PRESIDENTIELLES 2005

Candidat Indépendant : PASTEUR JOSUE BINOUA

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 NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES

Le Pasteur Josué BINOUA, candidat aux élections présidentielles, ne s'est pas joint aux autres candidats de l'«Union des forces vives de la nation» pour signer le Communiqué de presse du 15 mars 2005 dénonçant les fraudes qui ont entaché le déroulement des scrutins. En voici la raison:

 "I ye ti te ye!" (littéralement: nous voulons de quoi manger)

"Pasteur, ndjara!" (littéralement: la faim, Pasteur)

"Ti mo tee-shirt ni akwa?" (littéralement: Et tes tee-shirts, à toi, ils sont où?)

"Mu na i nginza si i vote mo!" (littéralement: donne nous de l'argent, et l'on votera pour toi")

Voici le genre de mots que j'ai entendus de la bouche de certains électeurs lors des 20 meetings que j'ai tenus à travers le pays.

Sans vouloir dire que l'électeur vote systématiquement en fonction de ce qu'on lui donne, ces slogans n'en disent pas moins que l'achat et la vente des consciences ont été des pratiques courantes dans cette élection. Notre rôle à tous était de ne pas nous habituer à ces pratiques malsaines. Nous n'y avons pas totalement réussi. A présent, nous devons assumer.

 Car quel qu'il soit, la nation centrafricaine toute entière est engagée par les choix des électeurs en ce 13 mars 2005. Le centrafricain est responsable des choix qu'il a faits et devra les assumer pour toute la période prévue par la Constitution. Je m'engage pour ma part à respecter ces choix.

 L'achat mais aussi la vente des consciences lors des scrutins n'est pas l'apanage d'une seule partie, c'est un phénomène général. Général, non pas dans le sens que tous les électeurs ont voté selon ce qui leur avait été donné, mais dans le sens que certains candidats en ont plus ou moins bénéficié. Et la responsabilité de cette situation déplorable leur incombe à tous et particulièrement à l'électorat lui-même, parce qu'il a, malgré tous les efforts de remise à l'ordre, et à l'instar d'Esaü qui vendit à son petit frère Jacob son droit d'aînesse contre un plat de lentilles parce qu'il avait faim, continué de vendre ses voix et ses cartes d’électeur contre de menus biens… (cf : Genèse :25v3). Il ne s'agit pas là de tous les électeurs, bien entendu. Mais d’une bonne majorité. Par conséquent, ce mal doit être dénoncé et combattu.

 

Fait à Bangui, le 16 mars 2005

Le Pasteur Josué BINOUA
Candidat aux élections Présidentielles 2005

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