La
République Centrafricaine s'inquiète: des bruits de bottes se font entendre
et une population qui s'avoue impuissante (échos de la presse africaine et
internationale)
A l’occasion du 3e anniversaire de sa
prise de pouvoir : Bozizé dénonce un complot visant son assassinat
Le Quotidien 16 mars 2006
Le chef de l’Etat centrafricain, le général François Bozizé, a confirmé, hier
mercredi dans un discours à l’occasion du troisième anniversaire de sa prise du
pouvoir, l’arrestation de huit personnes impliquées dans un complot visant à
l’assassiner.
S’exprimant en Sango (langue nationale) à Mbaïki (107 km au Sud de Bangui)
devant le gouvernement et le corps diplomatique, le général Bozizé a précisé
qu’il s’agit de sept civils dont un ancien député du Mouvement de libération du
peuple centrafricain (Mlpc, ancien parti au pouvoir) interpellés à Bria (598 km
au Nord-Est de Bangui) et d’un militaire centrafricain Jean-Jacques Larma,
récemment arrêté à Bangui, après avoir revendiqué les attaques sur certaines
localités du Nord du pays.
Selon le président centrafricain, Jean-Jacques Larma, qui dit avoir agi à la
demande de Sylvain Patassé et Prosper Ndouba, respectivement fils et porte-parole
du président déchu, Ange Félix Patassé, a révélé s’être rendu dans la capitale
centrafricaine dans le but d’organiser un commando censé attaquer le cortège
présidentiel et tuer le chef de l’Etat.
A l’adresse des organisations des droits de l’Homme, qui ont récemment dénoncé
des exactions attribuées aux forces de défense et de sécurité, François Bozizé
a relevé que l’armée a été la cible de plusieurs attaques ayant fait des
victimes dans ses rangs et qu’elle ne pouvait pas se croiser les bras.
«Je soutiendrai mon armée», a-t-il affirmé, se défendant de commettre un
génocide contre certaines tribus de l’Ouham et de l’Ouham-Pendé et demandant à
ces compatriotes de ne pas avoir peur car le pays est tranquille.
Ces déclarations sont faites alors que se poursuit une controverse autour des
exactions attribuées à l’armée dans la région de Paoua (485 km au nord de
Bangui), attaquée le 29 janvier dernier par des bandes armées non-identifiées.
Suite aux opérations de ratissage de l’armée, trois députés (Mlpc) de Paoua,
parmi lesquels l’ancien président de l’Assemblée nationale Luc Apollinaire
Dondon Konamabaye, avaient accusé des éléments de la sécurité présidentielle
d’avoir commencé un génocide dans leurs circonscriptions.
Dans un communiqué daté du 11 mars dernier, la présidence de la République a
accusé les trois députés de se livrer à une «action de désinformation
téléguidée depuis l’étranger par le tyran Patassé» dans le but de «cacher
l’action déstabilisatrice entreprise par certains dirigeants du Mlpc».
Le communiqué révèle la mise sur pied au Nord-Est, à la frontière
soudano-centrafricaine, d’un camp d’entraînement dirigé par l’ex-rebelle
tchadien Abdoulaye Miskine et ayant pour but de «former des rebelles pour
déstabiliser le pays».
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’insécurité au
Nord du pays a déjà entraîné la fuite de quelque 45 000 Centrafricains
actuellement hébergés dans trois camps dans le Sud du Tchad.
© Copyright Le Quotidien
A l'issue du sommet des chefs d'Etat membres de la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) organisé à Libreville au
Gabon sur la crise centrafricano-centrafricaine en octobre 2002, il a été
décidé de l'éloignement du Général François Bozizé et d'Abdoulaye Miskine du
théâtre des opérations et le déploiement des forces armées de la CEMAC avec
l'appui logistique de la coopération militaire française pour sécuriser la
frontière RCA/TCHAD ainsi que des patrouilles mixtes des forces régulières des
deux Etats notamment le Tchad qui servait de base arrière aux rebelles de
Bozizé. Miskine a été accueilli à Lomé au Togo tandis que Bozizé qui était
pressenti pour l'Algérie avait finalement trouvé asile en France. Les deux
exilés politiques étaient tenus à l'obligation de réserve et de neutralité
politique. Malheureusement, ces principes universels ont été allègrement violés
par le Général Bozizé qui était libre de tout déplacement grâce à un faux passeport.
Il multipliait curieusement des déclarations sur les stations étrangères
notamment RFI et AFRICA N°1 pour critiquer violemment la politique d'Ange Félix
Patassé. Avec la complicité du milieu politique français qui a tout mis en
œuvre, le futur homme fort de Bangui a regagné ses éléments à Kabo pour mieux
organiser sa rébellion avec le soutien du Tchad voisin.
