Les autorités annoncent un "contrôle physique" des militaires pour lundi, 18 juin 01

Le chef d'état-major des Forces armées centrafricaines (FACA), le général François Bozizé, a annoncé dimanche soir dans un communiqué la mise en place lundi d'un "contrôle physique" des militaires centrafricains.

Tous les militaires et gendarmes du pays doivent se présenter lundi à 8H00 locales (7H00 GMT) dans leurs casernes ou garnisons, a indiqué le chef d'état-major, promettant aux éventuels absents "des sanctions de dernière rigueur".

Cette déclaration intervient dix jours après l'arrêt des combats entre les forces loyales au président Ange-Félix Patassé et les auteurs du coup d'Etat manqué du 28 mai.

Le ministre centrafricain de la Défense, Jean-Jacques Démafouth, avait à ce moment donné un délai de 48 heures à tous les militaires, "même ceux qui ont pris part à l'insurrection", pour regagner les casernes afin que l'état-major puisse faire une "situation de prise d'armes".

De nombreux militaires, en particulier ceux de l'ethnie yakoma de l'instigateur présumé du putsch manqué, l'ex-général André Kolingba, n'ont pas regagné leurs régiments par peur de "représailles".

Plusieurs dizaines de militaires, certains affirmant ne pas avoir participé à la tentative de coup d'Etat, se trouveraient ainsi "en cavale" depuis le 28 mai, ont rapporté à l'AFP plusieurs témoins.

Certains se trouveraient dans les quartiers sud de la capitale, changeant de domicile la nuit, tandis que d'autres se seraient réfugiés dans les forêts avoisinantes ou encore à Zongo, la localité congolaise située en face de Bangui, de l'autre côté du fleuve Oubangui.

(AFP, Bangui, 17 juin 2001 - 0h17)


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