La tournée africaine de George W. Bush: étape Ouganda


M. Bush félicite l'Ouganda pour son combat contre le sida - par Darlene Superville

ENTEBBE, Ouganda (AP), 11 juillet 2003 18:53 -- En visite-éclair en Ouganda, quatrième étape de sa tournée africaine, le président américain George W. Bush a loué vendredi les efforts du pays contre le sida et a visité avec son épouse Laura une clinique pour les patients atteints de la maladie.

C'est une chose de parler de cette maladie et c'en est une autre de la voir de près sur le visage de victimes, a-t-il souligné. Un peu plus tôt, il avait rencontré le président ougandais Yoweri Museveni, qu'il a félicité pour sa politique anti-sida. «Vous avez montré au monde ce qui est possible en terme de réduction des taux d'infection», a-t-il dit.

L'Ouganda apparaît comme un exemple en Afrique en matière de réduction du taux d'infection du VIH. La situation dans le pays contraste avec celle du Botswana, où s'est rendu jeudi M. Bush, qui affiche le taux d'infection le plus élevé du monde avec environ quatre adultes sur dix contaminés.

George W. Bush est arrivé en Afrique avec dans sa valise un plan de lutte contre le sida de 15 milliards de dollars s'inspirant de la politique en vigueur en Ouganda, qui met l'accent sur l'abstinence, la monogamie et l'utilisation du préservatif.

Le président américain a également salué en M. Museveni «un fervent défenseur du libre-échange» et une force pour la paix en Afrique centrale. Il s'est toutefois abstenu de mentionner l'implication de l'Ouganda dans la guerre civile qui déchire depuis cinq ans la République démocratique du Congo (RDC).

Kampala a retiré ses troupes en mai, mais les organisations de défense des droits de l'homme l'accusent de continuer à attiser les combats dans l'est et le nord-est de la RDC en armant les factions congolaises dans la région.

Amnesty International a exhorté M. Bush à faire pression sur le gouvernement ougandais pour qu'il mette fin à tout soutien militaire aux factions. Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'Homme appelle également le chef de la Maison Blanche à soutenir ceux qui demandent l'envoi d»'une force militaire internationale vraiment robuste capable de protéger les civils» en RDC.

Lors de sa visite à la clinique pour malades du sida, le président américain a évoqué son plan de 15 milliards de dollars sans toutefois préciser que le Congrès, pourtant contrôlé par son Parti républicain, n'a pas débloqué tous les fonds qu'il a demandés. «Vous n'êtes pas seuls dans ce combat. L'Amérique a décidé d'agir», a-t-il déclaré. «Nous voulons vraiment être à vos côtés.»

L'Ouganda a réussi a freiner l'épidémie de VIH qui a ravagé le pays dans les années 80 et 90. Reste qu'un million de personnes sur une population totale de 24 millions d'habitants, sont infectées.

Une campagne de sensibilisation publique massive a aidé à faire baisser le taux d'infection à environ 5%. L'usage du préservatif est généralisé, l'âge moyen du premier rapport sexuel a augmenté et le nombre moyen de partenaires sexuels s'est réduit.

Après le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Botswana et l'Ouganda, M. Bush s'est envolé vendredi pour le Nigeria, dernière étape de sa tournée.


George W. Bush salue le programme ougandais de lutte contre le sida

ENTEBBE, Ouganda (AP), 11 juillet 2003 17:06 - En visite-éclair en Ouganda dans le cadre de sa tournée africaine, le président américain George W. Bush a salué vendredi le programme agressif de lutte contre l'épidémie du sida mis en place par le gouvernement ougandais.

«Vous ouvrez la voie», a déclaré M. Bush lors d'une visite dans un clinique soignant les malades du sida. «Vous n'êtes pas seuls dans ce combat.»

«L'Amérique a décidé d'agir (...) Nous voulons être à vos côtés», a-t-il ajouté, faisant allusion au plan d'aide de 15 milliards de dollars destiné à la lutte contre la maladie.

Un peu plus tôt, le président américain avait rencontré son homologue ougandais Yoweri Museveni, dont il a salué les efforts en matière de lutte contre le sida. «Vous avez montré au monde ce qui est possible en termes de réduction des taux d'infection», lui a-t-il dit.

