La persistante instabilité sécuritaire et la veille CEMAC en République Centrafricaine

La République Centrafricaine vit dans une situation désastreuse. Les déclarations apaisantes ne suffisent plus. Les bruits de bottes et les fusils d'assaut tonnent çà et là. Tout le monde a peur. Un phénomène nouveau peut être noté, des personnalités de la mouvance présidentielle tiennent à se démarquer malgré certaines pressions qui s'exercent sur elles.

Les Centrafricains ont besoin de se retrouver et veulent la paix. La population qui se meurt et qui lance des cris lancinants, n'a pas encore été entendue. Les va-t-en guerre tiennent-ils le haut du pavé. Cependant le président gabonais Omar Bongo et le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan n'ont cesse de réclamer la concorde nationale et que celle-ci soit restaurée au plus vite possible.


Des députés appellent au retour de l'autorité de l'Etat dans le nord

AFP, Bangui, 15 jan 2002 - 13h15 - Deux députés du nord de la Centrafrique ont appelé, mardi, le gouvernement à rétablir son autorité dans leurs circonscriptions, abandonnées par les agents administratifs face aux agissements des partisans de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.

"La population de ma circonscription est abandonnée à elle-même et à son triste sort. Toutes les autorités, le sous-préfet, le président du tribunal, le commissaire, ont été obligées de fuir devant la pression exercée sur eux par les partisans du général François Bozizé encore dans la région", a expliqué à l'Assemblée nationale le député de Batangafo (300 km au nord de Bangui), Marcel Loudégué.

"Je demande aux ministres de la Défense et de l'Intérieur de réagir vite pour permettre à ces autorités de regagner leur poste", a ajouté M. Loudégué, membre influent du parti au pouvoir, le MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain).

Albert M'Bério, député MLPC de la circonscription de Kabo (350 km au nord de Bangui) a confirmé que "les incursions des partisans de Bozizé restés en territoire centrafricain sont répétées dans ma circonscription, mettant en danger la sécurité des autorités administratives, qui ont fui vers Bangui".

"J'en appelle aux ministres en charge de la sécurité d'intervenir car la population est délaissée", a-t-il lancé.

Répondant à ces élus, le ministre d'Etat aux Finances, Eric Sorongopé, a affirmé que les agents de l'Etat ayant abandonné leurs postes "seront remplacés et sanctionnés".

Fuyant la capitale vers le Tchad, en novembre dernier, les partisans armés de M. Bozizé, accusé de complot par Bangui, avaient attaqué les postes de gendarmerie de certaines localités.

Installés depuis leur fuite dans la zone frontalière entre le Tchad et la RCA, ils ont mené des raids sur plusieurs localités centrafricaines de la zone.


Omar Bongo attendu à Brazzaville pour un sommet de la CEMAC sur la RCA

AFP, Libreville, Libreville, 15 jan 2002 - 13h09 - Le président gabonais Omar Bongo s'envolera mardi après-midi pour Brazzaville où il doit participer mercredi à un sommet des chefs d'Etats de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), a annoncé la présidence gabonaise.

Ce sommet extraordinaire sera "essentiellement consacré à la crise centrafricaine", a précisé une source officielle gabonaise proche du ministère des Affaires étrangères.

Il s'inscrit dans la suite logique du sommet de la CEMAC qui s'est tenu les 3 et 4 décembre derniers dans la capitale gabonaise à propos des tensions provoquées en République centrafricaine (RCA) par l'affaire de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé, réfugié depuis novembre dernier au Tchad.

Ce sommet avait institué un comité ad hoc présidé par Omar Bongo et chargé de réunir les acteurs politiques, civils et militaires impliqués dans crise centrafricaine, "en vue de créer les conditions propices à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en RCA".

Outre le chef de l'Etat gabonais, doyen de la CEMAC, ce comité est composé des présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, et tchadien, Idriss Deby.

