Les femmes juristes dénoncent une "situation délétère"

AFP, Bangui, 27 nov 2001 - 12h29 - L'Association des Femmes Juristes de Centrafrique (AFJC) a dénoncé la "situation délétère" dans le pays qui se traduit notamment, assure-t-elle, par des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires ou encore des cas de transmission volontaire du VIH.

"Il existe un déséquilibre dans l'exercice des droits fondamentaux en RCA qui explique la situation délétère actuelle", écrit l'AFJC dans une déclaration reçue mardi par l'AFP.

Cette situation se caractérise en particulier par "des exécutions sommaires qui ont suivi la tentative du coup d'Etat du 28 mai et les événements du 3 Novembre 2OO1" (NDLR: l'épreuve de force entre le pouvoir et le général François Bozizé). L'association dénonce également "des cas de viol et de transmission volontaire du VIH sur des femmes (...), des arrestations arbitraires dont celles de nombreuses femmes victimes en lieu et place de leur conjoint absent, entraînant la dislocation de la famille".

L'AFJC en appelle "à la prise de mesures d'apaisement, à un dialogue franc et sincère des parties en conflit, au rétablissement rapide de la sécurité, de la paix sociale et de la stabilité dans le pays, à la prise de mesures effectives pour le retour des réfugiés en vue de la réunification des familles disloquées".

Organisation non gouvernementale créée en 1992, l'AFJC regroupe toutes les femmes juristes de Centrafrique. Elle est reconnue pour ses prises de position sur des événements politiques du pays ainsi que pour son rôle dans le processus électoral où elle mène des actions en direction de l'électorat féminin.


Actualité Centrafrique - Dossier 8