Nouvelles violences à Bangui, suite à la tentative d'arrestation du général Bozizé

AP, dimanche 4 novembre 2001, 15h15 - Des échanges de tirs ont éclaté dimanche à Bangui, au lendemain de la tentative d'arrestation du général François Bozizé, l'ancien chef d'état-major limogé en octobre pour participation présumée à une tentative de coup d'Etat contre le président Ange-Félix Patassé.

Après une accalmie nocturne, les tirs d'armes automatiques ont repris aux alentours de 10 heures (9 heures GMT). Les soldats de la Garde présidentielle ont aussi tiré avec des mortiers en direction de l'extrême nord de la capitale, où quelque 300 soldats restés loyaux au général Bozizé ont pris position samedi près de la villa de l'ancien chef d'état-major.

La Garde présidentielle a déployé des blindés et des chars dans les rues de la capitale, désertées depuis samedi. Dans le même temps, des troupes libyennes, venues en mai pour aider à mater les putschistes, gardaient la résidence présidentielle à Bangui.

L'émissaire du secrétaire général des Nations unies, le général sénégalais Lamine Cisse, s'est entretenu séparément samedi avec le président Patassé et avec le général Bozizé, sans parvenir à dénouer la crise.

Le général Bozizé avait été limogé le 26 octobre dernier sous l'accusation d'avoir participé à la tentative de coup d'Etat visant en mai dernier le président Patassé. A l'époque, des combats avaient retenti pendant une semaine dans les rues de Bangui.

Démentant y avoir participé, le général Bozizé a fait valoir qu'il avait déjà lui-même aidé le président à déjouer des mutineries en 1996, 1997 et en mai dernier. Samedi après-midi, il se trouvait toujours retranché dans sa résidence.


Actualité Centrafrique - Dossier 7