Ce schéma est emprunté par le « Général » Abdoulaye Miskine qui a échappé à la
vigilance des policiers Togolais. L'ex-lieutenant de Patassé faisait des
navettes entre l'Angola, la République Démocratique du Congo, l'Ouganda et le
Soudan avant d'installer son camp d'entraînement militaire aux confins de ce
pays avec la centrafrique. C'est ainsi qu'ils avaient attaqué et investis
pendant quelques heures le village Boromata situé à mi distance entre la ville
de Ndélé et Birao.
Ensuite, les éléments de Miskine se sont signalés dans le Nord- ouest du pays
où ils sont très actifs. On leur attribuera les attaques de Markounda et Kabo
qu'ils réclameront plus tard.
Le samedi 11 mars 2006, la présidence de la République a reconnu officiellement
dans un communiqué l'existence d'une rébellion au Nord de la RCA qui serait
entretenue depuis la frontière Soudanaise par Abdoulaye Miskine qui se fait
appeler désormais par son nom de guerre Ibrahim Moustapha. Le MLPC et son
leader Patassé ne sont épargnés par cette prise de position du régime.
Saisissant l'occasion, Miskine a avoué qu'il y a effectivement une rébellion
qui s'organise dans le Nord entre les villes de Paoua et Kabo. L'objectif fixé
par ce mouvement politico-militaire est de descendre à Bangui et ravir le
pouvoir à Bozizé et ses ouailles pour restaurer dans le pays une véritable
démocratie et défendre le peuple qui soufre le martyre du régime en place.
L'Alliance Pour la Restauration de la République et de la Démocratie (APRD)
qu'il dirige est décidé de passer à l'acte et d'agir à visage découvert depuis
les tueries de Paoua. Malgré le démenti de Patassé qui nie son implication dans
cette rébellion, le chef rebelle a dit « qu'il veuille ou non, il sera
contraint de les soutenir pour renverser le Président Bozizé ».
Si les trois factions notamment l'Union des Forces Républicaines de Florian
François N'djadder, le MDRPC de Stève Guéret et l'APRD mettaient la pression
dans leurs actions déstabilisatrices, Bozizé sera contraint d'ouvrir des
négociations avec les belligérants pour peut-être signer des accords de paix et
déclarer une amnistie générale en vue de permettre à tous les exilés politiques
de rentrer au pays. Ce qui évitera à la Centrafrique les velléités d'une «
Ivoirisation ».
Il y a quelques mois, le président Idriss Déby Itno du Tchad a accusé le
président Al Bachir du Soudan de pouvoir préparer un plan de déstabilisation
des régimes de Bangui et de N'djamena avec l'aide des guerriers Ndjandjawides.
Répondant à Rfi, Bozizé a demandé à Deby de lui fournir des explications sur
une déclaration aussi grave tout en minimisant l'ampleur de ce qui se tramait
réellement dans l'ombre. Maintenant que l'eau prend le navire de toutes parts,
que fera donc Bozizé pour maîtriser les agitateurs dont certains, dit-on, se
sont déjà infiltrés dans la capitale centrafricaine à l'exemple du lieutenant
Larma ? Le gouvernement use de la terreur en opérant des arrestations parmi les
cadres et militants du MLPC ainsi que le peuple kaba des préfectures de l'Ouham
et l'Ouham- Pendé à qui il leur a imputé la pleine responsabilité des troubles
constatés dans le Nord.
Selon certaines indiscrétions, les jusqu'aux boutistes de Sassara sont décidés
à mettre à exécution leur plan d'épuration ethnique.
Ralph Sidiki
Source
: http://www.leconfident.net - Jeudi 16 Mars 2006
LA CENTRAFRIQUE, INQUIÈTE À NOUVEAU !
Fraternité-Matin 16 mars 2006
Alors que les principaux acteurs de la crise ivoirienne affichent de bonnes
volontés d’aller à la paix, la Centrafrique inquiète plus d’un. Etat
francophone, la Centrafrique se signale à nouveau dans la carte des rébellions
en Afrique. De simples soupçons, le président François Bozizé, arrivé au
pouvoir par coup d’Etat en février 2003, accuse formellement le président déchu
Ange-Félix Patassé d’entretenir une rébellion armée dans le nord du pays.
De son exil forcé à Lomé, capitale togolaise, l’ancien président Patassé
trouble le sommeil du président François Bozizé. Trois ans après le coup
d’Etat, le général président, François Bozizé fait face à la dure réalité anti
constitutionnelle. Selon l’Afp, l’ancien chef rebelle au pouvoir à Bangui admet
l’existence d’une nouvelle rébellion dont le cerveau serait Patassé.
Pour mémoire, le général Bozizé était parti de Paris, en France où il s’était
retranché, pour aller prendre le contrôle du palais présidentiel de la
république centrafricaine, après que les rebelles ont réussi à renverser le
régime de Patassé. Passées les simples condamnations de principe au niveau de
la communauté internationale, le nouveau pouvoir a étendu sa notoriété à
travers des chancelleries africaines et occidentales.
