FRUD (Front pour la Restauration de l'Unité nationale et de la Démoctatie) est né en France

FODEM ou RDC. Peu importe, tout le monde est d'accord pour que la République s'en sorte. Que la confiance soit restaurée. Que le chemin de la paix soit retrouvé. Que la sécurité soit garantie. Qu'il y ait un avenir non hypothéqué pour la jeunesse. Mais il reste posée la question du rôle et de la responsabilité des cadres et des politiques centrafricains. Ainsi il y a grand risque de se tromper de diagnostique si le mal n'est pas correctement appréhendé; sinon, toute formule sera vaine. Enfin, il faut souhaiter maintenant à la famille du "bébé" qui vient de voir le jour, bonne chance.


Droit de réponse de Charles Massi à M. Soudan (Jeune Afrique L'Intelligent)

AU BORD DE LA SEINE, LE FODEM SE MUE EN FRUD
(Centrafrique-Presse 03/04/2002)


Quasiment au même moment où le gouvernement de Martin Ziguélé concluait un accord avec les centrales syndicales et le Comité de suivi et d'Arbitrage pour la poursuite de la trêve sociale, les médias nous apprenaient la création la semaine dernière sur les bords de la Seine par un groupuscule de compatriotes égarés en mal de pouvoir, d'un prétendu " Front pour la Restauration de l'Unité nationale et de la Démocratie (FRUD)" dans notre pays sous la houlette d'un certain Charles Massi...

Quasiment au même moment où le gouvernement de Martin Ziguélé concluait un accord avec les centrales syndicales et le Comité de suivi et d'Arbitrage pour la poursuite de la trêve sociale, les médias nous apprenaient la création la semaine dernière sur les bords de la Seine par un groupuscule de compatriotes égarés en mal de pouvoir, d'un prétendu " Front pour la Restauration de l'Unité nationale et de la Démocratie (FRUD)" dans notre pays sous la houlette d'un certain Charles Massi. On doit s'interroger sur les véritables motivations de ces compatriotes qui déclarent vouloir joindre leurs forces à celles des deux groupes armés de Kolingba et Bozizé en fuite. Faut-il rappeler que Charles Massi est le président d'un parti politique qu'il a crée sur des bases essentiellement tribalistes, le Forum Démocratique pour la Modernité (FODEM) pour aller aux dernières élections législatives et présidentielles de 1998 et 1999. S'il a péniblement et de façon douteuse réussi à se faire élire député de Baboua dont il est originaire, il n'a récolté aux présidentielles que le score de (1,31 %) soit exactement (13.177 voix). Il a librement abandonné son siège à l'Assemblée Nationale pour l'aventure. Il était parti le plus tranquillement du pays et ce, bien longtemps avant les évènements du 28 mai dernier. Aujourd'hui, il se dit " contraint à l'exil parce que les conditions sécuritaires ne sont pas remplies " selon lui pour rentrer au pays. Un autre créateur du FRUD, candidat très malheureux aux dernières élections présidentielles puisque c'était le dernier avec le plus faible score (0,86 %), un certain Joseph Abossolo, a également pris part à la naissance du " FRUD ". Quant à Jacob Gbéti, ancien député RDC de Satéma, qui s'était réfugié trois mois à l'ambassade de France à Ouango Bangui après les évènements du 28 mai dernier, il avait obtenu toutes les garanties de sa sécurité avant de quitter de son plein gré son refuge tout en se faisant pompeusement accueillir à l'Assemblée Nationale. Le Président de la République lui avait même publiquement donné l'accolade lors de la clôture des travaux des Premières assises de l'Economie et des Finances (PANEF) en Septembre dernier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. En tant que Président du Comité National Olympique et Sportif Centrafricain, il était librement parti de Bangui prendre part du 3 au 4 novembre 2001 à Nagano au Japon, à la conférence mondiale sur le sport et l'environnement. La route qui mène au FRUD passe par Nagano Prétextant des soins médicaux pour rester en France, le voilà créateur du " FRUD ".Un détail important à noter est que lors de l'élection des membres du bureau du FRUD, Gbéti qui s'était porté candidat au poste de coordinateur général contre Massi en même temps que Siopathis n'a eu qu'une voix, c'est à dire la sienne. Il en a été de même pour le poste de coordinateur adjoint. Même au sein de leur groupuscule, on se méfie de lui, et pour cause. Pourtant, quatre jours avant la création du FRUD, le même Gbéti adressait par fax, un message très philosophique et trompeur à la " famille olympique " du CNOSCA qui devait tenir son assemblée générale en ces termes : " Ne pouvant être physiquement présent à l'assemblée générale de ce jour, je vous adresse ce message, en vos différents grades et qualités, pour souhaiter pleins succès à vos travaux et vous renouveler mes nombreux vœux pour l'année sportive 2001-2002. L'Assemblée générale de ce matin se tient à un moment où notre pays la République Centrafricaine, cherche des voies et moyens pour sortir des crises socio-politiques à répétition dans lesquelles elle est plongée depuis 1996 et qui compromet dangereusement son développement. Je demande que le mouvement olympique centrafricain use comme à l'accoutumée, sa force conciliatrice afin de contribuer au rétablissement de l'unité nationale et la paix menacée. Je vous exhorte à diffuser partout où vous trouvez le noble idéal olympique d'amitié, de fraternité, de concorde, de tolérance et de paix. Je vous demande enfin, de mettre l'amour où il y a la haine. Au-delà de l'espace et du temps, je vibre à l'unisson avec vous à l'occasion de cette assise. " On ne peut être plus faux-jeton ! Comme Gbéti choisit le confort de la vie d'exilé en France, les autres membres du bureau du CNOSCA doivent prendre leurs responsabilités pour pourvoir à son remplacement car " ses soins médicaux " risquent de durer longtemps.


