NIGERIA


 

Drapeau

L'Hymne


(source : FAO)

Situation et climat

Le Nigéria est limité à l'ouest par le Bénin, au nord par le Niger, à l'est par le Cameroun et au sud par l'océan Atlantique. Il partage également une très petite frontière au nord-est avec le Tchad. Sa superficie est de 923 770 km2, dont la majeure partie (723 850 km2) est à vocation agricole.

Le relief peu accentué et la situation du pays dans la zone tropicale entraînent un climat aux températures élevées. Les précipitations annuelles décroissent de 3 800 mm sur la côte, à 650 mm dans le nord-est du pays. Les pluies commencent en janvier, dans le sud, et progressent graduellement vers le nord. Elles durent 6 mois sans interruption, sauf dans le sud où l'on observe une petite saison sèche de 2 ou 3 semaines, en juillet-août (voir carte).


Population

En dépit de sa surface relativement faible par rapport aux autres pays africains, le Nigéria est le pays le plus peuplé d'Afrique. En effet, sa population était estimée à 108 945 000 habitants en 1999. Le taux moyen de croissance annuel est passé de 2,5 % dans les années 60 à 2,92 % entre 1988 et 1999.

En 1983, on comptait 78 % de ruraux et la densité de population moyenne était de 96,4 hab./km2 (voir carte). Le manque d'infrastructure et le sous-emploi dans les campagnes a accéléré l'exode rural dans les années 80.


Economie

A partir des années 60, l'économie Nigériane s'est radicalement transformée, passant d'une économie agricole traditionnelle à une économie basée sur l'industrie pétrolière, de sorte qu'au milieu des années 70, le Nigéria dominait l'économie sub-Saharienne, en tant que plus gros exportateur de pétrole africain. En 1984, l'industrie du pétrole participait pour 15 % au PIB, et 95 % aux revenus totaux des exportations. En 1990, le Nigéria produisait 2,5 % du pétrole mondial, et figurait au 5e rang des pays de l'OPEP.

Durant les années 1975 à 1980, le PIB a connu un taux de croissance annuel moyen de 6-7 %, et le niveau des dépenses publiques a plus que triplé. A partir de 1981, le boom pétrolier a fait chuter annuellement le PIB de 4,3 %, en moyenne, jusqu'en 1983, année à partir de laquelle des mesures d'austérité ont permis de limiter la chute annuelle du PIB à 1 %. Par la suite, le taux de croissance est redevenu positif, mais toujours fortement dépendant du secteur pétrolier et des aléas de ce marché (4,7 % en 1991; 1,3 % en 1994).

En 1988, les importations commerciales au Nigéria totalisaient 5 713 millions US$, et les exportations 7 390 millions de US$. En 1994, les importations de produits agricoles étaient de 787 millions US$ (contre 2,1 milliards US$ en 1980), et les exportations étaient de 325 millions US$.


Agriculture

L'agriculture Nigériane était, jusqu'à la fin des années 50, le secteur principal de l'économie. Elle a ensuite connu l'évolution inverse de l'industrie pétrolière, à savoir une régression chronique, provoquant le passage d'un statut d'autosuffisance à un statut de haute dépendance des importations d'aliments de base (riz et blé). Vers le milieu des années 80, environ 2/3 des productions agricoles provenaient de petites exploitations traditionnelles, et leur nombre était en réduction constante.

Suite aux crises successives du marché pétrolier et grâce aux aides gouvernementales, l'agriculture est par la suite redevenue le moteur de l'économie Nigériane, avec un taux de croissance de 4,6 % en 1993 et de 8,76 % en 1995, alors que l'industrie pétrolière enregistrait à la même époque des taux de croissance négatifs (-6 % en 1994). En 1995, l'agriculture participait pour 38,7 % au PIB.

Les cultures de subsistance (sorgho, maïs, taro, igname, manioc, riz et millet) sont cultivées dans les parties centrale et ouest du pays (voir carte), tandis que les cultures de rente (palmiste, café, coton, cacao, caoutchouc et arachides) le sont dans les parties ouest et nord. La production céréalière est en constante augmentation, elle a dépassé la barre des 22 millions T en 1994-95 et a atteint 22,8 millions T en 1998-99. Bien que le Nigéria était, vers les années 1984-1985, un producteur d'envergure (surtout pour le caoutchouc), les exportations n'étaient significatives que pour le cacao, les autres produits alimentant les marchés locaux. Ces dernières années, les importations céréalières ont augmenté (moins de 1 million T/an au début des années 90 contre environ 2,1 millions T en 1998-99), de même que les exportations céréalières (moins de 100 000 T/an au début des années 90 contre environ 165 000 T en 1998-99).


Situation alimentaire

En 1986, on pouvait considérer que l'accès à l'alimentation était satisfaisant pour une grande majorité de la population. La malnutrition, certes répandue tant en ville que dans les milieux ruraux, constituait un problème moins épineux que le manque d'éducation ou d'eau potable.

En 1997, les disponibilités calorique et protéique étaient respectivement estimées à 2 735 kcal/pers./jour (dont 1272 kcal venant des céréales) et 62 g/pers./jour (dont 33 g venant des céréales), tandis qu'en 1992, elles étaient estimées à 2 124 kcal/pers./jour (dont 772 kcal venant des céréales) et 43 g/pers./jour (dont 19 g venant des céréales) (voir aussi la répartition des apports énergétiques).