Le retour à l’ordre constitutionnel n’a pas cependant entamé la volonté de «
frustrés » de remettre en cause les acquis de la consolidation de la paix, en
prenant en otage la région nord du pays où règne le Mouvement de libération du
peuple centrafricain (MLPC) de l'ex-président Patassé. Le pouvoir en place ne
croit plus à une insécurité « isolée » du fait de bandits, mais il a accusé
dimanche 12 mars dernier, certains dirigeants du MLPC « à la solde » du
président déchu d'avoir « mis sur pied un camp d'entraînement au nord-est, à la
frontière centrafricano-soudanaise (...) qui a pour vocation de former des
rebelles pour déstabiliser le pays ».
Le Mouvement rebelle serait dirigé sur le terrain par un Tchadien, Abdoulaye
Miskine, homme de main de M. Patassé. Toujours selon l’Afp, les Forces armées
centrafricaines (Faca) ont fourni des renseignements inquiétants au régime de
Bozizé, relevant des cas de désertion de soldats qui ont rallié la rébellion.
Notons que depuis fin 2005, des soldats de la Communauté économique et
monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) ont été déployés dans le nord-ouest et
à l'est. Ces forces sont appuyées par l'Union européenne et la France.
Auteur: Bourahiman Ouattara - © Copyright Fraternite-Matin
OMMUNIQUE DE PRESSE: APPEL AU PEUPLE CENTRAFRICAIN
UNION DES FORCES REPUBLICAINES
Bangui, le 14 Mars 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE - Réf: N°005-14-03-06/COORD/COM-FORCES/SG-UFR
L’UNION des FORCES REPUBLICAINES (UFR) de Centrafrique, déclare à l’opinion
nationale et internationale ce qui suit :
Depuis le COUP d’Etat du 15 Mars 2003, du Général F. BOZIZE ;la République
Centrafricaine vit trois (03) années de crises économiques, politiques et
sociales très catastrophiques et amères sans précédentes, marquée par :
- Le non paiement de salaires des fonctionnaires Centrafricains à termes échu,
soit sept (07) mois de retards,
- Le non respect des règles du jeu Démocratique (Avant Pendant et Après les
élections),
- Les Crimes et Assassinats sur la Population civile et militaire, dans la
capitale et dans la région du Nord (l’Ouham et l’Ouham-Péndé).
Devant ces multiples crimes et assassinats organisé et planifié par les
ex-rebelles (terroristes) à la solde du Général F BOZIZE, par conséquent
L’Union des Forces Républicaines de Centrafrique invitent le peuple la
population centrafricaine, épris de Paix Justice Sécurité et Développement à
observer sur tout l’étendue du territoire Nationale trois (03) jours de Deuil
Nationale, à compté
du 15 Mars 2006 au 17 Mars 2006.
L’Union des Forces Républicaines, invite également :
- Les corps Diplomatique accrédité en RCA,
- Les Corps Consulaires,
- Les Partis Politiques, qui défendent les vertus tels que :
*La Justice,
*La Paix ,
*Le Droit de l’Homme ?
*La Bonne Gouvernance…etc. à compatir aux douleur du Peuple Centrafricaine en
ce jour mémorable.
L’Union des Forces Républicaines, porte à la connaissance de l’opinion
Nationale et internationale que si la communauté internationale continue à
observé le silence au lieu de prendre des mesures préventives d’urgence, le Peuple
doit s’assumer et organiser une Quête Nationale pour venir en aide à la
population de l’Ouham et de Ouham-Péndé et aux réfugiés Centrafricains au sud
du Tchad, en guise de solidarité Nationale.
L’UFR dénonce la politique de l’autruche et le machiavélisme du Général F.
BOZIZE.
A cet effet, l’UFR responsabilise les chefs religieux (Evêques, Pasteurs,
Imame), d’organiser et de réceptionner les quêtes nationale ; puis remettre
directement aux organisation non gouvernementales spécialisées tels que :
-La Croix Rouge Internationale/CICR,
-Le HCR,
-Médecin Sans Frontière…. afin d’éviter une catastrophe humanitaire sans
précédant dans la région de Paoua.
DECLARATION DES DEPUTES DES TROIS CIRCONSCRIPTIONS DE PAOUA
Par notre Déclaration rendue publique le 10 février 2006, nous portions à la
connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui était connu de
tous et par rapport auquel personne n’osait lever le petit doigt, à savoir les
tueries perpétrées par l’escadron de mort de Eugène NGÄIKOÏSSET dans l’Ouham-Péndé
en général, et dans la ville de Paoua et ses communes environnantes en
particulier.
Suite à cela, la Présidence de la République, dans un grossier montage
d’amateur, a cru devoir faire étalage d’un ridicule « butin de guerre » composé
de calibres 12 et d’armes de chasse de fabrication artisanale, arrachés à leurs
propriétaires qui ne sont autres que de pauvres paysans qui sont accusés de les
recevoir de leur frère PATASSE, afin d’en pourvoir les rebelles. Les casques
lourds et les AK 47 ont été rajoutés par les apprentis-monteurs eux-mêmes afin
d’habiller leur œuvre et de la rendre acceptable.