Sur le continent noir, l'Ouganda demeure un modèle de réussite de baisse du taux d'infection au VIH, contrairement au Botswana qui, avec 38% d'adultes porteurs du virus, possède le taux le plus élevé du monde.

Le plan quinquennal du président Bush, destiné à lutter contre l'épidémie dans le monde et notamment en Afrique, s'inspire d'un programme de l'Ouganda, fondé sur l'abstinence, la monogamie et l'usage du préservatif.

George W. Bush a également loué M. Museveni comme «un grand partisan du libre commerce» et une force de paix en Afrique centrale, sans mentionner l'implication de l'Ouganda dans la guerre civile en République démocratique du Congo.

Le président américain devait quitter l'Ouganda dans l'après-midi pour se rendre au Nigeria, dernière étape de sa tournée africaine commencée au Sénégal lundi soir. AP


Bush en Ouganda, avant-dernière étape de sa tournée africaine

KAMPALA (AFP), vendredi 11 juillet 2003, 13h03 - Le président américain George W. Bush effectue vendredi une courte visite officielle en Ouganda, avant-dernière étape de sa tournée africaine.

M. Bush est arrivé vendredi en début d'après-midi à Entebbe, l'aéroport international de Kampala, pour une visite de quatre heures. M. et Mme Bush ont été accueillis au pied de la passerelle de l'appareil présidentiel américain par le président ougandais Yoweri Museveni et son épouse Janet.

Pendant cette visite, M. Bush rencontrera son homologue ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, et se rendra dans une clinique auprès de petits orphelins dont les parents sont morts du sida et de personnes contaminées par le virus du HIV.

Selon le ministère des Affaires étrangères à Kampala, les entretiens avec le président Museveni auront pour thèmes des questions commerciales, et notamment la législation américaine qui offre à certains pays un accès préférentiel au marché américain, mais aussi l'éducation et la crise dans le nord de l'Ouganda, dévasté par 17 ans de conflit avec des rebelles.

L'Ouganda a longtemps été l'enfant chéri des pays donateurs et des banques internationales parce qu'il avait faits siens les principes économiques occidentaux tels que la privatisation des entreprises d'Etat, l'ouverture de ses marchés et une grande prudence fiscale. Cet Etat d'Afrique orientale devrait recevoir environ 800 millions de dollars d'aide au développement en provenance de l'étanger au cours de la présente année fiscale.

L'Ouganda s'est aussi vu adressé des louanges pour la manière énergique avec laquelle il a géré la pandémie du Sida, sa politique ayant eu pour résultat de faire baisser le taux de contamination de la population de 30% en 1990 à 6% aujourd'hui.

Les militants anti-sida en Ouganda et dans d'autres pays ont accueilli avec suspicion l'annonce récente des Etats-Unis de débloquer 15 milliards de dollars pour combattre la maladie en Afrique et dans les Caraïbes pendant les cinq prochaines années, soupçonnant M. Bush d'être plus préoccupé par les intérêts des grandes compagnies pharmaceutiques que par les gens affectés par la maladie.

En outre, une commission de la Chambre des représentants a réduit jeudi d'un tiers la première tranche des dépenses affectées à la lutte contre le sida, en votant un budget de deux milliards de dollars, soit un milliard de moins que ce qu'autorisait le projet du président Bush.

L'Ouganda est cependant la cible de critiques pour son implication militaire dans la guerre civile qui fait rage dans la République démocratique du Congo voisine et pour son soutien aux rebelles du Soudan. M. Bush, qui a déjà fait étape au Sénégal, en Afrique du Sud et jeudi au Botswana, se rendra au Nigeria vendredi soir avant de rentrer à Washington samedi.


US President George W. Bush (C) and President Yoweri Museveni (L) at Entebbe Airport yesterday (Photo by Martha Strachan).

Bush cries in Entebbe
By Badru D. Mulumba In Entebbe

The Monitor Publications, July 12, 2003 - The US First Lady, Laura Bush, had tears in her eyes yesterday as she listened to a performance by the Watoto children's choir - made up mainly of children orphaned by HIV/Aids.

Laura, and her husband, US President George W. Bush, were at The Aids Support Organisation clinic in Entebbe on the last stop of their four-hour visit to Uganda.

During the emotional presentation, where President Yoweri Museveni was also present, Ms Bush wiped tears from her eyes as the children sang Christian songs of hope in English.

Later, President Bush promised more support to Uganda in the fight against HIV/Aids.

