Brazzaville suspendue de la liste des participants au Processus Kimberley

NAIROBI, le 15 juillet 2004 Nations Unies (IRIN) - La République du Congo a été exclue de la liste des adhérents au processus de traçabilité des diamants connue sous le nom de "Processus Kimberley".

Le président du Processus Kimberley, le Canadien Tim Martin, a indiqué dans un communiqué que l'adhésion du Congo avait été suspendue le 9 juillet, suite au rapport soumis par une mission de vérification qui s'est rendue dans le pays du 31 mai au 4 juin. La mission était dirigée par l'ancien président du Processus, le Sud-africain Abbey Chikane, qui était accompagné par des experts canadiens et israéliens, le Conseil mondial du diamant, et l'ONG Partnership Africa-Canada, basée à Ottawa.

"Les conclusions de la mission de vérification sont claires. La République du Congo ne peut pas justifier l'origine de grandes quantités de diamants bruts, qu'elle exporte pourtant officiellement", a affirmé Martin.

Selon le communiqué, les autorités du Congo ne peuvent expliquer de façon satisfaisante le volume de diamants exportés, en l'absence de toute activité de production ou d'importation. La mission a également conclu que le Congo ne disposait pas de procédures adéquates pour garantir que les certificats du Processus Kimberley étaient exclusivement décernés à des diamants bruts produits dans le pays.

Le Processus a été lancé le 1er janvier 2003 par des pays africains producteurs, afin de développer une procédure de certification internationale de diamants bruts, de façon à empêcher les diamants provenant de zones de conflit d'atteindre les marchés officiels.

Le processus impose aux adhérents d'exporter leurs diamants bruts dans des containers scellés, et de fournir des certificats authentifiant leur provenance.

Le ministère congolais des mines a publié lundi un communiqué
contestant les conclusions du rapport, et maintenant que le pays a respecté les
exigences du Processus Kimberley.

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