L'EX-ZAÏRE CONVOITÉ PAR SES VOISINS
Ambitions rivales dans l'Afrique des Grands Lacs

 

L'AFRIQUE centrale et orientale subit les conséquences du génocide rwandais et des soubresauts politiques affectant l'ex-Zaïre. L'échec des diplomaties française, américaine et sud-africaine laisse la place à une nouvelle géopolitique régionale. Les responsables politiques sauront-ils donner corps à la renaissance africaine que tous appellent de leurs voeux, ou bien s'agira-t-il d'une autre mystification, comme le fut souvent la décolonisation, il y a près d'un demi- siècle ? L'évolutiondu régime de M. Laurent-Désiré Kabila, au Congo-Kinshasa, ne porte pas à l'optimisme.

Par MWAYILA TSHIYEMBE
Directeur de l'Institut panafricain de géopolitique, Nancy.

 

Faillite de l'Etat, crise des sociétés : l'Afrique centrale et orientale se décompose. Ce chaos est alimenté par le recours tous azimuts au " droit d'ingérence " dans les affaires intérieures des pays de la zone. En effet, les organisations internationales en ont fait un instrument de politique extérieure, comme le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) face aux souverainetés en déshérence. L'ONU est ainsi intervenue en Somalie (1992) et au Rwanda (1994), la Force ouest-africaine d'interposition (Ecomog) au Sierra Leone (1992) et au Liberia (1995), la Mission d'application des accords de Bangui (Missab) en Centrafrique, après les mutineries de 1997.

Les Etats eux-mêmes s'immiscent dans les affaires intérieures de leurs voisins. L'Ouganda et l'Angola se sont respectivement portés au secours de la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) au Rwanda en 1990 et 1997, et du général Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville en octobre 1997. Une première coalition d'Etats s'est constituée contre le régime du maréchal Mobutu (l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Zimbabwe, l'Angola) ; une deuxième s'est nouée pour soutenir le régime de M. Laurent-Désiré Kabila dans l'ex-Zaïre (le Zimbabwe et l'Angola), tandis qu'une troisième s'y oppose (le Rwanda et l'Ouganda). Le Sénégal et la Guinée Conakry interviennent en faveur du régime de Guinée-Bissau (1)... La liste des interventions s'allonge régulièrement.

Ces ingérences ont des conséquences désastreuses pour la stabilité des Etats concernés. D'une part, elles les dépossèdent de certaines de leurs prérogatives de souveraineté. La compétence judiciaire a ainsi été retirée au Rwanda par la création du Tribunal pénal international d'Arusha, qui juge les responsables du génocide de 1994 et dont on attend aussi, paradoxalement, qu'il contribue à la réconciliation des peuples. La compétence constitutionnelle elle-même est vidée de son sens par la conclusion d'accords tels que les accords de paix d'Arusha pour le Rwanda et de Lusaka pour l'Angola (en novembre 1994), car la communauté internationale se substitue aux peuples en élaborant les règles définissant le statut des Etats décomposés par la guerre civile. Enfin la compétence sécuritaire est exercée de plus en plus souvent au nom de l'ONU et des organisations régionales africaines, qui se sont octroyé la prérogative de maintenir l'ordre. Ces Etats se trouvent ainsi instrumentalisés par des instances étrangères et, par là même, " internationalisés ".

Coalition hétéroclite

D'AUTRE part, cette logique d'ingérence a créé des principautés - des pouvoirs de type médiéval -, fondées uniquement sur la force des armes et le jeu d'influence des puissances protectrices. Leur trait dominant est l'instabilité, car tout changement d'intérêts ou de rapports de forces au sein de la coalition des Etats protecteurs déclenche systématiquement des rébellions. Tel est le cas de l'ex- Zaïre, où les anciens alliés de M. Laurent-Désiré Kabila s'affrontent à présent par rebelles banyamulenges interposés.

Dans le même temps, par-delà l'émergence de tutelles africaines distinctes des tutelles coloniales, le droit d'ingérence a contribué à la violation du droit international des réfugiés. Non seulement ceux-ci n'ont pas été éloignés de la frontière de leur pays d'origine, comme l'exige la charte de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) sur les réfugiés, mais le réarmement d'une partie d'entre eux dans les camps de l'ex-Zaïre était contraire à la convention de Genève de 1951 (2). Il s'ensuit que, de reniement en reniement, les Nations unies, la Croix-Rouge internationale, les organisations humanitaires non gouvernementales, les Etats ont abandonné à leur funeste destin des centaines de milliers des réfugiés hutus dans les forêts et savanes de l'est du Congo- Kinshasa.