"We will be providing anti-retroviral medicine and other drugs," Bush said, following up his earlier pledge of $15 billion to fight HIV/Aids in Africa and the Caribbean.

"We will help deliver the drugs including by motorcycle, just like you do here in Uganda."

Although it is not clear how much of that money will come directly to Uganda, Bush said that part of it will be used to look after Aids orphans and promised more support to the country.

"I come to assure Uganda that if you are going to struggle against poverty and disease, you have a friend in the United States," President Bush said.

The US leader also commended Ms Noerine Kaleeba, who founded Taso after the death of her husband to Aids-related illness, for her contribution to the fight against HIV/Aids.

"She is a catalyst for change, a remarkable soul," said Bush.

The US president then kissed his thumb and waved to Kaleeba, who returned the gesture.
Bush commended Uganda's open approach to the fight against HIV/Aids and said that the disease does more harm in an environment of secrecy.

"You are leading the way here in Uganda," Bush added.

He also praised religious leaders and doctors for helping Uganda fight Aids.

Earlier in the day, soon after his arrival, Bush held bilateral talks with President Museveni for 30 minutes at the Imperial Botanical Beach Hotel in Entebbe.

The talks were attended by US Secretary of State, Gen. Colin Powell and National Security Adviser, Ms Condoleezza Rice.

Uganda's minister of defence Mr Amama Mbabazi attended the talks, as well as his colleagues Mr Edward Rugumayo (trade and industry), Mr Tom Butime (international affairs) and Kirunda Kiveijinja (presidency).

Uganda's ambassador to the United States, Ms Edith Sempala, also attended.

While speaking to journalists after the talks, President Bush thanked Uganda for using its strategic location to help mediate in regional conflicts.

President Museveni thanked Bush for the financial support his country gives to Uganda, and for opening up the American market to Ugandan goods.

President Bush did not make any comments about democracy in Uganda, and the journalists present were not permitted to ask questions.

Timely intervention

President Bush's visit to Uganda is recognition of the success that the country has made in the fight against HIV/Aids.

Uganda was the first country in the world to register a reduction in the rate of prevalence, which has fallen from a high of about 30 percent in the early 1990s to 6 percent presently.

However, despite these gains, most Ugandans cannot afford to pay for anti-retroviral drugs.

The United States Agency for International Development (USAID) estimates that thousands of people living with Aids have no access to treatment, despite a substantial drop in the cost of the drugs.

About 150,000 people require Aids treatment, but only 10,000 are presently on anti-retroviral treatment in Uganda.

It is hoped that the $15 billion Emergency Plan for Aids relief will substantially bridge the gap.
The proposal identifies Uganda among 14 core beneficiary countries. The proposal could be implemented as early as this time next year.

Uganda has only two centres that offer anti-retroviral treatment - the Mildmay Centre in Kajjansi, along Entebbe road, and the Uganda Virus Research Institute in Entebbe.

At Mildmay Centre, 2,015 children receive treatment for Aids-related illnesses.

But only 137 of these are on anti-retroviral therapy because the majority can not afford the drugs. A three-course anti-retroviral treatment regiment of the patented generic drugs costs Shs 60,000 a month.

But civil society groups fear that the patent regime on medicines being pushed by rich countries through the World Trade Organisation will hurt access to the generic drugs.

Generic drugs are medicines manufactured without patents and brand names. The non-generic drugs tend to be more expensive.

In addition, the patient has to take a test to count the white blood cells in the blood every four months, which costs an estimated Shs 55,000.

Bush's African tour

Uganda was President Bush's second last stop in a five-day tour of Africa that started in Senegal on Tuesday.

Bush then travelled to South Africa on the same day where he spent two days before visiting Botswana. Both Southern African countries have serious HIV/Aids crises.

President Bush, who is travelling with wife Laura, daughter Barbara and other senior officials, was in Entebbe for slightly less than the scheduled four hours.

He then flew out to Nigeria where he will spend a night. President Bush is scheduled to meet his Nigerian counterpart, Mr Olusegun Obasanjo today before flying back to Washington, according to the White House.

This is President Bush's first ever visit to Africa.

His predecessor, Bill Clinton, visited Uganda in March 1998, as part of his own African tour.

Hussein Bogere contributed to this report

© 2003 The Monitor Publications

La tournée africaine de George W. Bush du 08-12 juillet 2003