Appel libyo-centrafricain pour la signature du traité de l'UA et le satisfecit Kadhafi-Patassé

Le guide de la Révolution libyenne, le Colonel Mouammar Kadhafi et le Président centrafricain Ange- Felix Patassé, ont invité les Etats africains à "ratifier, de toute urgence", le traité de l'Union africaine.

L'acte constitutif de l'Union africaine initiée par le colonel Mouammar Kadhafi, a été signé rappelle-t-on, par 27 pays africains lors du 36ème sommet de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) à Lomé (Togo), en juillet dernier.

Depuis lors, le Nigeria, l'Afrique du Sud et les Seychelles se sont joints à ce premier groupe en signant l'acte, en marge du sommet du millénium, organisé les 6 et 8 septembre dernier au siège des Nations Unies à New York.

Le Mali, le Sénégal et le Togo sont les premiers Etats africains à l'avoir fait ratifier par leur parlement respectif.

Le communiqué conjoint publié jeudi à Tripoli, au terme d'une visite officielle de travail du président Patassé en Libye, souligne que les deux dirigeants ont réaffirmé que l'Union créait "l'espace africain qui répond le mieux aux exigences de l'ère de la globalisation".

"Elle permettrait à l'Afrique d'accéder au 3eme millénaire forte et unie, dans le cadre de l'intégration totale de ses ressources naturelles et humaines et l'unité de sa volonté politique".

Concernant la situation interne en République Centrafricaine, le Président Patassé s'est, selon le document dont copie est parvenue à la PANA, félicité des efforts déployés par le colonel Mouammar Kadhafi pour restaurer la paix et la sécurité dans ce pays.

Le colonel Kadhafi et le Président Patassé se sont également félicités des résolutions de l'assemblée générale et du conseil de sécurité de l'ONU qui soulignent l'importance de la réalisation de la réconciliation nationale.

Ils invitent les forces politiques en République centrafricaine, à poursuivre leurs efforts, afin de promouvoir la coopération fructueuse, tout en affirmant l'importance de la stabilité régionale et la consolidation de l'atmosphère de paix dans le pays.

Le colonel Kadhafi et le Président Patassé ont souligné par la même occasion, la nécessité de la poursuite des aides internationales au gouvernement centrafricain et indiqué que la suspension de celles-ci, pourrait conduire à la reprise de la violence et des combats.

Les deux dirigeants libyen et centrafricain, ont exprimé leurs vives préoccupations, devant la tension qui marque les relations entre le gouvernement de la République centrafricaine et le Fonds Monétaire International (FMI). Ils ont émis de grands espoirs pour le règlement diligent de ce problème.

ILs ont a cet égard, incité les pays donateurs partenaires de la RCA, à honorer les engagements qu'ils ont pris lors de la réunion de New York, les 15 et 16 mai 2000.

Sur le plan régional, le président Patassé a rendu un vibrant hommage au rôle du colonel Mouammar Kadhafi pour le règlement des conflits qui continuent à ravager l'Afrique, surtout en Sierra Leone, en République Démocratique du Congo et entre l'Érythrée et l'Ethiopie.

Les deux Dirigeants ont passé d'autre part en revue, la conjoncture internationale et les défis qu'a engendré la mondialisation. Ils ont lancé un appel à tous les Etats africains pour relever les défis de la globalisation.

Kadhafi et Patassé ont, à cet égard, souligné l'importance de la proclamation concrète et rapide de l'Union africaine afin que le continent puisse conjurer les dangers de la globalisation sur les plans, politique, économique, culturel et social.

Le communiqué libyo-centrafricain a, dans ce même ordre d'idée, appelé la communauté internationale et les institutions financières internationales, à s'engager clairement pour respecter les aspirations du continent.

Ils les ont invité à régler le problème de la dette considéré comme le handicape principal qui entrave le développement équilibré, la stabilité sociale et sécuritaire du continent.

Les deux parties se sont félicitées, d'autre part, du niveau qu'a atteint leur coopération bilatérale ainsi que la coopération entre les pays de la Communauté des Etats Sahelo Sahariens (Sin-Sad)

Le Sin-Sad regroupe, outre la Libye et la République Centrafricaine, le Burkina Faso, L'Érythrée, la Gambie, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Soudan, le Tchad et Djibouti.

La Libye et la RCA ont réaffirmé la volonté de tous les pays membres, à consolider les organes communautaires de la Sin- Sad afin de répondre aux aspirations des peuples de la sous- région.

(PANA, Tripoli, Libye, 14 septembre 2000)


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