Eric SORONGOPE, Président du Groupe parlementaire MLPC face aux tentatives d'assassinat

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COMMUNIQUE DE PRESSE

M. Eric SORONGOPE, Président du Groupe parlementaire MLPC, a cru devoir insinuer hier mardi 28 novembre 2000 sur les antennes d'Africa n°1 qu'il n'y a pas eu de tentative d'assassinat contre M. NGOUPANDE.

Tout en reconnaissant le droit de ce dernier à saisir la justice, M. SORONGOPE ajoute, paradoxalement, qu'il ne faut pas tomber " dans la paranoïa " et " tout ramener à sa personne ".

Autrement dit, il n'y a pas eu de tentative d'assassinat, celle-ci n'existe que dans la tête de M. NGOUPANDE, qui aurait tout inventé. Comme d'habitude, les dirigeants du MLPC concluent avant même que l'enquête judiciaire ne démarre. C'est ce qu'ils avaient déjà fait à l'occasion de l'assassinat de l'Ambassadeur de Libye.

Les nombreux centrafricains de toutes conditions, de toutes ethnies, qui se sont manifestés pour aider à identifier les tueurs, apprécieront. M. SORONGOPE veut certainement dire que tous les crimes et actes d'agression attribués depuis quatre ans au moins à la garde présidentielle sont purement imaginaires :

- l'exécution sommaire de Christophe GRELOMBE et son fils Martin le 05 Décembre 1996 après d'horribles tortures

- l'exécution extra-judiciaire, à la gendarmerie, de trois ex-mutins (Chabardo et autres)

- l'exécution crapuleuse du Colonel Alphonse REHOTE, Préfet de l'Ouham-Pendé, et ses compagnons de mission

- l'exécution à Kembé en novembre 1999, du lieutenant BODO et du maréchal des logis-Chef HONDET ...

- l'enlèvement, dans la cour du Palais présidentiel, de Karim MECKASSOUA, Directeur de Cabinet du Premier Ministre du GUN, le 17 janvier 1997. N'eût été l'intervention de plusieurs hautes personnalités étrangères, M. MECKASSOUA aurait été achevé à la SERD

- l'enlèvement et le passage à tabac le 9 janvier 1999 de M. Théophile SONNY COLE, Secrétaire Général de l'USTC, qui ne dut son salut qu'aux interventions de la MINURCA et de plusieurs missions diplomatiques

- la tentative d'assassinat du député BAKETO au village NGOUNZA suite au conclave organisé par les partis ASD, CNP, FC, MDI/PS, PUN et UPR, le 19 Aout 2000

- etc. etc.

Tout cela est purement imaginaire, selon M. SORONGOPE. La garde présidentielle de M. PATASSE est un corps républicain respectueux des droits de l'homme et du citoyen. Elle n'a rien à voir avec tous ces assassinats et agressions.

Les Centrafricains, et notamment les nombreuses familles endeuillées par les exactions de la garde présidentielle, qui reçoit directement ses ordres de M. PATASSE, apprécieront.

Pour sa part, le PUN tient à préciser que l'affaire de l'attentat manqué contre son Président est désormais entre les mains de la justice. C'est à elle, et à elle seule, de tirer les conclusions, et non au président du groupe parlementaire MLPC.

Il est vrai qu'au sujet des meurtres et agressions cités plus haut, aucune enquête n'a pu aboutir à ce jour. Faut-il rappeler à M. SORONGOPE que le 31 octobre 2000, le Président PATASSE avait solennellement ordonné une enquête, avec le concours des militants du MLPC, pour élucider les conditions du décès du regretté Professeur Jean-Luc MANDABA, que le Chef de l'Etat avait même assuré sa veuve et ses enfants de la protection de son parti ? A peine deux semaines après l'inhumation de Jean-Luc MANDABA, son fils Hervé trouvait la mort dans des circonstances tout aussi bizarres. Quant à l'" enquête " ordonnée par le Président PATASSE, elle n'a, comme on pouvait s'y attendre, donné aucun résultat à ce jour.

Enfin, M. SORONGOPE est de très mauvaise foi quand il invite les députés à " faire pression sur le gouvernement pour qu'il paye les salaires ". Le Président du groupe parlementaire MLPC a-t-il la mémoire si courte ? C'est lui qui en avril dernier avait protégé le même gouvernement en faisant voter le MLPC contre la motion de censure déposée par l'opposition pour sanctionner l'incompétence de l'équipe de M. DOLOGUELE.

Les députés de l'opposition ont toujours dénoncé la mauvaise gestion, tandis que le groupe présidé par M. SORONGOPE n'a cessé de la couvrir. Le 25 octobre dernier, M. Jean-Paul NGOUPANDE, député de Dékoa et Président du groupe parlementaire PUN - FC - INDEPENDANTS, a dressé un véritable réquisitoire contre la politique prédatrice du régime MLPC. Il l'a refait lors du " Débat africain " de RFI, débat diffusé le dimanche 26 novembre 2000. Les Centrafricains savent quels députés combattent la mauvaise gestion du gouvernement, et lesquels la couvrent et se font ainsi complices de l'aggravation de la misère du peuple centrafricain.

La réponse des travailleurs a été claire le vendredi 24 novembre 2000, avec la grande marche de protestation. Ce ne sont pas les tentatives d'assassinats ou les intimidations contre la presse privée qui arrêteront le courant de rejet de ce régime par le peuple centrafricain.

Fait à Bangui, le 29 Novembre 2000

La Secrétaire Générale,
Léa KOYASSOUM-DOUMTA

Actualité Centrafrique - Dossier 3