RDC : Des rescapés de l'accident fluvial sont acheminés à l'hôpital

KINSHASA, le 3 février Nations Unies (IRIN) - Les 301 rescapés connus de l’accident d’une baleinière à Lukolela, à l'ouest de la République démocratique du Congo (RDC), sont arrivés lundi soir à Mbandaka (dans la province d'Equateur) à bord d'une barge des Nations Unies après deux jours de voyage. Les blessés ont été immédiatement hospitalisés à l'hôpital de la ville.

"Dès leur arrivée, la vingtaine de malades a été conduite à l’hôpital général pour leur prise en charge par l’Etat. Les autres [survivants] ont été amenés dans une maison de passage après avoir reçu une ration alimentaire de la Croix Rouge," a expliqué à IRIN Thérèse Mbuaya, responsable du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA)à Mbandaka.

Ces rescapés ont été assistés durant le trajet par trois médecins de la mission des Nations Unies en RDC (MONUC), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'ONG Médecins sans frontières (MSF). Près de 190 kg de médicaments, d’eau et de nourriture avaient été embarqués sur le bateau de l'ONU pour venir en aide aux rescapés.

"Les personnes admises pour des soins à l’hôpital souffrent du paludisme, de brûlures et de fièvre," a précisé Mme Mbuaya.

Selon l’armateur et l’équipage, quelques 500 personnes avaient embarqué à bord de la baleinière.
Des doutes subsistent néanmoins sur le nombre exact de survivants. Des rescapés ont en effet témoigné que des naufragés avaient emprunté une autre embarcation pour se rendre à Kinshasa, la capitale, ou à Mbandaka.
Aucune liste de passagers n'avait par ailleurs été dressée au départ de Makoti Mpoko, un village en République du Congo.

"Il est difficile de dire le sort de toutes les personnes car ces chiffres paraissent être des estimations," a avancé Mme Mbuaya.

Le ministre du transport, Joseph Olenghankoy, a diligenté quant à lui une enquête.

"Les coupables doivent être punis parce qu’ils n’ont pas respecté les normes," a affirmé le ministre.

L'embarcation avait pris feu, le 26 janvier dernier, après que des étincelles provenant du moteur qu'un mécanicien réparait au cours du trajet soient entrées au contact de l'essence.

"La baleinière a été consumée car le feu s’était vite propagé. Les passagers n’avaient d'autre choix que de se jeter dans le fleuve Congo," a indiqué Alexandre Essome, le porte-parole de la MONUC à Mbandaka.

301 personnes avaient pu regagner le rivage à la nage. Ils ont ensuite marché jusqu’a Lukolela alors que le sort de 200 autres personnes n’est toujours pas connu.

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