La Rédaction ( © Copyright Centrafrique-Presse)


Kolingba regroupe les siens à Paris. ("Confidentiel" - L'intelligent - [ 01/04/2002 ])
La création, le 25 mars, dans la capitale française, d'un " Front pour la restauration de l'unité nationale et de la démocratie " (Frud) en Centrafrique ressemble fort à une tentative, de la part de l'ex-président André Kolingba, de se donner une vitrine politique susceptible de rassembler tous ceux qui souhaitent le départ du chef de l'État Ange-Félix Patassé. Exilé en Ouganda et considéré comme peu fréquentable depuis l'échec de son coup d'État en mai 2001, Kolingba a mis en avant comme coordonnateur général du Frud l'ancien ministre Charles Massi (candidat malheureux à la présidentielle de 1999, avec à peine plus de 1 % des voix). Mais les véritables " patrons " du Front ne sont autres que le député Jacob Gbeti, un intime de Kolingba qui fut longtemps réfugié à l'ambassade de France à Bangui, le professeur de médecine Raymond Siopathis, autre ami de l'ex-général, et l'adjudant Dokodo qui fut le chef de l'une des multiples mutineries. Tous trois étaient présents à la réunion constitutive du Frud, dont la tenue n'est pas loin d'être considérée par Bangui comme relevant d'une attitude " inamicale " de la part de la France.


Message de Jacob Gbéti au CNOSCA (Centrafrique-Presse, 29/03/2002)
Voici le texte du message démagogique et trompeur que Jacob Gbéti Président du CNOSCA a adressé à l'assemblée Générale de la famille olympique le 23 mars dernier deux jours avant qu'il ne prenne part à la création du "FRUD" à Paris. Plus faux-jeton que lui tu meurs ! Il s'était arrêté en France de retour de Nagano (Japon) où il avait pris part du 3 au 4 novembre dernier, à la conférence mondiale sur le sport et l'environnement.

Prétextant subir en France des soins médicaux, il a tout de même trouvé assez de force pour participer à la création du FRUD avec Charles Massi, Abossolo, Siopathis et consorts.
( affaire à suivre)...

Comité National Olympique et Sportif Centrafricain (CNOSCA)
Boite postale 1541 -BANGUI -
République Centrafricaine

Assemblée Générale du Comité Olympique et Sportif CentrAfricain.

23 Mars 2002

Message du Président à la famille olympique

Ne pouvant être physiquement présent à l'assemblée générale de ce jour je vous adresse ce message, en vos différents grades et qualités pour souhaiter pleins succès à vos travaux et vous renouveler mes nombreux vœux pour l'année sportive 2001-2002.

L'assemblée générale de ce matin se tient à un moment où notre pays la République Centrafricaine, cherche des voies et moyens pour sortir des crises socio-politiques à répétition dans lesque11es elle est plongée depuis I996 et qui compromet dangereusement son développement.

Je demande que le Mouvement Olympique centrafricain use comme à l'accoutumée, sa force conciliatrice afin de contribuer au rétablissement de l'unité nationale ruinée et la paix menacée.

Je vous exhorte à diffuser partout où vous trouvez le noble idéal olympique d ' amitié, de fraternité, de concorde, de tolérance et de paix. Je vous demande, enfin. de mettre 1'amour où il y a la haine.

Au-delà de l'espace et du temps, je vibre à l'unisson avec vous à l'occasion de cette assise.