Ce ridicule et dérisoire « butin de guerre » comparé à l’ampleur des tueries de
paisibles paysans, élèves, jeunes et fonctionnaires en service est sans commune
mesure et couvre d’opprobre leurs auteurs, incapables de s’en prendre aux
bandes armées non identifiées pour sécuriser le pays mais plus enclin à
démontrer leur force et leur « savoir-faire » sur des civiles non armés et donc
inoffensifs.
Suite à la Déclaration du 10 février 2006, une deuxième expédition punitive a
été lancée par le capitaine Eugène NGAÏKOÏSSET, qui l’a conduit de Bossangoa à
Bémbéré, à la frontière avec le Tchad. Ce parcours a été, une fois de plus
jalonné de cadavres d’innocentes victimes, notamment dans les villages Nana
Barya, Béboura II et III, Bémal, Bémbéré et Békaïe.
Ce génocide gratuit vise à exterminer les populations de l’Ouham-Péndé, fief du
MLPC, avant les futures consultations électorales. On se souvient en effet dans
un passé récent, des résultats obtenus par le candidat Bozizé dans les
circonscriptions de l’Ouham-Péndé, où les populations ont subi dans leur chair
les pires affres de sa rébellion. Il ne pouvait, de toutes les façons, en être
autrement et lui-même le sait. En tout état de cause, le bilan de sa rébellion
sera fait et les conséquences judiciaires seront nécessairement tirées en temps
opportun.
D’aucuns ont tendance à minimiser voire douter de la véracité des tueries,
n’eût été l’écho que s’en est fait la presse privée nationale indépendante et
internationale. Plus empêchés de nous rendre dans nos circonscriptions
respectives pendant cette inter-session par l’insécurité entretenue par la
Garde Républicaine du Général Bozizé que par celle des coupeurs de route, c’est
par les témoignages des parents en provenance de l’Ouham-Péndé et ayant vécu
les faits que ce sordide recensement est établi et porté à connaissance. Quel
est l’intérêt pour un parent de mentir sur la mort d’un propre membre de sa
famille ? Un Député a pour vocation de défendre les intérêts du Peuple. Noble
mission ! Le reste défend un régime. Egoïste mission ! En tout état de cause,
en trois années seulement de règne, le régime de Bozizé a été émaillé d’un
nombre impressionnant de victimes par balles que Bokassa, Kolingba et Patassé
en une décennie.
A tel point qu’on en arrive légitimement à se demander si le Général Bozizé a
conquis le pouvoir pour tuer ses compatriotes où pour sécuriser, consolider la
paix et développer son pays. Après trois années, tous les indicateurs
socio-économiques sont au rouge et n’augurent rien de bon. La promesse d’une
vie meilleure libérée de toute dictature, annoncée en grande pompe pour
justifier le coup de force n’est désormais qu’un miroir aux alouettes. Le bateau
Centrafrique est en perdition et son équipe dirigeante est en rupture de
confiance avec tous ses partenaires, minée qu’elle par la corruption,
l’affairisme, le clanisme, le tribalisme..
Les événements dont Paoua et sa périphérie sont le théâtre ont mis sur le
chemin de l’exil tchadien, en ce temps de récoltes et de préparation des
prochaines cultures, de milliers de populations qui sont allés grossir les
rangs de ceux qui s’y trouvaient déjà, obligeant le HCR-Tchad à ouvrir un
troisième camp.
Ces événements auront nécessairement un impact sur la sécurité alimentaire des
populations de cette zone – du moins ce qui en reste – pendant la période de
soudure. Les récoltes ainsi abandonnées sont à la merci des troupeaux des
éleveurs tchadiens dont la région a de tout temps constitué le pâturage de
prédilection. La famine est donc inévitable dans les mois à venir. Il y a
également de graves risques de maladies infectieuses endémiques en cette
période sèche, telles que la méningite et d’autres maladies liées à la
consommation d’eau non traitée et rare.
Afin que la lumière soit faite sur ce génocide planifié, annoncé et entré en
exécution,
Etant entendu que par leur silence, les Associations Centrafricaines de défense
des droits de l’homme et plus particulièrement le Bureau de l’Organisation des
Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) dont la crédibilité est désormais
sujette à caution, se sont rendus complices de la situation qui prévaut dans
l’Ouham-Péndé en général, à Paoua en particulier,
Nous, Députés des trois circonscriptions de Paoua
1. lançons un appel pathétique aux organisations non-gouvernementales
spécialisées pour prendre des mesures préventives d’urgence afin d’éviter une
catastrophe humanitaire dans toute la Sous-Préfecture ;
2. demandons la constitution d’une Commission Internationale d’Enquête placée
sous l’égide conjuguée de l’Union Africaine et de l’Union Européenne.
