Pillages à Mongoumba (Centrafrique): le MLC affirme être la victime

KIGALI, 12 mars 2003 (AFP) - 11h07 - Le Mouvement de libération du Congo (MLC), la rébellion congolaise dont les hommes sont accusés d'avoir pillé la localité centrafricaine de Mongoumba (200 km à l'est de Bangui) le 5 et 6 mars, a affirmé mercredi avoir été la victime de ces pillages et non l'auteur.

"C'est lors du ravitaillement de nos troupes sur la rivière Oubangui que notre bateau de ravitaillement a été arraisonné par des militaires centrafricains indisciplinés qui ont pillé les vivres, uniformes, bottes et médicaments", a déclaré à l'AFP le chef du MLC Jean-Pierre Bemba.

"Les hommes du MLC ont donc réagi en allant récupérer les effets qui ont été pillés par ces militaires", a-t-il affirmé.

Des témoins et un journal d'opposition ont accusé les hommes du MLC, alliés au régime centrafricain contre la rébellion menée par l'ancien chef d'état-major centrafricain, le général François Bozizé, d'avoir pillé Mongoumba, une localité de 8 à 10.000 habitants située le long du fleuve Oubangui qui sépare la Centrafrique de la République démocratique du Congo (RDC).

M. Bemba affirme qu'une enquête sur les pillages, diligentée par le président centrafricain Ange-Félix Patassé, avait sanctionné certains officiers centrafricains.

Les hommes du MLC ont commencé leur retrait de la République Centrafricaine le 15 février. D'après M. Bemba les derniers éléments sont actuellement à 20 km de la frontière.


Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 2)