"Scandale de Durban"
Bilan de la conférence de presse du 21 août 2001

Le CLCVRS (Collectif de Lutte Contre Les Violences Racistes et Sexistes), RDC (Rassemblement pour la Démocratie et le Civisme), COFFAD (Collectif des Filles et Fils d'Afrique Déportés), SUD PTT, Union Départementale de la Confédération Syndicale des Familles (Guadeloupe), CERFOM (Centre d'Études et de Recherche des Français d'Outre Mer), Dieudonné et Stéphane Pocrain ont tenu ce 21 août 2001 une conférence de presse au Théâtre de la Main d'Or.

Celle-ci était motivée par l'imminence de la Conférence Mondiale contre le Racisme organisée en Afrique du Sud par les Nations Unies du 28 août au 7 septembre 2001.

Les organisateurs de cette conférence de presse, qui représentent une part importante des militants anti-racistes de la communauté noire de France, ont dénoncé leur exclusion de la représentation française de Durban, laquelle reflète une stratégie d'occultation des victimes des discriminations et des violences racistes en France.

Ainsi, alors que la négrophobie trouve son fondement dans la traite négrière transatlantique, aucune des organisations qui ont porté la lutte pour l'adoption de la loi reconnaissant la déportation et l'esclavage des noirs comme crime contre l'humanité, n'a été sollicitée pour représenter la France à Durban.

Un appel a donc été lancé afin de financer le départ pour Durban des organisations exclues.

Dieudonné a proposé de geler une partie du montant de ses impôts, ouvrant ainsi la voie à une désobéissance civique au long cours.

Pour l'avenir, la création rapide d'un fond de solidarité où les contribuables épris de justice pourraient consigner le montant de leur impôt sur le revenu, a été annoncée.

Alors que commence le IIIème millénaire, le racisme permet encore de voiler les innombrables violations des Droits humains dont sont victimes certains groupes, encore confrontés à l'esclavage, au colonialisme politique et/ou économique (via "la dette") et aux interventions politico-militaires hégémoniques.

Les initiateurs de la réunion de ce jour annoncent qu'ils entendent être représentés à Durban par ceux des leurs qui luttent autour des lignes de force suivantes :

1° Eliminer toutes les formes de racisme, notamment celles d'origine coloniale; celles pratiquées à l'encontre des femmes; celles concernant les enfants; celles pratiquées par l'État d'Israel vis à vis du Peuple Palestinien.

2° s'appuyer sur la législation française du 21 mai 2001 dans le combat pour la "reconnaissance de la déportation et de l'esclavage des noirs comme crime contre l'humanité" par les Nations Unies ainsi que par les pays européens et les USA ayant organisé cette barbarie pluri-séculaire.

3° Réparation politique, économique, sociale, culturelle et spirituelle indissociable de la reconnaissance du crime contre l'humanité.

fait à Paris le 21 août 2001

J.R.


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