Faisant sentir ses effets bien au-delà des Grands Lacs, le cyclone rwandais s'est révélé être un vecteur puissant de la recomposition géopolitique de la région. Il a brisé les deux pôles de structuration de l'influence britannique et francophone, le Kenya et le Zaïre. Au premier pôle correspondait une communauté économique regroupant le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie. Autour du second pôle s'organisaient deux cercles : la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Ceeac), associant le Zaïre, le Gabon, le Cameroun, le Tchad, le Centrafrique, le Congo-Brazzaville ; et la Communauté économique des pays des Grands Lacs (Cepgl), comprenant le Zaïre, le Rwanda et le Burundi.

En lieu et place du Kenya et du Zaïre, une coalition hétéroclite s'est constituée, en octobre-novembre 1997, allant de l'Ouganda à l'Angola en passant par le Zimbabwe, le Rwanda et le Burundi, avec le consentement indirect de l'Erythrée, de l'Ethiopie, de la Tanzanie et du Kenya contre le régime du maréchal Mobutu d'une part, et l'expédition angolaise contre le président Lissouba au Congo-Brazzaville d'autre part. Cette configuration, qui va de l'océan Indien (Mombasa, Dar-es-Salaam) à l'océan Atlantique (Luanda, Matadi, Libreville, Douala), redessine l'Afrique médiane - jadis appelée Mittel Africa par la géopolitique allemande du XIXe siècle - qui se situe à la jonction de l'Afrique minière (du Cap à Kinshasa), de l'Afrique pétrolière (de Luanda à Lagos) et de l'Afrique agropastorale (de Dar-es-Salaam à Massaoua).

Les pays du champ (l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Zimbabwe, l'Angola, l'ex-Zaïre, le Congo-Brazzaville) autant que les pays hors champ (le Gabon, le Cameroun, le Tchad, le Soudan) ne sont pas encore sortis de la crise de l'Etat et de la société qui les ronge. Qui plus est, la crise économique, les potentialités naturelles inexploitées et la jeunesse abandonnée sur le bord du chemin par les tyrannies ont laissé en friche un espace vital pourtant vecteur d'intégration régionale.

Une crise de légitimité affecte les gouvernements des pays du champ, qui sont soit des dictatures de droit comme l'Angola ou l'Ouganda, soit des dictatures de fait caractérisées, comme le Rwanda ou la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), par le clientélisme, la corruption, l'apolitisme, la peur comme fondement de l'autorité. En second lieu règne une culture de la violence comme moyen de conquête et de maintien au pouvoir (l'Angola, le Zimbabwe, l'Ouganda, le Rwanda, l'Ethiopie, l'Erythrée, l'ex-Zaïre, le Congo-Brazzaville sont dirigés par des chefs rebelles et le Burundi par un chef militaire putschiste).

En troisième lieu, les milices victorieuses, incompétentes et à la solde d'un clan, voire d'un homme, paradent en lieu et place d'une armée républicaine, c'est-à-dire d'une force publique garante de la sécurité des personnes et des biens, des institutions et de l'intégrité territoriale - tel est le cas du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) en 1975, du Mouvement national de résistance armée (MNRA) en 1986 en Ouganda, du Front patriotique rwandais (FPR) en 1994, de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en mai 1997, etc.

Enfin, nombre de pays du champ font face à des rébellions : le MPLA est confronté à l'Union nationale pour l'indépendance de l'Angola (Unita), le FPR aux ex-Forces armées rwandaises et Interahamwe, le gouvernement MNRA d'Ouganda à l'Armée de résistance du Seigneur des adeptes de M. Joseph Kony (3), l'AFDL aux Banyamulenges, le pouvoir du major Pierre Buyoya au Burundi au Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), dominé par les dissidents du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu).

Il est prématuré de dire qui dominera la région, eu égard aux vulnérabilités multiples dont souffrent les compétiteurs. L'Angola est probablement le seul pays de l'Afrique médiane qui, à terme, pourrait disposer des moyens de la puissance régionale. Pays pétrolier en passe de concurrencer les monarchies du golfe Persique à la suite de nouvelles découvertes de gisements off shore, l'Angola est un Etat maritime, d'une superficie de 1 246 700 km2, disposant d'une population estimée à onze millions d'habitants. Toutefois, le régime de Luanda souffre de trois handicaps : la persistance de la culture de la violence rendant insoluble la lutte pour le pouvoir qui oppose le MPLA à la rébellion de l'Unita ; le prix à payer pour la reconstruction d'un pays ravagé par vingt-quatre ans de guerre ; la discontinuité géographique de la côte angolaise, qui rend périlleuse la sécurisation de l'enclave de Cabinda, où sont exploités les gisements les plus importants.

