La situation des médias publics centrafricains est grave, admet Bozizé

BANGUI, 16 fév 2004 (AFP) - 15h58 - La situation des médias publics centrafricains est grave, a reconnu le président François Bozizé, lors de "Journées portes ouvertes" organisées par ces médias au cours du week-end à Bangui pour montrer leurs difficultés au public.

"La situation est grave. Mais le gouvernement et moi-même mettrons tout en oeuvre pour améliorer vos conditions de travail et relever le niveau technique des installations", a écrit le chef de l'Etat sur un livre d'or, a constaté dimanche un journaliste de l'AFP.

Le président Bozizé a également remis un mini-bus neuf à la radio nationale et une somme de 5 millions FCFA (7.600 euros) à la télévision, à titre de dons personnels.

Le président centrafricain a visité successivement la radio nationale, l'Agence Centrafrique-presse (ACAP), et la télévision, en compagnie de personnalités du gouvernement et du Parlement de transition.

"La radiodiffusion nationale se caractérise par la vétusté de ses équipements techniques, dont certains datent de 1958" et "l'Agence centrafrique Presse ne se réclame d'une agence de presse que de nom", a relevé à cette occasion le ministre de la Communication, Parfait M'bay.

"La télévision centrafricaine ne dispose que d'une seule caméra de studio et d'une seule caméra de reportage. D'où l'impossibilité d'assurer la couverture simultanée de plusieurs évènements nationaux", a-t-il poursuivi.

La directrice générale de Radio-Centrafrique, Delphine Zouta, avait interpellé début février les autorités sur le sort de la radio nationale centrafricaine, avertissant qu'en raison de la vétusté de son matériel, elle ne pourrait bientôt plus émettre.

Les nouvelles brèves de Centrafrique (suite 3)