Ngoupandé Jean-Paul, retour et paysage politique centrafricain


(Le Citoyen : N° 312 / 313 du 06 au 07 juillet 1998)

Le Citoyen: Qu'est-ce qui selon vous, a changé dans le paysage politique?

Jean-Paul Ngoupandé: Je n'ai malheureusement pas le sentiment de changement décisif. Je veux dire que les lignes de forces sont malheureusement les mêmes, les problèmes demeurent les mêmes, mais par dessus tout, cette impression de l'accentuation de la cassure du pays en deux qui est sans doute l'aspect le plus préoccupant de ce que j'observe maintenant.
Rarement les discours et les comportements régionalistes et tribalistes m'ont paru aussi perceptibles. Et si on devait parler de changement, ce serait une dangereuse évolution vers la division, la haine tribale et la cassure du pays en deux. C'est au fond une raison première aujourd'hui de mobilisation, de combat et de lutte pour qu'on arrête ce cycle avant qu'il ne soit trop tard.

L.C.: Certains centrafricains se sont réclamés de vous et ont créé le Parti de l'Unité Nationale, M. Ngoupandé est-il membre du PUN?
JPN: A mon avis, la question ne devrait pas se poser de cette manière là. Il est évident que je me reconnais totalement dans ce parti de l'unité nationale qui s'est mobilisé et organisé exactement sur la base de ce qui a motivé mon engagement politique, particulièrement ces dernières années et donc le PUN est naturellement ma famille politique. Ce que je dis simplement c'est que je vais contribuer à faire de telle sorte que le PUN soit avec d'autres groupements la grande force qui va se battre pour l'unité du pays. Donc, je n'ai pas honte de dire que le PUN, pour ce qu'il a montré et les contacts que j'ai eus, à mon avis présente 3 attributs.
Le premier c'est son caractère pluri-ethnique. J'écoute, j'entends ça et là que le PUN, c'est le 4ème Arrondissement. Ce n'est pas vrai. Je rencontre des militants, des cadres, je regarde un peu la mobilisation, je peux vous dire que la mobilisation en faveur du PUN est aussi forte dans les 2ème et -6è arrondissements que dans le 4è. De ce côté-là, les choses sont claires.
Le deuxième atout est cette présence massive de la jeunesse. Lorsque je parle de la jeunesse, je ne veux pas dire que les anciens ne comptent pas. Naturellement, leur expérience, leur sagesse, sont les bienvenues.
Ce que je veux dire, c'est que notre pays est d'abord un pays de jeunes. 50% de la population a moins de 15 ans, 70% de la population a moins de 30 ans. Voilà pourquoi la réalité démographique de la RCA. Autrement dit, cette jeunesse qui représente la majorité se mobilise de cette manière. C'est un atout majeur.
Le troisième atout du PUN, tel que j'ai vu, c'est en effet, la charte et des principes sur lesquels, le parti s'est bâti. C'est très clair. L'unité qu'il faut sauver à tout prix par des actes de tous les jours, la manière dont le PUN fonctionne au niveau de sa direction, de ses coordinations locales quotidiennement, impliquent le souci de l'unité nationale. Et puis la transparence? Le pays doit comprendre que le monde change, que la mondialisation, c'est les nouvelles règles du jeu. Il n'y a plus d'assassinat.
L'époque de l'assassinat, c'est passé. Aujourd'hui, chaque pays est comptable de son avenir et pour pouvoir être à la hauteur des autres, il faut savoir gérer et troisièmement, il faut que la pratique de la politique ne soit plus seulement des slogans.
C'est dans l'opposition qu'on doit préparer l'avenir, on ne doit pas attendre d'être au pouvoir pour chercher des solutions, des réponses à des questions aussi cruciales que celles du développement, des finances publiques du pays, de l'éducation, de la santé, la sécurité, etc...

