Madame Mame Madior Boye reconduite au poste de Premier ministre du Sénégal

Consultations pour la formation du nouveau gouvernement
(AFP, DAKAR, 11 mai 2001 - 20h22)

Le Premier ministre sénégalais, Mme Mame Madior Boye, reconduite jeudi soir à son poste par le président Abdoulaye Wade, menait vendredi ses consultations pour la formation d'un nouveau gouvernement.

La nomination de la nouvelle équipe pourrait intervenir dans la soirée, selon une source proche de la présidence de la République.

Mme Boye, Premier ministre depuis le 3 mars, avait présenté jeudi la démission de son gouvernement, à la suite des législatives anticipées du 29 avril, largement remportées par le camp du président Wade.

Après sa reconduction à son poste, quelques heures plus tard, Mme Boye avait promis de former une équipe "assez réduite", en prenant en compte les critères de "compétence et de probité".

Les premières consultations, retransmises par les radios locales, font apparaître une forte présence de "ministrables" issus du Parti démocratique sénégalais (PDS) du président Wade. Quelques technocrates, dont des femmes, ont également été reçus par le Premier ministre, qui a promis de faire appel à la société civile et aux femmes.

Mme Madior Boye, magistrate considérée comme sans étiquette politique, nommée ministre de la Justice en avril 2000, avait - cumulativement avec ses fonctions - remplacé le 3 mars Moustapha Niasse au poste de Premier ministre après le limogeage de celui-ci.

 

Reconduite du Premier ministre, Mame Madior Boye promet une équipe réduite
(AFP, DAKAR, 10 mai 2001 - 22h54)

Mme Mame Madior Boye, Premier ministre du Sénégal depuis le 3 mars dernier, a été reconduite jeudi soir dans ses fonctions par le président Abdoulaye Wade, quelques heures après avoir démissionné, et a promis que la prochaine équipe gouvernementale serait "assez réduite".

La formation de ce nouveau gouvernement interviendra après la proclamation officielle par le conseil constitutionnel des résultats définitifs des législatives du 29 avril, largement remportées par la coalition "Sopi" ("changement", en wolof) formée autour du Parti démocratique sénégalaisdu président Wade.

Cette décision du Conseil constitutionnel est attendue vendredi.

Le président Wade a demandé à son Premier ministre, une magistrate sans étiquette politique, de former un gouvernement en tenant en compte "des exigences de qualité et de travail attendues des ministres".

Ajoutant que la "société civile et les femmes" seront représentées dans ce futur gouvernement où primeront "la compétence, la probité et l'engagement", le Premier ministre a également indiqué qu'il y aurait "forcément" des départs et des arrivées.

L'ancienne équipe, formée au lendemain de la victoire de M. Wade à la présidentielle du 19 mars 2000, comptait des personnalités issues de plusieurs partis, dont certains étaient en compétition contre la coalition Sopi lors des législatives du 29 avril.

Il s'agit notamment du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), d'And jef/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) et de l'Alliance des forces de progrès (AFP) de l'ex-premier ministre Moustapha Niasse, limogé le 3 mars.

Mme Boye avait présenté jeudi à la mi-journée la démission de son gouvernement, simple formalité s'inscrivant dans la suite logique des élections qui, selon les résultats provisoires, ont donné à la coalition Sopi 89 des 120 sièges à l'Assemblée nationale.

Sa reconduction au poste de Premier ministre "participe aussi de l'alternance", a-t-elle estimé, saluant la confiance que les nouvelles autorités manifestent envers les femmes.

Mme Boye, qui cumulait jusqu'à jeudi ses fonctions avec le portefeuille de la justice qu'elle détenait depuis avril 2000, a été la première femme à occuper le poste de Premier ministre au Sénégal.

Elle avait succédé à Moustapha Niasse après le limogeage de ce dernier.

Mme Boye, âgée d'une soixantaine d'années, avait été présentée début mars comme un Premier ministre "intérimaire", en place jusqu'aux élections. Mais son sérieux et sa rigueur n'ont pas été démentis en deux mois et le président Wade l'a manifestement jugée apte à poursuivre sa tâche.

 

Mame Madior Boye reconduite au poste de Premier ministre du Sénégal
(AFP, DAKAR, 10 mai 2001 - 21h44)

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a reconduit jeudi soir dans ses fonctions le Premier ministre sortant, Mme Mame Madior Boye, qui avait démissionné quelques heures plus tôt, a annoncé la présidence.

Magistrate sans étiquette politique, Mame Madior Boye avait été nommée Premier ministre le 3 mars, après le limogeage de Moustapha Niasse, leader de l'Alliance des forces de progrès (AFP).

Pendant deux mois, elle a cumulé cette fonction avec celle de ministre de la Justice, portefeuille qu'elle détenait depuis la formation du premier gouvernement Wade, en avril 2000.

Mme Boye avait présenté la démission de son gouvernement jeudi à la mi-journée au président, qui l'avait chargée d'expédier les affaires courantes.

Cette démission était prévue, dans la suite logique des élections législatives anticipées du 29 avril, qui ont vu une victoire écrasante de la coalition "Sopi" ("changement", en wolof), formée autour du parti du président Wade.

