Le National democratic institute quitte la Centrafrique
par Jules S. guèye Correspondant permanent de la PANA (08 novembre 2001)

Le National democratic institute (NDI), un organisme non gouvernemental américain oeuvrant pour la démocratie, la bonne gouvernance et les élections, a décidé de suspendre ses activités en Centrafrique en raison de l'insécurité permanente" qui règne dans ce pays, a annoncé à la PANA son représentant à Bangui, le Sénégalais Ousmane Sané.

Contacté par téléphone depuis Yaoundé, M. Sané a expliqué que cette suspension pourrait être définitive si les acteurs politiques ne manifestaient pas la volonté de se parler.

Installé en Centrafrique au mois de mars 2000 pour contribuer au renforcement des capacités des députés, le NDI n'a pu rien faire, selon son représentant, à cause de l'instabilité chronique du pays.

La dernière crise a notamment compromis le forum sur le dialogue national que s4apprêtait à organiser l'ONG américaine dont le programme en Centrafrique devait normalement prendre fin au mois décembre prochain.

Bien que bénéficiant de subventions du Congrès, le NDI, dont le siège se trouve à Washington, est totalement indépendant du gouvernement américain, précise-t-on.

Ce jeudi, la situation était redevenue calme à Bangui, selon des témoignages concordants. Les forces loyales au président Ange- Félix Patassé contrôlent la capitale depuis la fuite, mercredi, de l'ancien chef d'Etat-major de l'Armée centrafricaine, le général François Bozizé.

On rappelle que la crise a éclaté lorsque des partisans du général Bozizé se sont opposés à l'exécution d'un mandat d'amener délivré contre ce dernier par la Commission d'enquête judiciaire mise sur pied après la tentative de coup d'Etat du général André Kolingba en mai dernier.

La Commission voulait notamment entendre le général Bozizé suite à la découverte d'une cache d'armes et de minutions de guerre.

Les hommes fidèles à l'ancien chef d'Etat-major avaient dressé des barricades bloquant la sortie nord de la ville, que les forces loyalistes ont réussi à lever mercredi après de violents combats.

PANA PRESSE, Yaoundé, Cameroun - 08 novembre 2001


Actualité Centrafrique - Dossier 7