Découverte en Egypte des plus vieilles traces de momification


SAKKARA, Egypte (Reuters), 30 mars 2003 - Des archéologues égyptiens ont ouvert près du Caire un cercueil en bois vieux de 5.000 ans renfermant des ossements qui porteraient, selon eux, les plus anciennes preuves de momification humaine jamais découvertes en Egypte.

Les os étaient recouverts de restes de peau et d'une résine utilisée dans le processus de momification.

"Il s'agit de la plus vieille preuve de momification en Egypte", a déclaré à Reuters Zahi Haouass, expert égyptien.

Ce cercueil a été retrouvé dans un ensemble d'une vingtaine de tombes faites de briques de terre. Selon Haouass, elles dateraient de la 1re dynastie égyptienne, entre 3100 et 2890 avant Jésus Christ.

"Nous poursuivons nos recherches pour en apprendre davantage sur les responsables égyptiens au pouvoir sous les rois de la 1re dynastie", a-t-il ajouté.

Les techniques égyptiennes de momification ont évolué avec le temps. Jusqu'à présent, les plus anciennes traces de ce processus remontaient à la période entre 2613 et 2494 avant JC.

Les méthodes utilisées entre 1567 et 1200 avant JC sont apparues les plus efficaces pour conserver les corps. C'est de cette période que date la momie de Ramsès II, exposée au musée du Caire.

Les techniques utilisées entre 1085 et 945 avant JC étaient en revanche plus élaborées. Après avoir été séchés, lavés et enveloppés, les corps étaient habillés en signe de protection et recouverts de bijoux pour repousser les démons.

UN SARCOPHAGE VIEUX DE 5.000 ANS:
Un expert en antiquités égyptiennes nettoie un sarcophage vieux de 3.000 ans, trouvé il y a deux semaines dans une zone où un cercueil de 5.000 ans a été mis au jour. Le cercueil en bois de cèdre renferme des ossements qui porteraient les plus anciennes preuves de momification humaine jamais découvertes en Egypte. /Photo prise le 30 mars 2003 REUTERS /Aladin Abdel Naby


Points de mire