Selon des résultats officiels encore provisoires, cette coalition a remporté 89 sièges sur 120 à l'Assemblée nationale.

Mme Boye, âgée d'une soixantaine d'années, avait été présentée début mars comme un Premier ministre "intérimaire", en place jusqu'aux élections. Mais son sérieux et sa rigueur n'ont pas été démentis en deux mois et le président Wade l'a manifestement jugée apte à poursuivre sa tâche.


Autres nouvelles du Sénégal :

Immigration: arrivée à Dakar de plus cent clandestins refoulés d'Espagne
(AFP, DAKAR, 11 mai 2001 - 16h09) - Plus de cent immigrés clandestins originaires de l'Afrique de l'ouest refoulés d'Espagne sont arrivés cette semaine à Dakar où d'autres sont attendus, a-t-on appris de source policière.

Il s'agit selon le quotidien dakarois Le Soleil de 115 Sénégalais, Sierra léonais et Ghanéens qui voyageaient à bord d'un bateau de pêche appartenant à un Russe, qui a été récemment intercepté au large de l'Espagne par les gardes-côtes espagnols.

La police sénégalaise a découvert par ailleurs un réseau d'émigration clandestine vers l'Espagne et a arrêté cinq de ses membre.

Un ressortissant russe, dont le nom n'a pas été révélé, est le "cerveau" du réseau. Il travaillait avec des rabatteurs sénégalais chargés de trouver les candidats à l'émigration, selon les policiers.

Les immigrés refoulés avaient embarqués pour l'Espagne, sans documents de voyage, ni visa, à bord du bateau pêche appartenant au Russe, contre le paiement d'une somme variant entre 1,5 et 2 millions de francs CFA (1.524,5 et 3.049 euros).

Selon Le Soleil, les immigrants ont voyagé dans "des conditions extrêmement dures" à bord du navire, ne mangeant que du poisson séché. "Ils étaient malades, fourbus" lorsque les gardes-côtes espagnols les ont découverts et interpellés, écrit le journal.

Le 8 mai, au moins 171 immigrants, dont 128 originaires d'Afrique sub-saharienne, avaient été interpellés au cours d'une nouveau débarquement massif de clandestins sur les plages de Tarifa, à la pointe sud de l'Espagne.

Ces immigrants avaient traversé à bord d'un nombre indéterminé d'embarcations le détroit de Gibraltar, large de 14 km entre le nord du Maroc et le sud de l'Espagne, selon la Garde civile.

 

Le président sénégalais en visite officielle en juin en France
(AFP, DAKAR, 10 mai 2001 - 17h57) - Le président sénégalais Abdoulaye Wade se rendra en visite officielle en France vers le 20 juin 2001, a-t-on appris jeudi de source proche de la présidence à Dakar.

La date précise du départ du président n'a pas encore été fixée, a-t-on indiqué de même source.

Outre ses rencontres avec les autorités françaises, M. Wade doit notamment assister, en compagnie de son épouse Viviane, à un spectacle équestre organisé le 22 juin en banlieue parisienne avec la participation de l'escadron monté de la gendarmerie sénégalaise.

Selon le programme du spectacle communiqué par la gendarmerie, une exposition historique sur cet escadron et un dîner de gala au profit d'une association caritative sont également prévus.

Depuis son élection à la présidence sénégalaise, en mars 2000, M. Wade s'est rendu en France en mai et octobre 2000.

 

Le roi Mohammed VI en visite officielle au Sénégal le 22 mai 2001
(AFP, RABAT, 10 mai 2001 - 17h13) - Le roi Mohammed VI effectuera à partir du 22 mai une visite officielle de trois jours au Sénégal à l'invitation du président sénégalais, Abdoulaye Wade, a-t-on annoncé jeudi de source officielle à Rabat.

C'est la première visite du genre du souverain marocain depuis son intronisation en juillet 1999 après la mort de son père le roi Hassan II.

Il s'agit aussi de la première visite officielle du roi Mohammed VI dans un pays d'Afrique subsaharienne.

En janvier, le souverain marocain s'était rendu au Cameroun pour y participer au 21ème sommet France-Afrique.

De son côté, le chef de l'Etat sénégalais avait entrepris une visite officielle au Maroc le 31 mai 2000 quelques semaines après son élection à la tête de la magistrature suprême de son pays.

Le voyage du souverain au Sénégal illustre les bonnes relations qui lient les deux pays depuis plusieurs décennies, souligne-t-on de source diplomatique à Rabat.

On rappelle de même source diplomatique que le Sénégal soutient le Maroc dans la question du Sahara occidental dont l'indépendance est revendiquée par le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, depuis 1975.

Par ailleurs, le roi Mohammed VI prévoit d'entreprendre une visite officielle en Mauritanie, pays limitrophe du Sénégal, au mois de septembre à l'invitation du président Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya.

La date de cette visite qui répond à celle qu'avait effectuée au Maroc en avril 2000 le chef de l'Etat mauritanien n'a pas encore été fixée par les deux parties.


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