Retour à la vie normale à Bangui après dix jours d'attaque armée

BANGUI, 4 nov (AFP) - 16h15 - La vie sociale et économique a repris lundi à Bangui, dix jours après l'attaque avortée des partisans armés de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les Banques, les commerces, les principaux marchés de la ville, les administrations et les écoles privées ont ouvert leur portes dans la capitale centrafricaine, après une longue paralysie.

Jusqu'à la mi-journée, des clients des principales banques se sont pressés aux guichets pour retirer un peu d'argent, comme à la CBCA (Commercial bank de Centrafrique), ou à la BICA (Banque internationale pour la Centrafrique).

"Il me faut aujourd'hui un sac de manioc et quelques provisions pour l'alimentation de la famille. Les événements nous ont surpris et on en a souffert", a indiqué à l'AFP un de ces clients.

Plusieurs milliers d'élèves des établissements scolaires privés ont également repris le chemin des classes, alors que les taxis et taxis-bus assuraient un trafic normal.

Les magasins de gros et de détail ont également levé leurs rideaux, tandis que les vendeurs à la criée investissaient le centre-ville.

Autour de la résidence du président Ange-Félix Patassé, le dispositif de sécurité empêchait encore la circulation sur l'avenue de l'Indépendance. Seuls les véhicules du Programmes des Nations unies pour le développementétaient autorisés à circuler sur cette portion de route.

Cette autorisation a permis à la Radio privée N'Dékéluka, en partie financée par le PNUD, de reprendre ses émissions suspendues depuis huit jours.

Toutes les autres stations, comme Radio Centrafrique, Radio Notre-Dame, La Voix de la grâce, Radio évangile néhémie, RFI et Africa N1, reçues en modulation de fréquence, émettaient déjà normalement.

L'enceinte de l'Université de Bangui est cependant restée fermée. Voisine du bloc présidentiel, elle est occupée par un partie du contingent libyen et l'Unité de sécurité présidentielle. Seul le personnel administratif de l'université est autorisé à entrer.

Le 25 octobre, une attaque rebelle a été déclenchée à Bangui contre le régime du président centrafricain Ange-Félix Patassé.

Après six jours de combats violents dans la capitale, les forces loyalistes ont réussi le 30 octobre à chasser de Bangui les partisans armés de l'ancien chef d'état-major centrafricain, François Bozizé.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)