Communiqué de presse

L'État doit respecter les droits civiques en Guyane !

 

Après avoir bafoué les populations des DOM par l'adoption d'une loi scélérate, le gouvernement Jospin emporté dans son élan anti-démocratique vient de commettre de graves violations des droits civiques en Guyane.

Le lundi 20 novembre 2000, sur l'ordre du préfet de Guyane les gardes mobiles ont sauvagement attaqué des hommes et des femmes de la société civile ainsi que des élus au cours d'une conférence de presse tenue à l'hôtel des impôts de Cayenne.

De nombreuses personnes ont été gravement touchées dont Jean-Victor Castor, conseiller régional et secrétaire adjoint du MDES, alors qu'il jouait un rôle de modérateur au cours des affrontements.

Des tirs à balles réelles des gendarmes ont grièvement blessé plusieurs personnes. Des engins militaires blindés de surface et des hélicoptères de combat ont été déployés.

Nous ne sommes pas dans l'Afrique du Sud de l'appartheid !

Nous ne sommes pas dans une république bananière ! Nous ne sommes pas en guerre ! Nous ne sommes plus au temps de l'esclavage !

Les français de Guyane ont droit à autant de respect des droits civiques que les français de métropole !

Les forces de l'ordre, le préfet feraient-ils ces mêmes actes anti-démocratiques en métropole ?

Il faut faire cesser immédiatement cet "État de siège permanent" dans lequel l'État colonial français maintient les populations de l'outre mer.

Nous exigeons :

- le respect des droits de l'homme en Guyane pour tous et toutes

- le départ du préfet et de la hiérarchie des forces de l'ordre responsable de ces actes de sauvagerie

- la constitution d'une commission d'enquête européenne et internationale indépendante du gouvernement français

- l'ouverture de négociations sur les problèmes économiques, sociaux, politiques et statutaires de la Guyane prenant en compte les aspirations de la population.

SUD appelle toutes ses équipes à s'emparer de ces exigences, à les diffuser et à interpeller les pouvoirs publics à tous les niveaux pour faire cesser l'arbitraire.

Paris le 22 novembre 2000

Fédération syndicale des PTT 23 rue de la Mare 75020 Paris

tél : 01 44 62 12 00; fax: 01 44 62 12 34; internet www.sudptt.fr


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