Rentrée scolaire perturbée en Centrafrique : les enseignants exigent neuf mois d'arriérés de salaires

La rentrée scolaire perturbée par la grève des enseignants
BANGUI, 1er oct (AFP) - 14h21 - La rentrée scolaire en Centrafrique, prévue mardi, a été fortement perturbée par une grève des enseignants, qui ont décidé de débrayer pendant huit jours pour obtenir le versement de neuf mois d'arriérés de salaires, a constaté le correspondant de l'AFP à Bangui.

Les enseignants centrafricains du primaire et du secondaire n'ont pas repris le travail mardi, alors que des milliers d'élèves de la capitale se sont néanmoins rendus dans leurs établissements, où ne se trouvaient que les responsables et leurs proches collaborateurs.

L'Interfédéral des enseignants de centrafrique (IFEC), une coordination de syndicats, avait pourtant annoncé la veille à l'AFP que les enseignants n'allaient lancer une grève d'avertissement de 48 heures qu'à partir du 2 octobre.

"Nous nous considérons déjà en grève, parce que nous connaissons les pratiques du gouvernement: on nous demande de reprendre d'abord les activités, et ensuite nos revendications trouveront des solutions, ce qui est moins sûr", a expliqué mardi à l'AFP le représentant de l'IFEC, Malachie M'bokane, soulignant qu'il s'agissait désormais d'une grève de huit jours ouvrables.

Les enseignants en grève jugent que les propositions avancées par le gouvernement, à savoir le versement immédiat d'un mois de salaire sur les neuf réclamés, sont insuffisantes.

Seuls les enseignants touchant leurs émoluments par la voie bancaire ont par ailleurs pu recevoir ce mois de salaire, alors que leurs collègues payés directement au Trésor public ont constaté que l'argent n'était pas encore disponible mardi.


La rentrée scolaire en Centrafrique menacée par une grève des enseignants 
BANGUI, 3O sept (AFP) - 20h21 - Une coordination de syndicats d'enseignants centrafricains du primaire et du secondaire a menacé d'engager une grève le lendemain de la rentrée scolaire, afin d'obtenir le versement de neuf mois d'arriérés de salaires, a-t-on appris lundi de source syndicale.

"Nous demandons le paiement des neuf mois au titre des années 2001 et 2002, par rapport au travail accompli et en raison des conditions de travail et de vie des enseignants", a déclaré à l'AFP Malachie M'bokane, le représentant de l'Interfédérale des enseignants de Centrafrique (IFEC).

"Le gouvernement ne nous propose qu'un seul mois de salaire, ce que nous ne pouvons accepter", a ajouté M. M'bokane, précisant qu'un préavis de grève d'avertissement de 48 heures, à partir du 2 octobre, avait été déposé le 23 septembre dernier.

Trois réunions de concertation ont eu lieu depuis le dépôt de ce préavis entre les syndicats et le gouvernement, sans succès, et ce malgré la présence à deux d'entre elles du général Lamine Cissé, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, a-t-il indiqué.

Dans une déclaration radiodiffusée dimanche, le ministre de l'Education nationale et de la Recherche scientifique, Timoléon M'baikoua, a par ailleurs prôné "le dialogue et la concertation", sans toutefois évoquer la menace de grève, ni les contacts pris avec les syndicats.

Il a en revanche annoncé plusieurs mesures pour favoriser la réussite de la rentrée scolaire, fixée au 1er octobre. Il s'agit notamment de l'intégration de 600 nouveaux enseignants, dont 500 pour le primaire et 100 pour le secondaire, ainsi que des distribution de divers matériels didactiques dans les établissements publics.

La dernière grève des enseignants du primaire et du secondaire remonte à la fin de 2000, date de la grève générale des fonctionnaires centrafricains qui avaient débrayé pendant quatre mois pour exiger le paiement d'arriérés de salaires.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)