Les accusations centrafricaines contre le Tchad infondées selon N'Djamena


Le gouvernement tchadien se dit "surpris" des accusations centrafricaines

N'DJAMENA, 29 nov (AFP) - 19h15 - Le gouvernement tchadien s'est déclaré "surpris" vendredi des accusations centrafricaines faisant état d'une concentration de ses chars à Goré (sud du Tchad), à proximité de la frontière entre les deux pays.

"Nous sommes surpris par cette information qui relève purement et simplement de la fiction", a déclaré M. Moustapha Abba Kaka, ministre des la Fonction Publique et porte-parole du gouvernement par intérim.

Dans un communiqué, les autorités centrafricaines ont affirmé que "le gouvernement tchadien est en train de préparer une nouvelle attaque (en Centrafrique) à partir de la ville tchadienne de Goré" où 28 tanks et 3 batteries de DCA seraient rassemblés.

"La réalité, c'est que les autorités centrafricaines font face à un problème interne qu'elles n'arrivent pas à résoudre et, par conséquent, elles cherchent un bouc émissaire pour distraire l'opinion internationale", a estimé le ministre.

"Le Tchad n'a aucune visée expansionniste", a-t-il dit. "Nous sommes disposés à oeuvrer pour le retour de la paix dans ce pays frère, conformément aux conclusions des accords de Libreville", a-t-il ajouté.

Conclus le 2 octobre dernier, les accords de Libreville visent à désamorcer la tension entre les deux pays, notamment par le déploiement en Centrafrique de quelque 350 hommes et des patrouilles mixtes à la frontière commune.


Le gouvernement accuse le Tchad de masser des chars pour une offensive

LIBREVILLE, 29 nov (AFP) - 13h20 - Le gouvernement centrafricain accuse le Tchad d'avoir positionné des chars ainsi que trois batteries de DCA près de la ville tchadienne de Goré (sud du Tchad) en vue d'une double offensive contre la RCA.

Dans un communiqué daté de mercredi et adressé ce vendredi à l'AFP à Libreville, les autorités centrafricaines affirment que "le gouvernement tchadien est en train de préparer une nouvelle attaque à partir de la ville tchadienne de Goré" où 28 tanks et 3 batteries de DCA seraient rassemblés.

Selon le communiqué, "15 chars sont destinés à prendre la base militaire de Bouar et les villes environnantes", située à proximité de la frontière camerounaise, à environ 500 km au nord-ouest de Bangui. Des forces françaises étaient stationnées sur cette base de Bouar jusqu'à leur départ de Centrafrique, en 1998.

"Treize chars sont chargés de la conquête des villes centrafricaines de Yaloké, Bossembélé et Mbaïki, avec comme objectif principal la destruction de la centrale électrique de Boali" qui alimente la ville de Bangui en électricité, poursuit le communiqué signé du porte-parole du gouvernement, le ministre d'Etat à la Communication, Gabriel Jean-Edouard Koyambounou.

Déjà attaquée dimanche mais toujours aux mains des forces loyalistes, Bossembélé se trouve à 155 km au nord-ouest de Bangui, à proximité de Yaloké. Mbaïki est située à une centaine de km au sud-ouest de la capitale. Quant à la centrale électrique de Boali, elle se trouve presque à mi-chemin sur l'axe Bossembélé-Bangui.

"Force est de signaler (...) que l'opération sera dirigée et encadrée par trois Blancs Sud-Africains et deux Français", précise le texte.

"Le gouvernement centrafricain lance à nouveau un appel pressant à la Communauté Internationale (...) ainsi qu'aux pays amis, tel la France, pour condamner fermement les velleités criminelles des autorités tchadiennes contre le peuple pacifique de Centrafrique, d'une part, et contraindre le président (tchadien) Idriss Deby à arrêter ses visées expansionnistes d'autre part", conclut le communiqué.

Depuis le début d'une dernière tentative de coup d'Etat, le 25 octobre, les autorités centrafricaines ont constamment dénoncé "l'implication tchadienne" dans la crise politico-militaire en cours en RCA.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)