PRÉSIDENTIELLE
2015 : LE CANDIDAT YAKETE JOSEPH EST ARRIVE HIER A BANGUI
Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 07 novembre 2015
Montargis
le 7 novembre 2015. Ce n’est plus une rumeur. Le politologue Joseph Yaketé et
candidat de l’Union de la Gauche pour la Présidentielle Centrafricaine est
arrivé hier soi à Bangui par un vol d’Air France en provenance de Paris, a-t-on
appris d’une source proche des 16 partis qui l’ont investi.
Au
menu de ce déplacement, une rencontre avec 17 partis politiques centrafricains
encrés à gauche en vue de la mise en place d’une charte de déontologie, la
signature d’un pacte de gouvernance commune en cas de victoire et une
déclaration de candidature à la présidentielle dans un lieu d’utilité publique.
Cet endroit mythique pourrait être l’université de Bangui, et surtout pas
l’hôtel Ledger Plazza de triste réputation d’après nos
sources.
Intellectuel,
inconnu du grand public, militant du parti socialiste français depuis 1997, élu
à la mairie du 13è arrondissement de Paris de 2008 à ce jour, cet homme qui a
des mains propres d’après toutes les enquêtes menées au sein de ses compatriotes
de la diaspora française, va désormais quitter l’hexagone pour la RCA, histoire
de se consacrer aux affaires de la cité de son pays
d’origine.
Fondateur
du FORAC (Forum pour le Rassemblement Centrafricain) Joseph Yaketé n’a
pas choisi de baptiser sa coalition Union de la Gauche pour la Présidentielle
Centrafricaine au hasard. D’après des sources dignes, ce dernier veut imprimer
la marque de la distribution des richesses par l’État à tous les centrafricains.
Cette valeur universelle de Gauche n’a jamais existé dans son pays. Fils de
pauvre, ce Mandja de Sibut qui s’est fabriqué tout seul, veut partager sa
témérité et veut mettre en exergue les grandes valeurs du socialisme qui l’ont
toujours guidées, pour sortir la RCA de son ornière
légendaire.
La
RCA est en effet dirigée depuis trois décennies par des prédateurs sans foi ni
loi qui s’accaparent systématiquement des biens de l’État, qui détiennent les
rares entreprises du pays et qui collaborent avec des commerçants étrangers ou
entrepreneurs mafieux avec lesquels, ils organisent la fuite des
capitaux.
Ce
pays qui ne forme plus ses jeunes s’est transformé en un sanctuaire où les
dinosaures de la politique aveuglés par le pouvoir, préfèrent acheter la paix en
nommant des rebelles étrangers, des petits soldats autoproclamés chef de
bataillon, des vendeurs de thé, des assassins et désormais des islamistes de
Boko Haram au gouvernement plutôt que de créer des écoles républicaines qui
restent le seul moyen universel d’ascension sociale.
Yaketé
veut donc se distinguer de ses pseudos capitalistes prêts à brader les richesses
de leur pays en toute opacité, pour s’enrichir au détriment de leur peuple
« in no time ». Il entend faire du partage des richesses son crédo,
d’où l’idée de la valorisation de la Gauche
centrafricaine.
Il
veut être le pionnier de la rupture de la politique du ventre. JY veut
prouver aux centrafricains que c’est l’absence des idéologies et des grands
courants de pensées qui poussent les politicards centrafricains, les
transhumants et les mangeurs à tous les râteliers de mettre en lumière le mot
d’ordre : « Je ne sers pas un homme, mais je sers mon pays » pour
justifier leurs immaturité politique et leur sens de prédation. A titre
d’exemple, tous les caciques et anciens ministres qui ne juraient que par le KNK
ont quitté ce parti au lendemain du départ forcé de
Bozizé.
Joseph
Yaketé
a l’avantage de ne s’être jamais compromis dans la gestion de la chose
publique qui est chaotique en RCA depuis des années. Il n’est pas du tout
associé ni de loin ou de près aux désordres des groupes armés et surtout de la
nébuleuse Séléka dont les ravages continuent de défrayer le quotidien des
centrafricains.
Son
bémol réside dans le fait qu’il n’a aucune expérience en terre centrafricaine et
qu’il pourrait être perçu par ses compatriotes comme un énième mercenaire qui
pense que c’est en étant président de la république qu’on peut étancher les
remous qui continuent de secouer ce pays.
Il
appartient donc à Yaketé qui est austère malgré son énorme carnet
d’adresses de convaincre les centrafricains pour qu’ils lui accordent ses
suffrages.
Cadre
du parti socialiste, Joseph Yaketé a selon des sources dignes
promis de se battre sur le terrain miné de la politique centrafricaine plutôt
que de compter sur son ami de longue date, le président français François
Hollande pour l’installer au pouvoir aux forceps. Yaketé
fréquente aussi Anne Hidalgo maire de Paris, l’élue Safia
Otokoré, le ministre de l’agriculture Olivier Le Foll, le
Secrétaire d’Etat Jean marie Le Guen et plusieurs dignitaires et élus
socialistes actuellement au pouvoir en
France.
Il
ne reste plus qu’à Yaketé de montrer aux centrafricains qu’il est tout
sauf une marionnette et que la France dont il est un élu n’a jamais empêché ses
collègues politiciens de fuir les débats sur le sujet du scandale géologique à
l’origine de la déliquescence de la RCA.
Wilfried
Maurice SEBIRO