L.C.: Vous avez coopéré avec Kolingba dans le RDC, premier ministre du GUN avec Patassé, maintenant JPN, leader d'opinion, est-il encore crédible?
JPN
: C'est aux centrafricains qu'il faut poser la question. Ce n'est pas à moi. Pour ma part, j'ai eu l'occasion de m'expliquer dans mon livre, sur ces questions là, quine me gênent pas du tout. A un moment donné de l'histoire, j'ai eu à assumer des responsabilités et j'assume les actes que j'ai posés à cette époque.
J'ai été ministre de l'Education nationale, à un moment donné. Le président de l'époque qui créait son parti politique, dans le contexte africain de l'époque donc de parti unique, m'a demandé de diriger ce parti. Je l'ai fait avec les convictions qui étaient et qui sont toujours les miennes. Et puis l'ouverture, le libre débat dans le cadre qui était à l'époque un cadre de ce parti unique.
Après, je suis parti en diplomatie avec toutes les obligations de réserve qu'impose cette fonction. De fait, je n'était plu dans un parti. Mais je veux dire par contre que le GUN, ce n'est pas le même schéma. En réalité, je n'ai pas été nommé comme cela par un chef d'Etat, parce qu'il fallait qu'il nomme un premier ministre.
J'ai été nommé sur la base d'un acte politique majeur : le Protocole d'Accord Politique.

L.C.: Et vos relations avec les autres partis de l'opposition centrafricaine?
JPN
: ... Au fond, la vraie dynamique pour une alternance en Afrique viendra du spectacle que l'opposition centrafricaine montrera de sa volonté de travailler de manière unitaire. Je dis bien résolument unitaire pour que cette dynamique-là ait un effet d'entraînement au niveau populaire. Autrement dit, il faut privilégier ce qui nous rassemble au détriment de ce qui peut nous diviser. Il faut mettre en arrière des questions de personnes et privilégier les convergences autour d'idées. Qui peut dire, aujourd'hui, que sur la question de la nécessité d'une vraie réconciliation, il y a des divergences entre les partis d'opposition? Qui peut dire qu'il y a une divergence aujourd'hui sur la nécessité de bien gérer l'économie du pays?
Il y a un certain nombre de questions sur lesquelles fondamentalement nous sommes d'accord. Cultivons ces convergences-là, et on ne peut le faire que si on laisse de côté, les questions de personnes qui empoisonnent les relations. Beaucoup de pays en Afrique ont eu des problèmes d'alternance, non pas seulement parce que les pouvoirs en place trichent, mais aussi par ce que les oppositions n'ont pas su capitaliser une dynamique unitaire. Il y a quelques oppositions africaines qui commencent à le comprendre. Et on commence à constater qu'à chaque fois qu'il a un dynamique unitaire, cela se traduit par un nouveau rapport de force.

L.C.: Le pouvoir voit d'un mauvais œil la création des jeunes partis tels que le PUN, le FODEM, qu'il accuse systématiquement de rogner l'électorat du MLPC?
JPN
: Je voudrais d'abord rappeler que la Constitution de la RCA donne aux citoyens centrafricains la liberté de s'organiser du moment qu'ils respectent les lois de la République. Ça, c'est une règle qui est claire.
La deuxième chose, c'est que j'entends beaucoup dire qu'il y a beaucoup de partis. Il y a 38 partis etc... Là aussi, soyons sereins. Vous savez, le tamisage en la matière, est la loi de l'histoire. Nous étions très nombreux au départ, à l'arrivée, il y aura nécessairement des clarifications.
En ce qui concerne cette affaire de dire qu'on crée des partis pour ronger l'électorat d'un autre, n'inversons pas les termes du débat. Si moi, je suis un parti crédible qui tient ses engagements, mes militants n'iront pas ailleurs. La vraie question: je dois me demander pourquoi mes militants éprouvent le besoin d'aller ailleurs.

