Bangui est "vraiment sécurisée", selon le ministre délégué à la défense

BANGUI, 19 nov (AFP) - 17h18 - La ville de "Bangui est vraiment sécurisée" près de quatre semaines après la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, a déclaré mardi le ministre centrafricain délégué à la Défense, le général de division Xavier Sylvestre Yangongo.

"Je puis vous assurer qu'à l'heure actuelle, Bangui est vraiment sécurisée", a-t-il affirmé lors d'un entretien avec l'AFP, ajoutant que "les agresseurs avaient mené une attaque surprise. Mais nous les avons contenus et repoussés, maintenant ils sont loin de Bangui."

"Il reste cependant que certaines personnes non identifiées, profitant de la psychose dans laquelle vivent les habitants après ce qu'ils ont connu, continuent à répandre de folles rumeurs, en criant parfois en sango: +ils sont là!+", a dénoncé le ministre délégué à la défense. "Et la population a peur à chaque instant."

Le sango est la langue nationale en Centrafrique.

Interrogé sur la présence de mines dans certains quartiers nord de Bangui, base des auteurs de la tentative de coup d'Etat, le ministre Yangongo a reconnu que "les agresseurs avaient effectivement miné certains points dans les quartiers nord où ils se trouvaient".

" Ils ont utilisé des mines antichars pour empêcher toute attaque. Une équipe de militaires centrafricains et un spécialiste relevant d'une organisation humanitaire procèdent en ce moment au déminage", a-t-il précisé.

Ces mines, a-t-il révélé, "sont de marque iranienne" et "sont utilisées par l'armée tchadienne". Jusqu'à présent, "il n'y a jamais eu de mines chez nous, et nous venons à peine de ratifier la convention interdisant leur utilisation", a-t-il rappelé.

"En plus des mines, a souligné le général, les assaillants ont tiré de nombreux obus dont certains n'ont pas explosé et qu'il faut neutraliser".

Le ministre délégué à la défense a en outre indiqué que "les garnisons militaires de provinces n'ont à aucun moment été affectées par les derniers évènements".

A leur départ de Bangui, les partisans du général François Bozizé, à l'origine de la tentative de coup, se sont repliés dans l'arrière-pays.


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