Bangui : interdiction de tout meeting ou réunion politique, rapportent les partis PSD, MDREC, PUN


Un parti centrafricain dénonce une interdiction de réunion à son encontre

AFP, Bangui, 2 mars 2002 - 16h34 - Un mouvement d'opposition centrafricain, le Parti social démocrate (PSD), a dénoncé une décision gouvernementale lui interdisant de réunir samedi à Bangui son conseil consultatif, dans un communiqué reçu par l'AFP.

"Le président et le bureau politique du PSD informent le public que la réunion du conseil consultatif prévue samedi (...) a été interdite par le gouvernement, en violation de l'article 19 de la constitution de la RCA du 14 janvier 1995", indique ce communiqué.

Le PSD (trois députés) souligne que cette mesure "intervient moins de 15 jours après la rencontre des partis politiques et des parlementaires (centrafricains des 18 et 19 février: ndlr) qui a formulé des recommandations pertinentes relatives au respect de la Constitution et des textes en vigueur sur les activités des partis politiques".

Le ministre centrafricain de l'Intérieur, Joseph Monzoulé, a reçu les vendredi les dirigeants du PSD et de deux autres partis d'opposition, le MDREC (Mouvement démocratique pour l'évolution et la renaissance de Centrafrique) et le Parti de l'unité nationale (PUN), a indiqué samedi la radio nationale.

Selon un représentant de ces partis interrogé par l'AFP, le ministre leur a signifié qu'il leur était interdit d'organiser tout meeting ou réunion politique, estimant que "le moment n'était pas propice".

Cette mesure pourrait être liée au procès des auteurs présumés du putsch manqué du 28 mai 2001, qui se tient depuis le 15 février dans la capitale centrafricaine, selon certains observateurs.


Actualité Centrafrique - Dossier 9