Fait à Bangui, le 20 Février 2006
Ont signé, les Députés
Joseph BOYKOTA-ZOUKETIA Christophe NDOUBA
Paoua I Paoua II
Luc Apollinaire DONDON-KONAMABAYE
Paoua III
Copie
- PR, Chef de l’Etat
- Président de l’Assemblée Nationale
- Premier Ministre
- Ministre de la Justice
- Ministre de l’Intérieur
- Ht Commissaire aux Droits de l’Homme
- BONUCA
- Ambassades
- Délégation à l’Union Européenne
- Union Africaine
- LCDH
- RADDHO
- Amnesty International
- Human Rights Watch
- Presse
SITUATION PROVISOIRE DES ASSASSINATS
DANS LA SOUS PREFECTURE DE PAOUA SUITE
AUX EVENEMENTS DU DIMANCHE 29 JANVIER 2006
Source
- Administration du lycée de Paoua
- Comité Sous Préfectoral de la Croix Rouge
- Personnes ayant vécu les faits et qui ont réussi à rallier Bangui début
février 2006.
1. AXE PAOUA - BEBOURA
57 élèves ont été froidement abattus par les éléments de la Garde Républicaine
commandés par capitaine Eugène NGAÏKOÏSSE, alors qu’ils rentraient dans leurs
villages respectifs, prévoyant des représailles suite aux événements du
dimanche 29 janvier 2006.
2. PAOUA CENTRE
37 personnes ont été tuées exécutées. Les morts ont été dénombrés par la Croix
Rouge locale, en accord avec Médecins-Sans-Frontières basé dans cette localité.
Le représentant de la Croix Rouge locale indique qu’il a fait inhumer les morts
dans deux fosses communes contenant dix corps chacune. Les autres corps ont été
emportés par des parents, en général des femmes, et enterrés à la sauvette
parce que les hommes et les jeunes gens ont fui en brousse.
Par ailleurs, le représentant de la Croix Rouge a indiqué qu’il a travaillé
sans gants, sans masques, sans sacs plastiques et que c’est la porte de la
Mairie de Paoua qui a servi de brancard au transport des corps.
3. PENDE, située à 17 km de PAOUA sur l’axe PAOUA - BOCARANGA
C’est dans cette localité qu’était implantée l’usine d’égrenage de coton qui a
été démontée et envoyée au Tchad dès la prise de pouvoir par la rébellion du
Général Bozizé.
14 personnes ont été tuées. Il s’agit de personnes se rendant de Paoua à
Bocaranga à bord d’un véhicule qui ont été arrêtées et massacrées sans motif.
4. TALEY, chef-lieu de la commune d’origine du Député de Paoua 3, Luc
Apollinaire DONDON-KONAMABAYE
10 personnes ont été tuées. Rappelons que dans cette localité, lors de la prise
du pouvoir par la rébellion du Général Bozizé, toute une famille avait été
exécutée et brûlée dans sa maison qui a servi de sépulture..
5. BETOKOMIA 1, axe PAOUA - BETOKO
03 jeunes gens ont été tués dont l’un appréhendé à Bémaïdé, village natal de
Feu Général MBAÏKOUA dont l’un des fils est l’actuel Ministre de l’Urbanisme.
Ce village est situé à une quarantaine kilomètre de là.
6. BEMAL, sur l’axe BEBOURA – GORE (Tchad)
14 personnes ont été tuées dont l’unique Policier resté en poste après le
départ du Commissaire et des autres éléments. Il en est de même de son
auxiliaire. Tous les deux ont été exécutés au Commissariat de Police de village
du Colonel MADI MARBOUA, actuel Ministre du Tourisme
6. BEKAÏE, sur l’axe BEMAL – GORE (Tchad), village d’origine du Député de Paoua
2, Christophe NDOUBA
04 personnes ont été tuées dont deux maîtres parents, devant leur salle de
classe.
CONCLUSION PARTIELLE
Les autorités administratives civiles ( Sous-Préfet, Président du Tribunal,
Secrétaire Général de la Sous-Préfecture, Procureur, Maire, etc) ont tous
quitté Paoua pour Bozoum Bouar et Bangui comme l’ont fait les autorités
militaires (Gendarmes, Policiers et Douaniers) de Bémal qui ont regagné Goré,
au Sud du Tchad, situé à une quarantaine de kilomètre de ce village ou Bangui.
Dans ces conditions, aucune information précise ne peut être obtenue sur le
nombre exact de tués et les circonstances de ces tueries sur les axes suivants
:
- PAOUA – BEDAYA I (village de l’illustre Professeur de médecine BEDAYA-NGARO,
décédé à Lyon en France, le jour même de l’attaque de Paoua le 29 janvier 2006)
;
- PAOUA – BEDAYA II (Frontière avec le Tchad), village du Général
NDJADDER-BEDAYA, tué lors du coup d’Etat du 28 mai 2001 ;
- PAOUA – BETOKO ;
- PAOUA – BEBOURA III – BOGUILA – BOSSANGOA ;
- PAOUA – PENDE – POUGOL en direction de la Sous-Préfecture de BOCARANGA ;
- PAOUA – PENDE – POUGOL en direction de la Sous-Préfecture de NGAOUNDAYE ;
- PAOUA – GOUZE – BAVARA (village natal du Député de Paoua 3) – OUHAM-BAC –
BOSSANGOA ;
- PAOUA – GOUZE – DOULA – BOGUILA, Sous-Préfecture de l’Ouham ;
- PAOUA – GOUZE – TALEY – BOZOUM.