Cet enjeu territorial oblige Luanda à verrouiller son hinterland immédiat, en parrainant les régimes de Kinshasa et de Brazzaville, comme l'atteste son intervention à Matadi contre les rebelles de l'AFDL l'été dernier. Néanmoins, la capacité de projection de l'Angola risquerait de lui être fatale, si Luanda s'engageait dans une guerre d'usure à l'est de l'ex-Zaïre et si, parallèlement, l'Unita étendait sa résistance armée, comme c'est le cas depuis la mi-décembre.

Ni pétrolier ni minier, dépourvu de profondeur (237 000 km2) et peuplé de 18,7 millions d'habitants, l'Ouganda est un Etat enclavé dépendant du Kenya pour ses débouchés. Pays agricole (exportateur de café, de thé et de coton), il doit son rayonnement au dynamisme de son président, M. Yoweri Museveni, et surtout à son statut d'Etat-pivot dans le dispositif américain visant à contenir l'islamisme soudanais, notamment en soutenant la rébellion du colonel John Garang. En compensation, il reçoit l'appui financier du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, deux institutions dominées par Washington. Il n'a pas les moyens d'une puissance régionale, même si la sécurité de la frontière avec le Zaïre est une obsession partagée avec le Rwanda et le Burundi. Son influence sur le régime de Kigali demeure importante, celle exercée sur le régime de Kinshasa ayant tourné court.

Enclavé, dépourvu d'espace (2 640 km2) et de ressources minières et pétrolières, le Rwanda n'a pas les moyens de devenir une puissance régionale. Il doit sa force à sa population (7,4 millions d'habitants avant les massacres de 1994). Pays agricole (exportateur de café et de thé), il risque d'être ravagé par la famine si la région du Nord, qui en est le grenier, demeure en proie à la violence conjointe du pouvoir FPR et des rebelles. Comme le Burundi, il vit sur une faille politique : à cause du paradoxe transformant la majorité sociologique hutue en minorité politique et la minorité sociologique tutsie en majorité politique, toute solution politique relève du domaine de l'impossible, car la perception que chaque ethnie a du pouvoir politique est antagonique.

Pour les acteurs de la violence d'origine hutue, la solution politique passe par la démocratisation du pays à l'occidentale, garante d'une légitimité fondée sur le principe majoritaire. Au contraire, pour les acteurs tutsis de la violence, la démocratisation est une menace mortelle et inacceptable, car la survie de leur ethnie est liée à la conservation du pouvoir politique et militaire.

L'obscurantisme de deux extrémismes aidant, seule la mise en place d'un Etat multiethnique ou multinational peut décanter la situation en consacrant le caractère binational des ethnies hutue et tutsie, en garantissant leur droit inaliénable de vivre sur le territoire internationalement reconnu du Rwanda et du Burundi, en institutionnalisant un système politique de partage proportionnel de tous les pouvoirs d'Etat entre les deux ethnies et la républicanisation du pouvoir traditionnel (4).

La République démocratique du Congo, champ des ruines et des pillages (5) de l'Afrique médiane, victime de son espace (2 345 000 km2), de ses potentialités minières (cuivre, cobalt, diamant, or) et de l'importance de sa population (45 millions d'habitants), est réduite à l'impuissance pour longtemps encore par la faillite de l'Etat et la débâcle économique et sociale. Si les trente-deux ans de mobutisme en sont la cause principale, il n'en reste pas moins qu'un an de pouvoir de l'AFDL a étouffé dans l'oeuf l'espérance du changement.

Le kabilisme s'est en effet révélé, à l'usage, un messianisme révolutionnaire archaïque, mélangeant populisme, despotisme, incompétence, irresponsabilité et corruption. Comble de malheur, les responsables banyamulenges de l'AFDL, qui ont partagé avec M. Laurent-Désiré Kabila le règne de l'arbitraire, n'ont pas eu le courage de dénoncer la tyrannie qui asservissait les Congolais. Bien au contraire, ils ont attendu sa décision d'émancipation de la tutelle ougando-rwandaise pour prendre les armes contre lui.

Il reste que la réconciliation nationale proposée par le président sud-africain Nelson Mandela, en août 1998, aurait dû être la meilleure solution de sortie de crise pour M. Kabila. Sur un plateau, le plan Mandela lui offrait un plébiscite, c'est-à-dire la reconnaissance comme chef de l'Etat par toutes les forces vives du pays (l'opposition démocratique et les membres de l'AFDL en rébellion), préalable à toute discussion sur la constitution d'un gouvernement d'union nationale. En rejetant ce plan avec mépris, M. Kabila n'a pas compris que " le plus fort n'est jamais assez fort pour être le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir ", comme disait Jean-Jacques Rousseau.

