L'Eglise du christianisme céleste à nouveau autorisée en Centrafrique

BANGUI, 7 avril 2003 (AFP) - 20h02 - L'Eglise du christianisme céleste-Nouvelle Jérusalem, est à nouveau autorisée en Centrafrique, après avoir été interdite en 2001 à la suite d'accusations portées contre son fondateur, le général François Bozizé, le nouveau chef de l'Etat autoproclamé, a constaté un journaliste de l'AFP lundi.

Le pasteur de l'Eglise du christianisme céleste-Nouvelle Jérusalem a invité les adeptes à regagner le temple lors d'une cérémonie célébrée dimanche après-midi et diffusée par la télévision nationale.

En octobre 2001, les autorités de Bangui avaient interdit les activités de cette Eglise, quelques jours après le limogeage du général Bozizé de son poste de chef d'état-major de l'armée centrafricaine.

Une "fiche" (document secret faisant état d'une conspiration ou d'un complot contre le chef de l'Etat) de Roberto Samalet, musicien et "chef spirituel" de cette Eglise, accusait le général Bozizé d'utiliser cet organe à des fins politiques.

En rébellion contre le régime du président (aujourd'hui déchu) Ange-Félix Patassé en novembre 2001, M. Bozizé s'était réfugié au Tchad. Le 15 mars dernier, il a renversé le président Patassé et pris le pouvoir par la force après une tentative de coup d'Etat infructueuse, fin octobre 2002.

Le dimanche 23 mars, le général Bozizé avait visité les différents lieux de cultes de Bangui. A l'aube, ce chrétien fervent s'était d'abord rendu à l'Eglise évangélique du Christianisme céleste qui avait la particularité d'offrir des repas aux démunis chaque dimanche.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)