Fraternelles et sportives salutations à notre famille olympique.

Fait à Paris le 21 Mars 2002

Jacob Gbéti
Tél : (236) 61.67.47- Fax (236) 61.51.07 -Télex : Jelpora 5338 RC
E-mail: cnosca@intnet.cf

Auteur : La Rédaction
Source : Rédaction Centrafrique-Presse


Droit de réponse par Charles Massi  à  M. Soudan pour l'article paru dans L'Intelligent N°2151

Paris, le 09 avril 2002
Monsieur François SOUDAN
Directeur de la Rédaction
JEUNE AFRIQUE L'INTELLIGENT

Objet : DROIT DE REPONSE

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Monsieur le Directeur de la Rédaction,

Dans le " Confidentiel " N° 2151 du 1er au 07 avril 2002, sous le titre " KOLINGBA REGROUPE LES SIENS A PARIS ", votre journal s'est intéressé au Front pour la Restauration de l'Unité Nationale et de la Démocratie (F.R.U.D.) créé à Paris le 25 mars 2002, que vous cherchez à discréditer en le présentant comme une vitrine politique du général André KOLINGBA en vue d'obtenir le départ du Président centrafricain Ange-Félix PATASSE.

En présentant certains membres du F.R.U.D. que sont Raymond SIOPATHIS, Jacob GBETI et Isidore DOKODO comme les vrais patrons de ce Front, intimes de KOLINGBA puisque yakomas, n'avalisez-vous pas de cette manière, l'équation simpliste selon laquelle " YAKOMA égal KOLINGBA " qui a fait tant de ravages dans notre pays? Le Président PATASSE s'en étant servi comme justificatif des massacres perpétrés contre la population civile, après la tentative du coup d'Etat du 28 mai 2001.

Depuis que le Président PATASSE a confié à votre journal sa communication pour la campagne présidentielle de septembre 1999 et la " promotion " de son régime au lendemain de sa réélection, nous constatons que JEUNE AFRIQUE partage le paysage politique centrafricain en deux camps : les bons et les méchants.

Les bons, le Président PATASSE et son clan. Les méchants, ses opposants politiques et tous ceux qui luttent au péril de leur vie, contre le totalitarisme et la prédation de son régime.

L'ensemble de la Presse panafricaine et internationale qui écrit sur le Centrafrique dénonce régulièrement les dérives dictatoriales du Président PATASSE, devenu une calamité pour son peuple qu'il a jeté dans l'enfer de la misère et placé sous un régime de terreur. Nous espérons qu'un jour votre journal trouvera le temps de s'intéresser au peuple centrafricain et pas seulement aux lambris des allées du pouvoir.

Le F.R.U.D. se veut, avant tout, le point de rassemblement des centrafricains de tous bords, sans distinction de race, de religion, de région ou de tribu, désireux de faire de leur pays un havre de Paix. Si, pour notre malheur, nous devions, pour nous prémunir de l'amalgame KOLINGBA = YAKOMA, exclure ces compatriotes, nous renouvèlerions les mêmes graves erreurs du Président PATASSE, qui nous valent de vivre, aujourd'hui, dans l'instabilité politique permanente.

Pour ce qui est des résultats de l'élection présidentielle 1999 que vous utilisez pour discréditer le Coordonateur Général du F.R.U.D., présenté comme un homme de paille aux mains des yakomas, nous y accorderons du crédit lorsqu'on vous nous aurez expliqué le tour de prestidigitation qui suit : faisant suite au décompte total de tous les bulletins de vote du premier tour, Monsieur Michel ADAMA-TAMBOUX, Président de la Commission Electorale Mixte Indépendante (C.E.M.I.), a donné l'ordre au soir du 1er octobre 1999, après avis de la Cour Constitutionnelle, d'imprimer les bulletins de vote pour le second tour, le candidat PATASSE n'ayant obtenu que 47%. Contre toute attente, celui-ci fut déclaré vainqueur le matin du 02 octobre 1999, avec 51%... à la stupéfaction générale !

Peu nous importe ce qui pourrait être dit ou écrit de malveillant sur le F.R.U.D., à l'instar de l'article de Prosper NDOUBA, porte-parole du président PATASSE, " le FODEM se mue en F.R.U.D. sur les bords de la Seine "... que vous reprenez en grande partie dans votre " Confidentiel ". Le F.R.U.D. continuera à militer pour un règlement pacifique de la crise centrafricaine en soutenant la proposition de la CEMAC.

Pour le Bureau du F.R.U.D.
Le Coordonateur Général, Député Charles MASSI


Actualité Centrafrique - Dossier 9