L.C.: Monsieur JPN, on a souvent dit de vous que vous êtes l'homme des français, qu'elle est la nature de vos relations avec la France?
JPN
: Mais pourquoi ne pas me considérer simplement comme l'homme des centrafricains? Quand pendant le GUN, je me battais, il est clair que c'était pour la RCA. Quand je me battais pour qu'il y ait transparence et que le peu de recettes de l'Etat serve à payer les fonctionnaires, à faire marcher la machine administrative, à réduire les tensions en faisant en sorte que les fonctionnaires aient leur dû, ce n'était pas pour un pays étranger, c'était pour mon pays. Les actes que j'ai posés dans le cadre du GUN, qui peut dire que cela avait une autre destination que de faire en sorte que les centrafricains sortent de la crise actuelle? Voilà pour ce premier élément de réponse.
Pour le reste, vous savez que c'est de bonne guerre. J'ai tout expliqué dans ke livre que j'ai publié à Paris...(*)
(*) Jean-Paul Ngoupandé a écrit un livre sur la situation de la République Centrafricaine : Chronique de la crise centrafricaine 1996-1997 - Le syndrome Barracuda, Paris, Editions L'Harmattan, 1997.

L.C.: Et dans le domaine de la bonne gouvernance?
JPN
: Je ne peux pas porter un jugement à l'emporte-pièce. Les hommes qui sont là, le Premier ministre, les ministres qui ont la charge des affaires de l'Etat, je les connais. Beaucoup sont des amis et ils font de leur mieux. C'est une question malheureusement globale. Mais permettez que je prenne le temps de regarder sérieusement la situation avant de donner un jugement. De toutes les façons, nous allons entrer dans une période électorale où nous aurons à argumenter. En ce moment-là, on dira exactement ce que nous pensons. Ce que je voulais dire, et c'est l'essentiel, c'est que si ce pays ne comprend pas qu'il est vital dans le contexte mondial actuel de faire de la transparence, de la bonne gestion, les tensions vont revenir tout le temps.
J'avais dit, rappelez-vous, qu'au fond les tensions qu'il y a en Afrique, sont liées au fait que plus le gâteau est petit, plus la danse autour de ce petit gâteau se fait au couteau. Le jour où il y aura à manger pour tout le monde, il y aura moins de tensions.

L.C.: Comment voyez-vous l'avenir du PUN?
JPN
: Je crois qu'il y a un bon capital de départ. Ce qui m'a surpris c'est de voir beaucoup de gens, de jeunes qui se plaignent de ne pas être allés à l'aéroport. Déjà, il y a eu un grand nombre de gens à l'aéroport, c'est que le PUN a effectivement un potentiel important. Il faut tout de même admettre, le simple bon sens doit permettre de reconnaître que ces dernières années, rarement on a vu un tel rassemblement populaire. On est d'accord.
Cependant, il ne faudrait pas que cela grise le PUN. Il doit rester modeste, humble. Mais qu'il soit un parti de proximité. On ne peut pas faire de politique uniquement avec des états-majors.
Bien entendu, quelques-uns se plaignent de cette mobilisation, que cela ressemblait à des pratiques d'autrefois. Non, soyons sérieux! Les mêmes auraient dit: "Mais que représente Ngoupandé", s'il n'y avait que quelques dizaines d'amis. Les mêmes auraient dit ça! Je peux vous le certifier.
"Je crois que ce qui est important, c'est faire de telle sorte que notre peuple fasse de la politique, son affaire". Ce n'est pas bon que la majorité de la population s'éloigne de la politique et préfère faire confiance à d'autres structures. Donc, ne nous plaignons pas qu'il y ait mobilisation de masse. Ne suspectons pas les partis qui font un travail de proximité parce que, ce n'est qu'ainsi que nous allons faire de la politique l'affaire des citoyens et non pas l'affaire de quelques états-majors.