Il n’y a plus personne dans les villages de ces axes susceptibles de fournir
des informations crédibles.
Les informations chiffrées et quasi-certaines sur les événements consécutifs à
l’attaque de la ville de Paoua par des éléments armés non identifiés, le
dimanche 29 janvier 2006, nous ont été fournies par des personnes ayant vécu
les faits et qui ont réussi à rallier Bangui après moult péripéties.
Après l’audition de l’interview accordée à Radio Ndéké Luka par le Député de
Paoua 3, un élément de la Garde Républicaine qui a participé aux opérations et
qui a requis l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité, a déclaré que
les chiffres annoncés sont très loin de la réalité.
En tout état de cause, le chiffre de 104 tués que nous avançons est très en
deçà de la réalité si un recensement exhaustif des victimes est fait. Nous
pensons que celui avancé par le correspondant d’une radio étrangère faisant
état de 380 à 400 tués serait à prendre sérieusement en considération.
LE DEPART DU GENERAL F.BOZIZE RESTE ET DEMEURE UNE NECESSITE POUR LA PAIX
SECURITE STABILITE ET LE DEVELPPEMENT EN REPUBLIQUE CENTTRAFRICAINE….
VIVE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE,
VIVE LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE, pour que
VIVE LE PEUPLE CENTRAFRICAIN.
LE SECRETAIRE GENERAL DE
L’UNION DES FORCES REPUBLICAINES.
LT.N’DJADDER-BEDAYA.FLORIAN
COPIE :
-
COPIE :
-Les Ambassades et Corps Consulaires
-l’Union Africaine
-l’Union Européenne
-LCDH
-HCR
-CICR
-Amnesty International
-Human Rights Watch
-PRESSE.
REPUBILQUE CENTRAFRICAINE
UNITE- DIGNITE -TRAVAIL
***************
UNION DES FORCES REPUBLICAINES
UNION-JUSTICE-TRAVAIL
Bangui, le 14 Mars 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
Réf: N°005-14-03-06/COORD/COM-FORCES/SG-UFR
Le leader du FDPC le général Abdoulaye Miskine s'explique/Mise sur
pied au Nord-Est à la frontière soudano-RCA d`un camp d`entraînement dirigé par
A. Miskine
(Alwihda 16/03/2006)
J'ai décidé de rompre le silence,à mon corps défendant porter un démenti
catégorique sur les allégations mensongères diffusées pêle-mêle sur la personne
de KOUNTAN-MADJI MARTIN depuis plus de trois années.
Je tiens à préciser que MARTIN KOUNTAN-MADJI alias ABDOULAYE MISKINE DARE -DARE
est un CENTRAFRICAIN à part entière.Je demande à bozizé et ses sbires d'aller
consulter les archives de la mairie de la ville de KABO.Je ne suis pas un
apatride.
Péremptoirement,on ne cesse de raconter que je suis un ancien rebelle
tchadien,je n'ai jamais combattu dans une quelconque rébellion du tchad.Je
n'appartiens à aucun corps de l'armée tchadienne et personne ne peut démontrer
le contraire.
Mon exile de LOME(togo) est un complot ourdi pour m'éloigner de BANGUI afin que
bozizé puisse destabiliser le président PATASSE.Faut-il rappeler à bozizé qu'il
devait être en exile en algérie,a-t-il été?De nous deux, qui a foulé aux pieds
les accords dits de LIBREVILLE.
Si bozizé vit encore en algérie, je ne partirais pas de lomé.
Je tiens encore à préciser que je ne suis pas un aventurier, je suis
KOUNTAN-MADJI MARTIN connu sous le sobriquet de ABDOULAYE MISKINE et non
MUSTAPHA BRAHIM qui serait soit-général dans APRD du président PATASSE.Pourquoi
bozizé et ses complices voient-ils l'ombre de PATASSE partout?D'ailleurs,le
4janvier2006, j'étais parti de LOME suite à l'appel lancé par mes frères
centrafricains civils et militaires afin je puisse prendre la tête du front qui
existait depuis plus de deux ans entre kabo -paoua.C'est le FRONT DEMOCRATIQUE
DU PEUPLE CENTRAFRICAIN(fdpc)et non APRD.
Je combats et je combattrais dans ce front pour une juste cause ,celle de
sauver le peuple centrafricain du joug du prédateur bozizé.