Ces chefs d'Etat avaient lancé à Libreville un appel au président centrafricain Ange-Félix Patassé "afin qu'il prenne des mesures d'apaisement compatibles avec ses prérogatives constitutionnelles, y compris facilitant l'adoption d'une loi d'amnistie".


CENTRAFRIQUE-OUHAM-MLPC : La première préfecture libérée de l'oppression.

Par notre intermédiaire l'opinion nationale et internationale avaient été informé de la décision des fédérations MLPC de voter une motion de défiance contre l'actuelle présidence. cette décision devrait être entérinée lors d'un Congrès extraordinaire du MLPC.
De manière conservatoire et en attendant la convocation en urgence absolue de ce Congrès, les fédérations MLPC à l'origine de cette motion ont décidé de soutenir les forces du changement.

Nous reconfirmons l'interdiction de séjour de PATASSE et de ses conseillers votée et exécutée par la population civile dans les zones d'influence des forces du changement.

Les préfectures ayant basculé ou entrain de basculer dans le camp des forces du changement sont : l'OUHAM, l'OUHAM-PENDE (à lexception de PAOUA), la NANA-GREBIZI, la OUAKA, le KEMO, l'OMBELLA-MPOKO.

Ce n'est donc pas une surprise si aujourd'hui les fédérations MLPC de l'OUHAM ont pris le contrôle de leur préfecture pour le compte des forces du changement.

Cette situation est commentée comme il se doit auprès des chancelleries. Le retrait de confiance de la population centrafricaine à l'encontre de PATASSE est effectif depuis le 31 deécembre 2001.

Les déclarations de LOUDEGE, MBERIO et SORONGOPE n'engagent qu'eux mêmes et leur impuissance à se rendre dans les localités pré-citées.

Les militants et populations civiles de Bossangoa, de Batangafo, de Markounda, de Kabo confirment qu'ils ont libéré la préfecture de l'OUHAM des forces d'oppression du terrorisme international financé par le réseau islamiste.
Les militants et populations de l'OUHAM sont mobilisés et constituent le fer de lance de la reconquête de la démocratie républicaine.

Les autres préfectures devraient s'organiser et suivre cet exemple national. Plus que des mots c'est par le civisme et l'action concrète sur le terrain que le changement est possible.

Nous sommes en contact avec les chancelleries pour prévenir les exactions contre les populations civiles, comme en témoignent les appels au génocide lancés par LOUDEGE, MBERIO et SORONGOPE pour l'utilisation des milices islamistes contre leur ancienne circonscription, contre leurs propres parents qui désormais les rejette.
Les cadres de l'armée nationale centrafricaine démissionnent chaque jour, les hommes et femmes de rang refusent d'engager des actions de repression contre leurs concitoyens.
Nous devons soutenir et encourager cette démarche citoyenne et républicaine de ces patriotes.

Jugez-en vous même :
Le ministre de la défense n'est même pas capable de contrôler sa propre résidence, évincé par la population civile depuis novembre 2001.
Le chef de la sécurité présidentielle est réduit au simple rang d'exécutant sous les ordres des forces lybiennes.
Le ministre d'Etat KOYAMBOUNOU et le ministre des affaires étrangères viennent d'essuyer des séries d'echecs successifs dans leur tentative de terroriser la population civile du sud du TCHAD.
La dernière tentative d'organiser des élections législatives anticipées est vouée aux echecs car les circonscriptions de l'OUHAM et de l'OUHAM-PENDE à l'exception de quelques points d'ancrage dans PAOUA, sont déjà acquises aux forces du changement.

Plus que jamais le refus par PATASSE d'ouvrir une véritable piste de dialogue national est entrain de se retourner contre lui.
Les tentatives d'ethnisation du combat démocratique par une poignée d'individus a fait long feu.

Le combat continue et la libération sera complète à très court terme, pour le SALUT PUBLIC, pour l'avenir de la Nation centrafricaine sans compromission.

Honoré YADABA
Washington DC
(Date : Tue, 15 Jan 2002 12:00:54 -0500 - Les débats de kodro@yahoogroupes.fr)


Actualité Centrafrique - sangonet Dossier 9