L.C.: Comment voyez-vous en tant que leader d'opinion, l'avenir de la démocratie en RCA?
JPN : La démocratie sera ce que les centrafricains en feront. Rien n'est jamais acquis. Ce que l'histoire enseigne, c'est l'évolution ne se jamais en ligne droite. Il y a des hauts et des bas. Il y a quelques fois des périodes de retour en arrière, des restaurations et tout cela est toujours lié à la vigilance des citoyens, à leur capacité à être mobilisés, à être fermes. Je veux donner un exemple précis. Les intimidations, etc.., les atteintes aux libertés, on les banalise. O, c'est grave de les banaliser parce que progressivement s'instaure dans l'esprit de tout le monde que c'est la pratique normale dans un pays où nous clamons que "Nous sommes un pays démocratique". Prenons par exemple les écoutes téléphoniques qui sont clairement interdites par la constitution : elles deviennent une règle générale et tout le monde fait comme si ça allait de soi. C'est ce genre d'accoutumance qui peut nous ramener en arrière. Je vous donne cet exemple, j'aurais pu en multiplier.

L.C.: Face à tous les échecs que la RCA a connus, que proposez-vous comme alternative de société pour relever les défis auxquels le pays est confronté?
JPN
: Je voudrais faire deux observations préalables. La première est déjà contenue dans votre question. Il s'agit de l'accumulation de déceptions qui est à l'origine de la profonde crise de confiance entre le peuple centrafricain et ses élites politiques. Prenez la période 1990-1993. Il y a eu une forte mobilisation politique. Ceux, nombreux, qui se battaient ne pensaient pas que l'alternance se transformerait rapidement en cauchemar. La déception est aujourd'hui à la mesure des espoirs suscités par l'élection de 1993. En réalité, cette déception pour beaucoup de nos compatriotes, s'est transformée en méfiance vis-à-vis de la politique et des politiciens en général.
La seconde observation concerne mon approche de cette question. Vous aurez remarqué que depuis mon arrivée le 16 juin 1998, et en dehors de la brève interview accordée à l'un de vos confrères, je n'ai pas fait de déclarations médiatiques. Je passe mon temps à écouter les militants du PUB et du Centrafique Nouvelles perspectives, les syndicalistes, les simples citoyens, etc...
Il me paraît essentiel de redonner la parole à notre peuple pour qu'il exprime ses déceptions, ses doutes, ses critiques, ses attentes. Ce n'est qu'à partir de là que l'on peut élaborer un programme qui soit autre chose qu'un catalogue de promesses démagogiques.
J'ai, naturellement, des convictions fortes, et une vision de ce que devrait être la conduite des affaires du pays. Ces convictions et cette vision, je le résume par un mot : modernisation. Pendant la période du gouvernement d'union Nationale, j'ai tenté de les mettre en œuvre. La société civile et particulièrement les syndicats, ont bien saisi les enjeux. Vous n'ignorez pas les raisons pour lesquelles il n'a malheureusement pas été possible d'aller plus loin.
Cette modernisation touche d'abord à la question de l'unité nationale. L'Etat moderne sera nécessairement supra-ethnique. C'est même une question de simple efficacité. Le tribalisme qui se fonde sur la peur, est une valeur-refuge qui conduit tout bêtement à se priver des compétences nationales.
On s'enferme dans la fausse quiétude dans la fausse quiétude de la coquille tribale. De plus, on génère l'exclusion, les tensions qui empêchent de gouverner normalement.
La modernité, c'est aussi la bonne perception des changements fondamentaux survenus dans le paysage économique et commercial de la planète. J'ai été, je le dis sans fausse modestie, le premier homme politique centrafricain à interpeller solennellement le pays sur la question de la mondialisation. C'était il y a deux ans, le 8 juillet 1996, à l'occasion de ma Déclaration de Politique Générale à l'Assemblée Nationale. A l'époque, certains avaient ricané, au motif que notre pays avait d'autres soucis. Mais la vérité a cette vertu de toujours finir par s'imposer. Avec ses 3 600 000 habitants, la RCA est un minuscule grain dans une vaste logique planétaire à laquelle même la Chine et l'Inde, les deux pays les plus peuplés, sont obligés de s'adapter. gérer avec rigueur et transparence ses propres ressources; travailler très dur, privilégier l'excellence au détriment de la médiocrité; accepter et même initier courageusement les réformes structurelles; notamment l'inéluctable désengagement de l'Etat du secteur commercial; partager équitablement les sacrifices pour retrouver la confiance du peuple et obtenir son adhésion; cultiver l'inventivité et favoriser l'essor des capacités nationales, ce qui ne peut se faire en excluant des compétences pour des raisons ethniques; garantir par la promotion de l'Etat de droit un environnement sécurisant pour l'entreprise et l'investissement; lutter sans merci contre la corruption et l'opacité, veiller particulièrement à combattre avec détermination la criminalisation des circuits économiques: voilà, en gros, les nouvelles règles du jeu qu'impose la mondialisation. Il faut les respecter sincèrement, pour pouvoir mieux en tirer bénéfice. Sans volonté politique claire, on se trompera et on trompera le peuple.