LE GENERAL KOUNTAN-MADJI MARTIN alias
ABDOULAYE MISKINE DARE-DARE
© Copyright Alwihda
Le pouvoir reconnaît l'existence d'une rébellion dans le fief de
Patassé
(Le Point 15/03/2006)
En renversant Ange-Félix Patassé en 2003, le président centrafricain François
Bozizé avait promis que sa rébellion serait la dernière d'une longue série dans
le pays. A peine trois ans plus tard, il vient d'être contraint d'accuser son
prédécesseur de former à son tour des rebelles.
Le troisième anniversaire de l'arrivée au pouvoir du général Bozizé est célébré
mercredi dans un climat tendu.
"Qui aurait cru qu'après le renversement violent de Patassé et le retour à
la légalité constitutionnelle salué par la communauté internationale, la
Centrafrique allait de nouveau être confrontée à des bruits de bottes dans le
nord du pays", déplore à cette occasion le journal Le Citoyen.
Jusqu'ici, les autorités attribuaient l'insécurité qui règne depuis plusieurs
mois dans le quart nord-ouest du pays aux "zaraguinas", les
"coupeurs de route" de sombre réputation.
Mais face à la persistance des attaques, elles ont dû se rendre à une évidence
déjà soulignée par nombre d'observateurs: une rébellion est en train de voir le
jour dans cette partie du pays, bastion traditionnel du Mouvement de libération
du peuple centrafricain (MLPC) de l'ex-président Patassé.
Dimanche, la présidence centrafricaine a donc finalement accusé certains
dirigeants du MLPC "à la solde" du président déchu d'avoir "mis
sur pied un camp d'entraînement au nord-est, à la frontière
centrafricano-soudanaise (...) qui a pour vocation de former des rebelles pour
déstabiliser le pays".
Désigné comme le chef de ce camp, le Tchadien Abdoulaye Miskine, homme de main
de M. Patassé, a reconnu mardi sur Radio France internationale (RFI) être
"en train de monter une rébellion", mais a assuré que sa
"base" se trouvait "entre Paoua et Kabo, sur le sol
centrafricain".
Interrogé sur ses liens avec M. Patassé, qui vit en exil au Togo depuis sa
chute, il est resté vague. "S'il n'est pas derrière nous, il sera obligé
de nous soutenir", a-t-il dit.
Le pouvoir actuel a longtemps fait mine de croire que la restructuration de
l'armée, soutenue par des pays amis, et son redéploiement dans des zones
reculées, permettraient de rétablir l'autorité de l'Etat.
Le déploiement fin 2005 dans le nord-ouest et l'est des soldats de la
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac), appuyés par
l'Union européenne et la France, était aussi de nature à rassurer les
autorités.
"La situation est maîtrisée", assurait encore en octobre à l'AFP le
président Bozizé, attribuant l'insécurité à de simples "bandits".
Depuis, la situation ne s'est guère améliorée.
Deux attaques menées en septembre et décembre contre Markounda et Kabo, dans le
nord-ouest, ont été revendiquées par un nouveau groupe dont l'objectif affiché
est la chute de M. Bozizé, l'Armée pour la restauration de la République et la
démocratie (APRD).
Puis, le 29 janvier, la répression d'une nouvelle attaque a fait au moins 27
morts à Paoua, à 500 km au nord de Bangui. Trois députés MLPC accusent l'armée
d'avoir à cette occasion "massacré" 104 civils mais ces chiffres
n'ont pas été confirmés de source indépendante.
Parallèlement, les Forces armées centrafricaines (Faca) ont recueilli des
renseignements inquiétants qui font état dans le nord-ouest de "cas de
désertion de soldats (...) qui ont rallié la rébellion", explique-t-on de
source militaire centrafricaine.
Selon cette source, ces aspirants rebelles sont recrutés "moyennant un peu
d'argent provenant des dignitaires de l'ancien régime de Patassé".
Une fois de plus, la rivalité entre MM. Bozizé et Patassé, et à travers elle
celle qui oppose les ethnies gbaya du président et kaba de son prédécesseur,
menace de déstabiliser la Centrafrique.
© Copyright Le Point
Le MLPC dément oeuvrer à la destabilisation de la Centrafrique
L'Express 15 mars 2006
Le parti de l'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé, accusé par
Bangui de vouloir "déstabiliser" la Centrafrique en entraînant des
"rebelles", a dénoncé mardi des "manoeuvres éhontées" qu'il
a attribuées au pouvoir de l'actuel chef de l'Etat François Bozizé.
Dans un communiqué, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC)
"condamne les manoeuvres éhontées du général François Bozizé visant à
imputer au MLPC le déclenchement d'une guerre civile à travers une rébellion
armée".
"Le MLPC a une existence juridique officielle (...) et ne saurait être
assimilé à un parti clandestin", poursuit dans ce texte son premier
vice-président Luc Apollinaire Dondon Konamabaye, accusant à son tour le
pouvoir de "dérives totalitaires".
Dimanche, la présidence centrafricaine a accusé certains dirigeants du MLPC
"à la solde" de l'ex-président Patassé, qui vit en exil au Togo
depuis qu'il a été renversé par la force par M. Bozizé il y a exactement trois
ans, d'avoir "mis sur pied un camp d'entraînement au nord-est, à la
frontière centrafricano-soudanaise (...), qui a pour vocation de former des
rebelles pour déstabiliser le pays".
