Un malheur n'arrive jamais seul : la rage s'ajoute au lot de souffrances des centrafricains

Un malheur ne vient jamais seul : il n'est plus suffisant de parler des arriérés chroniques de salaires, de putsch (manqué) à répétitions avec les conséquences, de chasse à l'homme, d'exode des populations, des "années blanches", du sida, du paludisme, du méningite. Voilà qu'on parle maintenant d'une autre plaie qui s'abat sur la République Centrafricaine : la rage - une maladie terrible d'un autre temps - qui sévit parmi les populations impuissantes et non assistées.

Rage: deux morts et des bâtons pour éviter les morsures de chiens enragés (AFP, Bangui, 4 octobre 2001) :
Deux personnes sont mortes après avoir été mordues par des chiens enragés à N'goto, localité située à plus de 2OOkm au sud de Bangui, où les habitants se déplacent avec des bâtons pour chasser les chiens, a annoncé jeudi la radio nationale.
Selon le correspondant de la radio nationale dans la région, "face au nombre de chiens qui propagent la maladie, la population est obligée de se déplacer munie de bâtons pour éviter d'être mordue et d'attraper la rage".
"Les nombreux blessés, a-t-on ajouté de même source, sont démunis de tout moyen pour se procurer des soins".
Les autorités locales ont ordonné que les chiens enragés soient systématiquement abattus.


Actualité Centrafrique - Dossier 7