. (24 novembre 2000)

 

Démarrage de la marche à 8 h 46 mn locales malgré l'interdiction. Très forte mobilisation. Le nombre grossit au fur et à mesure de la progression.
L'itinéraire a été modifié au dernier moment.
* Au lieu de : Bourse du Travail - Av. de France - Av. Koudoukou - Av. Boganda - Place de la République - Av. de l'Indépendance - Rue des Missions - Av. de France - Bourse du Travail,

Le nouvel itinéraire, raccourci, ne passe plus par les quartiers populaires.
* D'où nouveau tracé : Bourse du Travail - Av. Conjugo - Av. Boganda - Monument Boganda - Dameca - Av. David DACKO - Place de la République et retour vers la Bourse du Travail.
Pas d'incident pour le moment
(9h42)

 

Plus de 10.000 manifestants pour une "marche pacifique" à Bangui
Plus de 10.000 manifestants, dont une majorité de fonctionnaires centrafricains, ont entamé vendredi à Bangui une "marche pacifique" à l'appel des principaux syndicats de la fonction publique pour réclamer le paiement d'arriérés de salaire, a constaté un journaliste de l'AFP.
Environ 5.000 fonctionnaires ont commencé à traverser la capitale dès 9H00 (8H00 GMT), avant d'être rejoints en chemin par des étudiants et des élèves du secondaire.
Les fonctionnaires centrafricains, en grève depuis plusieurs semaines, avaient prévu de défiler vendredi à Bangui et dans tout le pays pour réclamer le paiement d'au moins douze mois d'arriérés de salaires.
Annoncée depuis près d'une semaine, cette "marche pacifique" dans la capitale a été interdite dans la soirée de jeudi par le ministre centrafricain de l'Intérieur, Maurice Regonessa.
Ce dernier a estimé dans un message radiodiffusé que la marche de protestation des fonctionnaires risquait "de servir de prétexte à certaines personnes mal intentionnées pour créer une situation d'insécurité".
Il a également mis en avant l'annonce faite plus tôt dans la journée de jeudi par le gouvernement centrafricain de payer ce même jour un mois d'arriérés de salaire aux 17.000 agents de l'Etat.
La manifestation, qui se déroule jusqu'à présent dans le calme, est encadrée par des véhicules de la police, des policiers et un service d'ordre mis en place par les syndicats, a-t-on constaté.
"Famine en Centrafrique", scandent de nombreux manifestants en sango, la langue nationale
(AFP, Bangui, 24 novembre 2000 - 10h03)

 

Début d'une "marche pacifique" des fonctionnaires centrafricains
Plus de 5.000 fonctionnaires centrafricains ont entamé vendredi à Bangui une "marche pacifique" à l'appel des principaux syndicats de la fonction publique pour réclamer le paiement d'arriérés de salaire, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les manifestants, qui ont commencé à se déplacer à 9H00 (8H00 GMT), sont encadrés par des véhicules de la police, des policiers et le service d'ordre mis en place par les syndicats.
(AFP, Bangui, 24 novembre 2000 - 9h23)

 

Le ministre de l'Intérieur interdit la marche des fonctionnaires
Le ministre centrafricain de l'Intérieur a interdit jeudi soir la "marche pacifique" de protestation des fonctionnaires prévue vendredi matin à Bangui pour obtenir le paiement de leurs arriérés de salaires.
"Cette marche qui découle d'une revendication reconnue par le gouvernement et par tous les Centrafricains (...) risque de servir de prétexte à certaines personnes mal intentionnées pour créer une situation d'insécurité", a déclaré à la radio nationale le colonel Maurice Régonessa pour justifier sa décision.
Les fonctionnaires centrafricains, en grève depuis plusieurs semaines, ont prévu de défiler vendredi à Bangui et dans tout le pays pour réclamer le paiement d'au moins douze mois d'arriérés de salaires.
"Les informations que nous avons recueillies font état de risques énormes et compte tenu de l'impréparation de cette marche (...) je pense qu'il serait préférable de la différer", a affirmé le colonel Régonessa en annonçant l'interdiction de la manifestation.
De son côté, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de la santé et des services sociaux (FNTSS), René Sackanga, interrogé par l'AFP, a qualifié de "dommageable" la décision du ministre.
"Il n'avait qu'à prendre son courage pour nous annoncer cette interdiction, mais il a attendu la nuit pour le faire; chacun en tirera les conséquences; on va se concerter demain matin, parce que rien ne nous a été notifié", a-t-il dit.
(AFP, Bangui, 24 novembre 2000 - 1h44)


Actualité Centrafrique - Dossier 3