Ce camp est dirigé par le Tchadien Abdoulaye Miskine, proche du président
déchu, a assuré la présidence.
C'est la première fois que le pouvoir, qui attribuait jusqu'ici l'insécurité
dans le nord-ouest à des "coupeurs de route" ou des "bandes
armées" non identifiées, reconnaît l'existence d'une rébellion.
Le MLPC "ne saurait s'engager dans une rébellion contraire à l'esprit et à
la lettre de la Constitution", réplique-t-il mardi.
"Si d'aventure la culpabilité d'un des militants quel que soit son rang
dans la hiérarchie du parti venait à être établie, l'on ne saurait imputer
cette responsabilité au parti", prévient néanmoins le MLPC.
Le "lieutenant Larma", un chef d'une Armée pour la restauration de la
République et la démocratie (APRD) apparue fin 2005 en revendiquant deux
attaques dans le nord-ouest du pays, a été arrêté le 24 février à Bangui. Selon
la présidence, il a "reconnu qu'il prenait ses ordres chez certains
proches du tyran Patassé".
Dans le cadre de la même enquête, deux membres du MLPC, Lydie-Florence Ndouba,
soeur d'un porte-parole de M. Patassé, et Sosthène Guétel, un proche de
l'ex-président, ont ensuite été arrêtés.
Ces arrestations et les accusations de la présidence font suite à un échange
très vif entre le pouvoir et le MLPC au sujet des événements du 29 janvier à
Paoua, fief de M. Patassé à 500 km au nord de Bangui.
Selon les autorités, une "insurrection" réprimée par l'armée a
débouché sur la mort d'au moins 27 personnes, mais trois députés MLPC accusent
les forces de sécurité d'avoir commis des "massacres" de civils,
avançant le bilan non confirmé de 104 morts.
© Copyright L'Express
L'ancien président Patassé accusé de "déstabiliser" la
Centrafrique
Le Point 13 mars 2006
La présidence centrafricaine a accusé dimanche le président déchu Ange-Félix
Patassé, en exil au Togo, et son parti de déstabiliser la Centrafrique en
formant des "rebelles" à la frontière avec le Soudan.
Dans un communiqué diffusé dimanche par la radio nationale, la présidence
attribue cette "action déstabilisatrice" à "certains dirigeants
du MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain) à la solde du tyran
Patassé", renversé par la force en mars 2003 par l'actuel président
François Bozizé.
"Grâce à l'argent volé au pays, ceux-ci ont mis sur pied un camp
d'entraînement au nord-est, à la frontière centrafricano-soudanaise (...), qui
a pour vocation de former des rebelles pour déstabiliser le pays", assure
la présidence.
"Ces rebelles sont recrutés par certains dirigeants du MLPC contre la
promesse d'un peu d'argent", ajoute-t-elle, estimant que des
"mercenaires étrangers" étaient également enrôlés.
Selon la présidence, ce camp est "dirigé par Abdoulaye Miskine", un
Tchadien proche de M. Patassé, "qui se fait maintenant appeler général
Brahim Mustapha".
C'est la première fois que les plus hautes autorités de l'Etat estiment qu'une
rébellion a vu le jour dans le nord de la Centrafrique. Jusqu'ici, l'insécurité
constatée dans le quart nord-ouest du pays depuis plusieurs mois était
officiellement attribuée à des "coupeurs de route" ou à des
"bandes armées" non identifiées.
Une vive polémique est née après des violences qui ont éclaté le 29 janvier à
Paoua, fief de M. Patassé.
Selon le Premier ministre Elie Doté, il y a eu ce jour-là dans cette ville à
500 km au nord de Bangui une "insurrection de certains Centrafricains
désireux de s'emparer du pouvoir qui a été repoussée par nos forces
armées". Ces violences ont fait au moins 27 morts, a-t-il dit cette
semaine.
Mais trois députés du MLPC accusent l'armée d'avoir commis des
"massacres" de civils en représailles à une attaque armée, avançant
le bilan non confirmé de 104 morts.
"Trois députés du MLPC ont développé une intense campagne médiatique pour
faire croire qu'un génocide était actuellement perpétré contre le peuple Kaba
(ethnie de M. Patassé)", dénonce dimanche la présidence.
Selon elle, un chef d'une Armée pour la restauration de la République et la
démocratie (APRD) apparue fin 2005, le "lieutenant Larma" arrêté le
24 février à Bangui, a "reconnu qu'il prenait ses ordres chez certains
proches du tyran Patassé".
La soeur d'un porte-parole de M. Patassé, Lydie-Florence Ndouba, et un autre
membre du MLPC proche de l'ex-président, Sosthène Guétel, ont été arrêtés à la
suite de l'arrestation du "lieutenant Larma", selon des sources
judiciaires.
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