Conséquences internationales du Putsch manqué du 28 mai 2001 : la justice belge est saisie.

Selon l'hedomadaire "L'Autre Afrique"  du 6-19 mars 2002, n°16, une plainte a été déposée contre le président Ange-Félix Patassé au tribunal de première instance de Bruxelles (Belgique). Cette action ainsi lancée s'inscrit dans le cadre de la compétence universelle dont s'est dotée la justice belge depuis 1993. Les parents des victimes qui se sont constitués partie civile sont représentés par maître Michel Langa du barreau de Paris assisté de maître Emile Kpwakpwo NDezeka du barreau de Bruxelles.

La plainte déposée à Bruxelles est entre les mains du juge Damien Vandermeersch, connu pour avoir instruit "l'Affaire Pinochet" du Chili ainsi que celle de l'ancien ministre congolais Yerodia NDombassi. Les parties civiles (Justin Nicaise Touba, Thierry Maléyombo, Yvon Bangazoni et Yves Junior Konzi Wamingo) reprochent au président Patassé d'avoir commandité l'assassinat de plusieurs personnalités dans l'entourage de l'ex général Kolingba, dont Théophile Touba et de Léon Bangazoni entre autres. Il lui  est également reproché  la planification de l'extermination de l'ethnie yakoma qui a été impliquée depuis 1996 dans les mutineries successives qu'a connues la République Centrafricaine. A la suite des évènements du 28/05/2001, les membres ou cadres de cette ethnie se sont massivement refugiés en République Démocratique du Congo. Des personnalités centrafricaines ont été mises en cause dans cette plainte. Il s'agit de: Martin Ziguélé, actuel premier ministre, M. Dondon président de l'Assemblée nationale, le général Bozizé (impliqué dans l'assassinat de l'ancien ministre de l'intérieur Christophe Grélombé) en fuite au Tchad et lui-même impliqué dans le coup d'état manque du 28 mai 2001. Jean-Jacques Demafouth (impliqué et emprisonné à Bangui pour la même affaire), et Prosper NDouba porte-parole du président centrafricain. Une association a été créée à cet effet : "Association des Familles de Victimes de la Dictature en Centrafrique" - Contact : 06 12 78 86 61 / 06 15 48 28 00 / 06 82 78 37 98). Affaire à suivre...

10 mars 2002


Actualité Centrafrique - Dossier 9