Les fonctionnaires centrafricains touchent leur salaire de janvier 2004

BANGUI, 3 juin 2004 (AFP) - 10h53 - Les fonctionnaires de l'Etat centrafricain les moins bien payés ont commencé à toucher depuis mardi leur salaire de janvier 2004, leurs collègues aux émoluments supérieurs devant recevoir leur paie dans les jours à venir, a constaté un journaliste de l'AFP.

En raison de problèmes de trésorerie qui ne permettent pas de payer tous les fonctionnaires en même temps, le gouvernement a commencé le versement, qui se poursuivait jeudi, des paies inférieures ou égales à 100.000 francs CFA (152 euros).

Les fonctionnaires des secteurs jugés prioritaires - Défense, sécurité, santé, éducation, affaires sociales - sont payés les premiers.

Le gouvernement versera dans les jours à venir les salaires allant jusqu'à 150.000 francs CFA (228 euros), puis ceux supérieurs à cette somme.

La Centrafrique a reçu fin avril une aide exceptionnelle française d'un million d'euros pour couvrir les dépenses de fonctionnement de l'Etat centrafricain, en particulier le paiement des salaires de ses quelque 24.000 fonctionnaires. Paris avait déjà débloqué une aide à peu près similaire en

Les autorités de transition avaient suspendu au lendemain de la prise du pouvoir du général François Bozizé, le 15 mars 2003, le versement des arriérés de salaires dus au titre du régime déchu d'Ange-Félix Patassé, mais s'étaient engagées à payer désormais les salaires à échéance.

Confronté à une très grave crise économique et financière, elles n'avaient tenu leur promesse que jusqu'en août suivant, avant de verser les salaires avec un retard croissant et en grande partie grâce à l'aide extérieure, et d'annoncer officiellement début janvier ne plus être en mesure de payer les salaires à échéance.

Le gouvernement, qui avait terminé fin avril de verser les salaires de décembre 2003 à la totalité des fonctionnaires, a décidé pour 2004 une baisse, selon des taux progressifs compris entre 25 et 30%, des salaires des fonctionnaires payés 300.000 francs CFA (457 euros) et plus, soit moins de 10% des effectifs de la fonction publique.