Tchad-Centrafrique : 1000 arrivées depuis la République centrafricaine depuis décembre 2005

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Marie-Hélène Verney — à qui toute citation peut être attribuée — lors de la conférence de presse du 27 janvier 2006 au Palais des Nations à Genève.

Quelque 1000 réfugiés de République centrafricaine, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés dans le sud du Tchad depuis décembre dernier, fuyant ce qu'ils appellent des attaques de rebelles dans la partie nord de leur pays. Les réfugiés sont arrivés à Bekoninga, un village à 35 kilomètres de Goré, la ville principale du sud du Tchad. Ils ont quitté leurs villages dans le nord de la République centrafricaine, notamment Bémal, Markounda, Bossangoa, Bedam et Bekoto, et ont traversé la frontière à Kaba. Les nouveaux réfugiés ont raconté aux équipes de l'UNHCR sur le terrain qu'ils avaient fui l'insécurité croissante dans le nord de la République centrafricaine, notamment les attaques répétées de groupes armés, les exécutions sommaires, les maisons brûlées et les opérations de recherche violentes menées par les militaires centrafricains dans leurs villages. Ils se plaignent d'être victimes d'exactions de toutes parts avec la montée de l'anarchie dans le nord de la République centrafricaine. Certains ont raconté que leurs enfants ont été kidnappés et que des rançons ont été demandées.

Des missions conjointes de surveillance sur la frontière ont été menées par les Tchadiens et l'UNHCR pour vérifier la présence de réfugiés et enregistrer les nouveaux arrivants de la semaine dernière. Un premier groupe de 516 réfugiés (soit 98 familles) a été transféré hier dans le camp de réfugiés de Gondjé, à 13 kilomètres de Goré et 48 kilomètres de la frontière. Gondjé accueille maintenant plus de 3000 personnes de République centrafricaine. Environ 500 réfugiés restent encore sur la frontière. L'UNHCR a prévu de les transférer la semaine prochaine. Alors que la situation sanitaire des réfugiés n'est pas alarmante, l'UNHCR et MSF Hollande ont décelé de la malnutrition pour quelques enfants.

Les réfugiés continuent de traverser la frontière vers le Tchad par petits groupes. Le nord de la République centrafricaine est toujours le théâtre de fréquentes attaques de différents groupes armés ainsi que de « coupeurs de routes ». Depuis juin 2005, plus de 11 000 réfugiés originaires de République centrafricaine ont traversé la frontière vers le sud du Tchad à cause de l'insécurité croissante.

Au total, ce sont plus de 43 000 réfugiés de République centrafricaine qui sont accueillis dans les trois sites de réfugiés à Yaroungou, Amboko et Gondjé dans le sud du Tchad. La plupart sont arrivés en 2003. L'UNHCR prend également en charge plus de 200 000 réfugiés du Darfour dans 12 camps de réfugiés dans l'est du Tchad.

Publié le 27 janvier 2006
UNHCR - Points de presse

 

UN MILLIER DE RÉFUGIÉS CENTRAFRICAINS ARRIVÉS AU TCHAD DEPUIS
DÉCEMBRE DERNIER

New York, HCR, 27 Janvier 2006 - Fuyant les attaques de groupes armés dans la partie nord de leur pays, près d'un millier de réfugiés de République centrafricaine, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés dans le sud du Tchad depuis le mois de décembre, indique aujourd'hui l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.
 « Les réfugiés sont arrivés à Bekoninga, un village à 35 kilomètres de Goré, la ville principale du sud du Tchad. Ils ont quitté leurs villages dans le nord de la République centrafricaine, notamment Bémal, Markounda, Bossangoa, Bedam et Bekoto, et ont traversé la frontière à Kaba », a informé Marie-Hélène Verney, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, lors d'un point avec la presse donné aujourd'hui au Palais des Nations à Genève.
 « Les nouveaux réfugiés ont rapporté aux équipes du HCR sur le terrain qu'ils avaient fui l'insécurité croissante dans le nord de la République centrafricaine, notamment les attaques répétées de groupes armés, les exécutions sommaires, les maisons brûlées et les opérations de recherche violentes menées par les militaires centrafricains dans leurs villages », a rapporté la porte-parole.
 « Ils se plaignent d'être victimes d'exactions de toutes parts avec la montée de l'anarchie dans le nord de la République centrafricaine. Certains ont raconté que leurs enfants ont été kidnappés et que des rançons ont été demandées », a ajouté Marie-Hélène Verney.
 Des missions de surveillance sur la frontière ont été menées conjointement par les Tchadiens et le HCR pour « vérifier la présence de réfugiés et enregistrer les nouveaux arrivants de la semaine dernière ».
 Un premier groupe de 516 réfugiés - soit 98 familles - a été transféré hier dans le camp de réfugiés de Gondjé, à 13 kilomètres de Goré et à 48 kilomètres de la frontière. Gondjé accueille maintenant plus de 3 000 personnes de République centrafricaine. Environ 500 réfugiés restent encore sur la frontière. Le HCR a prévu de les transférer la semaine prochaine.
 Depuis juin 2005, plus de 11 000 réfugiés originaires de République centrafricaine ont traversé la frontière vers le sud du Tchad à cause de l'insécurité croissante, rappelle l'agence pour les réfugiés.
 Au total, ce sont plus de 43 000 réfugiés de République centrafricaine qui sont accueillis dans les trois sites de réfugiés à Yaroungou, Amboko et Gondjé dans le sud du Tchad. La plupart sont arrivés en 2003.
 Le HCR prend également en charge plus de 200 000 réfugiés du Darfour
dans 12 camps de réfugiés dans l'est du Tchad.

Actualité Centrafrique de sangonet