L.C.: "On" vous a accusé d'avoir détourné douze milliards? D'aide budgétaire française. Une phrase extraite d'un compte-rendu de Conseil des Ministres est explicite là-dessus.
JPN
: J'attends le procès. Je peux vous dire que cette "accusation" a fait bouder plus d'un haut fonctionnaire dans diverses administrations françaises. C'est d'abord l'expression d'une incroyable ingratitude parce que ce sont ces douze milliards de francs CFA qui ont sauvé le régime.
Comme vous le savez, la RCA en avril 1996, n'avait pas, comme aujourd'hui d'ailleurs, d'Accord avec le FMI. La France ne pouvait donc pas débloquer l'aide budgétaire de 120 millions de FF (12 milliards CFA) inscrite à son budget en 1996, conformément à la doctrine Balladur de septembre 1993 (pas d'aide budgétaire sans accord avec FMI).
Quand éclata la première mutinerie, due à trois mois de retard de salaires, le gouvernement français dut se résoudre à "violer" la doctrine Balladur pour venir au secours du régime. Cela commença d'abord par une tranche de 735 millions CFA environ, destinés à payer immédiatement les trois mois de retard. Puis une nouvelle tranche permit de continuer ce paiement des salaires des militaires, en intégrant les augmentations qui leur avaient été concédées. Quand j'ai été nommé, la situation était grave. Les fonctionnaires civils étaient en grève. Il fallait un geste pour qu'ils reprennent le travail. La France a fait donc ce geste exceptionnel qui a permis qu'à mon arrivée en juin 96, j'ai payé deux mois de salaires, pour encourager la reprise. Les agents de l'Etat s'étaient effectivement remis au travail jusqu'à la nouvelle crise de novembre 1996.
Il fallait rechercher un accord avec le FMI et pour cela l'aide budgétaire française était encore indispensable pour nous aider à faire face aux impayés FMI-Banque mondiale. Cette aide était conditionnée par le respect strict de notre plan de trésorerie notamment en matière de recettes. D'autres conventions furent signées notamment lors du passage à Bangui du Ministre Jacques Godfrain en Juillet 1996, à la signature d'une lettre d'intention; Les concours financiers accompagnant cet accord étaient pratiquement bouclés à la mi-novembre 1996.
Cette aide budgétaire française a donc été utile pour stabiliser la situation.
En réalité, quand on connaît les procédures de gestion de l'aide budgétaire, cette accusation s'adresse davantage aux administrations françaises qui de Bercy (Ministère des Finances) à la paierie de France à Bangui en passant par le Ministère de la Coopération, contrôlent de bout en bout le déroulement des opérations. Je peux même préciser que s'agissant des militaires, et pour éviter des retards susceptibles de relancer la crise, l'armée française avait pris en charge le paiement des soldes en rapport avec l'Intendance militaire centrafricaine!
Tout se passe comme si plus la ficelle est grosse, et plus on pense pouvoir jouer sur la crédulité de nos concitoyens. Quel mépris pour eux!
J'attends donc sereinement le procès, sur ce sujet et sur d'autres sans doute. On va s'amuser. Et on versera toutes les pièces, absolument, aux dossiers.

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