Les rebelles ont libéré le porte-parole de la présidence

GENEVE, 2 déc (AFP) - 19h20 - Le porte-parole de la présidence de la République centrafricaine, Prosper Ndouba, retenu depuis plus d'un mois par les rebelles dans le nord du pays, a été remis au Comité international de la Croix-Rouge à la suite d'un accord entre les parties, a indiqué lundi le CICR.

Le Comité "se réjouit vivement de ce dénouement et profite de cette occasion pour rappeler à toutes les parties concernées leurs devoirs et obligations envers les populations protégées", c'est-à-dire les civils, malades, blessés ou détenus, ajoute le communiqué.

Le CICR réaffirme "qu'il est prêt à oeuvrer de manière indépendante, impartiale, humanitaire et neutre pour porter protection et assistance à toutes les personnes touchées par le conflit".

Les délégués du CICR ont effectué une mission dans la zone contrôlée par les rebelles, à Damara, Sibut et Kaga Bandoro (au nord de Bangui) et ont pu remettre du matériel médical de première nécessité à des structures de santé locales.

Selon le communiqué du CICR, M. Ndouba avait été emmené par les rebelles lorsque ceux-ci s'étaient retirés des quartiers nord de Bangui après la tentative de coup d'Etat du 25 octobre.

L'épouse de Prosper N'Douba, un Franco-centrafricain, avait porté plainte auprès du parquet de Paris pour enlèvement et séquestration contre le général François Bozize dont les partisans sont à l'origine de la tentative de putsch.


Remise au CICR du porte-parole présidentiel enlevé par les rebelles

BANGUI, 3 déc (AFP) - 10h33 - Le porte-parole de la présidence centrafricaine, Prosper N'Douba, a été remis sain et sauf lundi soir à sa famille à Bangui par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) après plus de cinq semaines de détention aux mains des auteurs de la tentative de coup d'Etat du 25 octobre, a-t-on appris mardi auprès de ses proches.

"Il est fatigué mais il semble malgré tout en bonne santé", a déclaré à l'AFP Alphonse N'Douba, frère cadet du porte-parole.

L'inquiétude était d'autant plus vive que le porte-parole souffre notamment d'hypertension et qu'il ne disposait pas de médicaments en réserve lors de son enlèvement.

M. N'Douba, qui jouit de la double nationalité, centrafricaine et française, avait été enlevé alors qu'il circulait en voiture dans les quartiers nord de Bangui au premier jour de la dernière tentative de coup d'Etat.

Les insurgés, qui avaient quitté Bangui au bout de six jours de combat, l'avaient ensuite emmené avec eux dans leur repli.

Interrogé, deux semaines après son enlèvement, sur le sort de son porte-parole, le président Patassé avait répondu: "Je ne veux pas qu'il soit pris comme pièce à négocier. Ceux qui l'ont pris doivent le rendre sain et sauf".

A la mi-novembre, un groupe de journalistes, membres du réseau centrafricain des journalistes pour l'Union Africaine, avaient lancé un appel aux rebelles pour qu'ils libèrent M. N'Douba qui, rappelaient-ils, en dehors de ses fonctions politiques, est notamment directeur de publication du journal "Centrafrique Presse".

De son côté, l'épouse française de M. N'Douba avait porté plainte fin novembre auprès du parquet de Paris pour enlèvement et séquestration contre l'ex-chef d'Etat-major centrafricain, François Bozizé, qui a revendiqué la dernière tentative de coup d'Etat et avait été accueilli en France vers la mi-octobre après une année d'exil au Tchad.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)