Le correspondant de la BBC et de AP, Joseph Benamsé, convoqué par la police

BANGUI, 19 fév 2003 (AFP) - 13h22 - Le correspondant de la radio britannique BBC et de l'agence de presse américaine Associated Press en Centrafrique, Joseph Benamsé, se trouvait mercredi en milieu de matinée dans un commissariat de Bangui, où il avait été convoqué pour être entendu, a constaté un journaliste de l'AFP.

"J'ai été convoqué pour être entendu. Mais j'ai comme l'impression que cela prend l'allure d'une détention parce que j'ai été entendu et j'ai répondu à plusieurs questions. Depuis, on m'a laissé entendre que je dois attendre le directeur général de la police qui, seul, pourra décider de mon départ du commissariat", a affirmé M. Benamsé joint au téléphone par l'AFP.

"Dans mon dernier papier, j'ai évoqué la situation militaire sur le terrain en citant le capitaine Parfait M'Baye, porte-parole de la rébellion, et je ne sais pas si c'est ce papier qui me vaut cela", a expliqué le journaliste.

De nationalité centrafricaine, Joseph Bénamsé se dit inquiet de sa situation car, souligne-t-il, "je suis (de l'ethnie) Gbaya comme (le général François) Bozizé (chef de la rébellion). Je ne sais pas si on est en train de me coller une étiquette de collaboration avec la rébellion", a t-il ajouté.

Les combats ont repris depuis la semaine dernière dans le nord et le nord-ouest de la RCA où s'est développé depuis trois mois une rébellion.


Le correspondant de la BBC et d'AP en centrafrique remis en liberté

BANGUI, 19 fév 2003 (AFP) - 20h25 - Le correspondant de la BBC et de l'agence de presse américaine Associated Press (AP) en Centrafrique, Joseph Bénamsé, a été remis en liberté mercredi soir, après avoir été retenu plusieurs heures dans un commissariat de Bangui, a-t-il indiqué à l'AFP.

"Alors que j'allais être placé en garde à vue, un policier m'a affirmé que je ne devais pas rester et qu'un ordre avait été donné en ce sens au commissariat par leurs supérieurs", a t-il déclaré.

Le journaliste centrafricain avait été convoqué dans la matinée pour une audition.

"Il m'a été reproché d'avoir divulgué des secrets militaires et d'avoir trahi des stratégies de défense", a indiqué Joseph Bénamsé.

"Je crois que c'est le fait d'avoir dit que parmi les combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC, alliés au régime centrafricain), se trouvaient des Rwandais des ex-FAR (Forces armés rwandaises, responsables du génocide rwandais de 1994: ndlr), a-t-il ajouté.

Selon les rebelles centrafricains du général François Bozizé, 400 à 500 Rwandais participent, aux côtés des hommes du MLC du chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba à la contre-offensive lancée depuis jeudi dernier par les troupes alliées au régime du président centrafricain, Ange-Félix Patassé.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)