Les ministres de la CEEAC adoptent le principe d'une taxe aux importations

(AFP, Libreville, 16 février 2001 - 18h12)

Les ministres des Finances des pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) ont adopté jeudi soir à Libreville le principe de la création d'une taxe sur les importations en provenance des pays tiers, a-t-on appris vendredi auprès de la CEEAC.

Ce mécanisme de financement autonome de la CEEAC prendra la forme d'une "contribution communautaire d'intégration de 0,7% modulable de la valeur en douane des importations des produits originaires des pays tiers", selon le communiqué final de la réunion.

Pour devenir effectif, il devra cependant recevoir l'aval de la prochaine conférence des chefs d'Etat de la CEEAC, dont la date n'a pas été précisée.

La création de cette nouvelle taxe vise à remédier aux problèmes de financement de l'institution sous-régionale, dont le secrétariat général a déjà été paralysé pendant six ans à la suite de l'arrêt du versement des contributions des Etats membres.

La 15ème session ordinaire du Conseil des ministres de la CEEAC a également décidé que pendant une période transitoire de deux ans, les arriérés des contributions des Etats membres seront payés trimestriellement par débit automatique.

Elle a préconisé pour l'avenir "une sécurisation de paiement des contributions à la CEEAC y compris par débit automatique des comptes des Etats membres domiciliés auprès de leurs banques centrales".

Créée en 1983, la CEEAC regroupe 11 pays: Gabon, Sao Tomé et Principe, Congo-Brazzaville, Rwanda, Tchad, Guinée Equatoriale, Cameroun, République Centrafricaine, Burundi, République démocratique du Congo (RDC) et Angola.

Seul le Rwanda n'était pas représenté à la conférence de Libreville.


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