Le président Patassé n'a jamais quitté sa résidence (ministre)

LIBREVILLE, 30 oct (AFP) - 20h03 - Le président Ange-Félix Patassé n'a jamais quitté sa résidence durant les six jours d'affrontements qui ont opposé à Bangui les forces loyalistes aux partisans de l'ancien chef d'état-major François Bozizé, a affirmé à l'AFP le ministre d'Etat à la Communication, M. Gabriel-Jean-Edouard Koyambounou.

Le président Patassé "est chez lui, avec sa famille. Il n'a jamais quitté sa résidence" durant les évènements, a affirmé le ministre, joint depuis Libreville.

Plusieurs rumeurs ont circulé ces derniers jours à Bangui selon lesquelles le chef d'Etat centrafricain aurait quitté sa résidence en fin de semaine dernière pour se réfugier en des lieux plus sûrs.

Ces rumeurs étaient notamment alimentées par le silence des autorités durant les évènements, à l'exception d'un communiqué de M. Koyambounou dimanche.

 

Les forces loyalistes ont repris le contrôle de Bangui (ministre)

LIBREVILLE, 30 oct (AFP) - 19h55 - Les forces loyalistes centrafricaines ont repris mercredi le contrôle de l'ensemble de la capitale Bangui à l'issue de six jours de combats contre les partisans de l'ancien chef d'Etat-major centrafricain François Bozizé, a affirmé à l'AFP le ministre d'Etat centrafricain à la Communication, M. Gabriel-Jean-Edouard Koyambounou.

"Les forces régulières ont récupéré toutes les positions des rebelles dans l'ensemble de Bangui, y compris le PK12", un point névralgique au nord de la ville, a déclaré le ministre centrafricain, contacté par téléphone depuis Libreville.

"Les assaillants sont en fuite. Nous sommes en train de les traquer", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'implication du Tchad dans ces évènements, M. Koyambounou a déclaré: "Nous avons suffisamment de documents pour mettre en cause le Tchad (...) Nous l'affirmons".

Le ministre centrafricain a notamment affirmé que "10 automitrailleuses que l'armée tchadienne avait remise au général (François) Bozizé (...) se trouvaient ces derniers jours à Kabo (au nord de Bangui, à 60 km de la frontière tchado-centrafricaine)". Le matériel "serait reparti sur le Tchad depuis", a-t-il dit.

"Peut-on imaginer un seul instant que de gros engins militaires puissent entrer en RCA de ce côté sans que les Tchadiens ne soient au courant?", s'est interrogé M. Koyambounou.

 

Un avion bombarde les positions des rebelles en Centrafrique

BANGUI (Reuters), mardi 29 octobre 2002, 17h41 - Un appareil militaire a bombardé des quartiers du nord de Bangui toujours tenus par les rebelles cinq jours après leur soulèvement visant à renverser le président Ange-Félix Patassé, dont le régime est appuyé par la Libye.

La rébellion est conduite par l'ancien chef d'état-major François Bozizé, qui disposerait pour sa part, selon le régime de Bangui, de l'appui du Tchad, le voisin du Nord.

Les combats ont fait au moins 20 morts depuis cinq jours, dont des neveux de Patassé, qui serait en sécurité selon son entourage, bien qu'il n'ait pas donné signe de vie depuis cinq jours.

Agé de 65 ans, Patassé a remporté les élections en 1993 et 1999, mais avait déjà dû faire face l'an dernier à une tentative de coup d'Etat dont il était venu à bout grâce à l'aide des troupes libyennes.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)