Obnubilé par les boutefeux de son camp, qui croient à une victoire militaire, alors que, déguenillées, ses troupes ont l'allure des boy-scouts, M. Laurent-Désiré Kabila se contente de confier le destin du pays aux armées étrangères, angolaise et zimbabwéenne en l'occurrence, voire à la légion islamique soudano-tchado-libyenne (5), sans tenir compte du poids de la guerre sur les économies exsangues des pays alliés. Se contentera-t-il de la vague de xénophobie anti-Tutsis qu'il a suscitée, pour réaliser dans les mois qui viennent un hold-up électoral, alors qu'une partie du pays est encore dans les mains des insurgés ?

L'Afrique médiane sera-t-elle une zone émergente de la " renaissance africaine " que le vice-président sud-africain Thabo Mbeki appelle de ses voeux ? Nul ne sait, à ce jour, le contenu de ce que pourrait être un projet africain de société démocratique, ses logiques sociales, ses acteurs, ses structures, sauf à penser que l'Afrique, ayant touché le fond, ne peut que rebondir.

Pour preuve, le qualificatif de " nouveaux dirigeants africains " a été distribué par la diplomatie américaine - myopie politique oblige - à des chefs d'Etat arrivés au pouvoir par la force des armes et pratiquant la terreur pour s'y maintenir. Pis, la " guerre des cailloux " opposant l'Ethiopie à l'Erythrée depuis mai 1998 et l'éclatement de l'entente cordiale sur l'axe Kampala-Kigali-Kinshasa viennent de sonner le glas des incantations américaines.

Le mouvement de redistribution des cartes dans la région des Grands Lacs n'est cependant pas encore figé.

L'entrée en scène des pays hors champ (le Gabon, le Tchad, le Cameroun) a permis à la diplomatie francophone (sommet de Libreville, septembre 1998) de redorer son blason en condamnant l'agression de Kampala et de Kigali contre la République démocratique du Congo, tandis que le Tchad envoyait un corps expéditionnaire de 2 000 hommes pour soutenir le régime du président Kabila.

Dans la foulée, le sommet France-Afrique - qui s'est tenu à Paris du 27 au 28 novembre 1998 et auquel s'est joint le secrétaire général des Nations unies - a arraché aux protagonistes le principe d'un accord de cessez-le-feu, dont les sommets de l'OUA, tenus en décembre 1998 à Ouagadougou et à Lusaka, devaient se charger de régler les détails, bien que les chefs de la rébellion récusent l'accord engageant leurs commanditaires. Ironie du sort, c'est la francophonie, " bastion du néocolonialisme français ", selon l'expression de M. Laurent-Désiré Kabila à la veille du sommet de Hanoï de novembre 1997, qui sert actuellement à ce dernier de bouée de sauvetage.

Ensuite, le Soudan brise l'isolement qui l'affecte depuis la rupture de l'entente cordiale entre l'Ethiopie et l'Erythrée d'une part, l'Ouganda, le Rwanda et la République démocratique du Congo d'autre part. Il s'est même permis de faire un pied de nez aux Etats-Unis, en envoyant un petit corps expéditionnaire soutenir le régime de M. Kabila.

Enfin, aussi paradoxal que cela puisse paraître, toute victoire militaire d'une coalition sur l'autre est terriblement redoutée, car elle risquerait de sonner le glas des gouvernements vaincus. Telle serait la situation des régimes au pouvoir à Luanda et à Harare (dans l'hypothèse d'une victoire militaire de la rébellion), à Kampala et à Kigali (dans l'hypothèse contraire).

Dès lors, on comprend pourquoi la solution négociée arrangerait les affaires de tout le monde, la France et les Nations unies devant se targuer d'avoir provisoirement marqué un point, même si Washington, inquiet de la triple entente Kinshasa-Tripoli-Khartoum, n'a pas encore dit son dernier mot.

MWAYILA TSHIYEMBE

LE MONDE DIPLOMATIQUE | JANVIER 1999 | Pages 10 et 11
http://www.monde-diplomatique.fr/1999/01/TSHIYEMBE/11499.html

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(1) Lire Jean-Claude Marut, " Ligne dure face à la Casamance ", Le Monde diplomatique, octobre 1998.

(2) La convention de Genève de 1951 consacre le droit d'asile et protège les réfugiés.

(3) Lire Michel Arseneault, " La folle guerre de l'Armée de résistance du Seigneur ", Le Monde diplomatique, février 1998.

(4) Lire Mwayila Tshiyembé, L'Etat multinational ou multiethnique. Sociologie de réinvention de l'Etat nègre moderne, à paraître.

(5) " Congo Kinshasa le grand pillage ", Libération, 14 octobre 1998.


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